Prose:Au Pays Des Fables

Ce matin-là, le ciel était si gris qu’il avait le cœur lourd.
Comme un vendredi saint, malgré quelques décors de Noël qui persistaient.
Déjà, le ciel ne put retenir ses larmes.

Le diable avait pris son apparence burlesque, sous son masque blanc.
Pauvres bambins innocents arrachés d’une vie prometteuse.
Jamais ils n’auront la chance de souffler leurs premières bougies.

Comme les saints innocents sans défense, leurs flammes ont été éteintes.
Un nouveau glaive a transpercé les cœurs de leurs mamans.
Laissant le démon dans son rire diabolique.

Le ciel inconsolable pleure ses larmes sur le sol déjà mouillé.
Les forces de l’ordre gardent leurs sang-froid sous l’horreur insoutenable.
Sans oublier ceux qui doivent sauver ce qui reste à sauver.

Sous une marche silencieuse marche le peuple son chemin de croix.
Ils tiennent une simple fleur, une petite flamme en signe de deuil.
Prière silencieuse, sans le moindre bruit portent dans leurs prières des mamans meurtries.

Par décence, le ciel a cessé de pleurer sans jamais retrouver de sa légèreté.
Le soleil ne témoigne pas de la moindre chaleur.
Pas assez de force pour percer le ciel trop lourd à porter.

Une dernière fois, coule les larmes qui se confondent à un sel marin.
Là-bas au pied de la rivière et son fleuve.
Descends définitivement le rideau sur le pays des fables.
3090 OVERIJSE, le dimanche 01 février 2009.

Thierry MAFFEI.