Univers de poésie d'un auteur

Prose:La Delivrance.

La Prose

Mathilde accompagnée de sa mère Nadine se baladent ce Dimanche, il fait beau leur petit caniche Youpi est joyeux, trottant auprès d’elles. Le ciel est d’un bleu outremer, les oiseaux voltigent et chantent, journée gaie d’été. Des parfums de fleurs fusent embaumant leur promenade. Elles passent devant une ancienne maison située au bout du village, devant le jardinet des barrières de bois peintes, blanches mais écaillées, verdies où la pourriture gagne petit à petit. Le temps, les intempéries ont laissé leurs traces. Garnissant ce tout petit jardin devant la maison, quelques rosiers mal taillés, des pots de géraniums posés sur le rebord des fenêtres, toutes sauf une, les volets clos.
Devant le petit portillon branlant un cabot, vulgaire corniaud aux poils longs blancs et noirs hirsutes aboie furieusement s’agitant. Une dame âgée courbée désherbe consciencieusement, Nadine lui dit bonjour, la vieille femme lui répond à peine, levant tout juste sa tête. Des cheveux blancs coiffés en chignon vite fait, robe-tablier bleue parsemée de fleurettes, socquettes descendues au bas de ses chevilles, jambes nues toutes blanches, à ses pieds charentaises écossaises, en été !
Mathilde s’adresse à sa mère,
- « Dis donc la mère Simone, toujours aussi aimable ! A son âge elle est courageuse, baissée pour arracher les mauvaises herbes, avec cette chaleur et sans chapeau, son clébard pas plus sociable qu’elle ! »
- « Si tu savais ma fille, ta grand-mère l’a connu, elles allaient ensemble à l’école, faisant bien les folles. La Simone à quatre vingts ans, plus jeune de deux ans que ta mamie Lucienne. Quand elle avait vingt ans, qu’elle était belle la vieille dame que tu as vu, jusqu’à soixante dix ans, toujours élégante, maquillée et bien coiffée. Elle plaisait à des hommes de moins de cinquante ans, te rends-tu compte ?
Puis sa fille d’environ quarante années a disparu, partie et jamais revenue, depuis me semble t’il déjà dix ans, elle peut être en France, mais d’après les rumeurs serait allée en Allemagne… »
Elles continuent leur chemin tout en parlant.
Simone et sa fille Corinne vivaient ensemble, divorcée à 26 ans, mal financièrement, Corinne revint chez sa maman, ça se passait bien, la mère et la fille réunies ! La Simone était connue pour être une mangeuse d’hommes, mariée à vingt ans, elle divorce à trente trois ans, ne se remaria pas, mais collectionna les aventures passagères. Après la cinquantaine elle vécue auprès d’un homme, monsieur Gérard Hémery, l’entreprise dans le bâtiment, toujours en activité. Leur couple tenu presque dix ans. Il lui avait construit la maison que tu viens de voire, cadeau ! Elle l’a garda après leur séparation.
Plusieurs années durant Corinne eut un ami d’à peu près son âge, hélas sa mère le séduit. Ils furent surpris ensemble par la pauvre Corinne, des ouvriers travaillaient sur la chaussée à ce moment même, ils entendirent une violente dispute, la virent, elle se passait devant le portillon dans le jardinet. La fille partit en courant et hurlant, son ami quelques instants plus tard s’enfuit lui aussi, mais dans la direction opposée !
Le lendemain matin, ta grand-mère rencontra la Simone chez le boulanger, les yeux gonflés pas maquillée, toute blanche et abattue, elle dit à Lucienne que sa fille était partie, tard le soir la veille, et que jamais elle ne s’en remettrait, car elle était certaine que celle-ci ne reviendrait jamais ! Elle se mit à pleurer, hurlant sa douleur, reconnaissant sa faute à elle. Deux caractères très forts qui s’opposent, hélas si personne ne fait le premier pas, elles ne se revoient jamais ! Soudain Simone fit un malaise, il fallut l’asseoir. Jamais ta mamie ne l’a vit ainsi perturbée, pourtant elle la connaissait, savait qu’elle pleurait pour ses peines de cœur, ses colères qui la rendaient agressive, la main leste !
Puis petit à petit, elle l’a vit devenir négligée, habillée sans gout, plus de colorations ni de coupe chez le coiffeur, ne se fardait désormais jamais !
Ma mère Lucienne continua ses visites, en effet elles étaient amies et aimaient papoter l’après midi autour d’un café, au bout d’un mois elle cessa d’y aller, Simone ne parlait autant dire plu, inconsolable, et refusait toute compassion. Son ménage n’était plus fait, elle ouvrait seulement les volets de la pièce, où elle se trouvait, les autres fenêtres restaient volets clos. Elle ne se plaisait que dehors, jardinant devant ou derrière dans son jardin potager, suivi d’un grand terrain en friche. Même l’Hiver elle bricolait à l’extérieur, affublée d’un vieux manteau, d’un bonnet et d’une grosse écharpe. Seul le docteur, l’infirmière et le facteur mettaient leurs pieds chez elle, dans son repère d’ermite !
Elles rentrent à la maison, et changent de conversation, Youpi se jette sur sa gamelle, vite remplie d’eau fraîche, sinon Monsieur ne veut la boire ! Mathilde imagine la triste vie retranchée de cette vieille femme, et en ressent beaucoup de tristesse, elle allume sa chaîne et écoute ses CD préférés. Sa mère rejoint son père dans le salon, assis près de son fils, jouant ensemble sur la console.

Puis quelques mois après, en Novembre, Nadine apprend avec stupeur le décès de la mère Simone. Ses voisins furent étonnés de ne plus la voire dehors, le chien aboyait et hurlait à l’intérieur. La porte étant fermée ils avertissent la police, après avoir forcé cette porte, les policiers sont agressés par une odeur de décomposition, le chien se jeta sur eux dès qu’ils approchèrent la dépouille de sa maîtresse, il mordit l’un d’eux à la jambe. Cela devait faire environ trois jours qu’elle avait perdu la vie, elle baignait dans une mare de sang déjà séchée, étalée dans sa cuisine. Les deux poignets fort entaillés, un couteau planté dans sa poitrine, bien visé, en plein dans son cœur !
Enquête terminée, il s’avéra qu’elle avait mis fin à son existence, posée sur la table bien en évidence une grosse enveloppe, dessus noté à ceux qui la trouvent, lisez ce qu’elle contient.
Le commissaire l’ouvrit et devint pâle en lisant ces mots écrits d’une main tremblante, la vieillesse mêlée à un état très perturbé.
Ma fille, ma pauvre Corinne, nous nous étions disputées par ma faute, ho oui ! J’ai osé sans réfléchir séduire son ami, elle nous a surpris, honte sur moi. Puis nous en sommes venues aux mains, elle m’a prise à la gorge me serrant de toutes ses forces, étouffante je lui ai mis un énorme coup de genoux dans le ventre, elle me lâcha pliée en deux de douleur ! Alors une folie meurtrière m’assaillit, une feuille de boucher posée sur le plan de travail près de l’évier, le matin même je m’en étais servi pour préparer ma viande. Je la saisi et la frappa violemment au cou, et je continuais, continuais… Mon Dieu mais c’était la chaire de ma chaire, mon bijoux le plus précieux.
Puis d’un coup, je cessais, revins à la réalité et m’écroulais au sol dans un rire nerveux, pleurant en même temps, je la vis baignant dans son sang, je me mis à hurler, qu’avais-je fais ? Je me calmais et cessais mes hurlements, sachant que l’on pourrait m’entendre. Et là dans la panique, je continuai mon carnage, la découpant avec cette sorte de hache, folle, ayant perdu la raison !
Je mis tous les morceaux de son pauvre corps dans des sacs à grava, puis décidais d’attendre la tombée de la nuit, la lune éclairait comme jamais ! J’allais au fond du terrain, creusais un énorme trou avec peine, mais mon énergie était puissante, un démon me guidait ! J’y déposai sa dépouille dispersée en vrac dans ces maudits sacs. Je recouvris de terre, la tassant, mais un monticule subsistait, alors les jours suivants tout mes détritus de jardinage, là je les déposais. Anéantie, un robot, plus tard juste à côté je plantai un rosier jaune, celui qu’elle préférait.
Le lendemain de cette journée d’épouvante, après une nuit sans sommeil, inondée de mes larmes, je décidais d’aller chez le boulanger, un malaise m’y pris pourquoi y étais-je allée ? Je ne sais même plus…
Depuis je vécue comme un zombi, plus de goût à rien, sauf être à l’extérieur, non, pas cette cuisine où j’étouffais, cette scène me hantait, durant des années supporter de vivre avec cela, ce secret diabolique, je n’en peu plus ! Cette nuit j’ai rêvé de ma fille, elle était petite environ deux ans et demi, si adorable, toute potelée, ho ! Mon ange, ma tendre que j’aimais et que j’aime toujours…
Je suis croyante, à l’église n’y suis guère allée, jamais au curé je n’aurai pu lui avouer ça, d’ailleurs après ce jour je n’y mis plus les pieds, indigne d’y entrer ! Pardon mon Dieu, ai-je le droit à ta complaisance ? Ma chérie, après ma mort je crois que l’on va se revoir, nos âmes, je le sens, ta présence ne m’a jamais quitté, parfois même dans cette maison, des bruits, la nuit comme un souffle sur mon visage, mais rien, je ne pouvais te voire, pourtant certaine tu étais là !
A tout le monde j’ai dis qu’elle était partie, jamais personne je crois n’a eu de soupçons. Vous trouverez mon corps, ma dépouille infâme, je ne sais trop quand, mon chien je lui ai mis à manger pour bien plus d’un mois, puis toutes les bassines d’eau que je possédais, dans la chambre où lui et moi dormions dans le même lit, ho ! Mon pauvre toutou, mon petit Rex, il a encore quelques années devant lui, va-t-il se remettre de ma perte, ça c’est le seul regret de quitter cette vie. Mes voisins l’adoraient, ils m’ont toujours affirmé qu’ils le prendraient au cas où il m’arriverait quelque chose. En effet, ils doutaient que ma Corinne ne le fasse, et même se déplace pour mes obsèques !
Ce matin je veux te rejoindre mon amour, j’ai pris la décision de mourir, j’ai avalé tous les somnifères, pleins de cachets au hasard, et je vais me trancher les veines, et si ? Mais oui je le pourrai ! Je l’aurai ce courage de me planter un couteau dans ma poitrine, surtout ne pas survivre…

Je suis heureuse, je vais mourir, enfin, ma délivrance !

Nadine et sa fille en reparlèrent, se souvenant de cette belle journée ensoleillée, là un brouillard opaque flottait. Ce jour où toutes deux parlèrent longuement d’elle, après l’avoir vu dans son jardinet, la mère Simone.
Quelques mois durant, elles ressentirent de la peine, dans le village se fût la stupéfaction ! Mais à ses obsèques, Mathilde, son frère et ses parents, ainsi que plein de gens furent présents, les voisins de Simone ayant recueilli le petit Rex, eux pleuraient écroulés, ils la connaissaient depuis tant d’années, puis ce pauvre toutou, maintenant n’avait plus qu’eux pour survivre à sa si grande peine.
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Poeme de Coco-Nini

Poète Coco-Nini

Coco-Nini a publié sur le site 133 écrits. Coco-Nini est membre du site depuis l'année 2013.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : La Delivrance.matildə akɔ̃paɲe də sa mεʁə nadinə sə balade sə dimɑ̃ʃə, il fε bo lœʁ pəti kaniʃə iupi ε ʒwajø, tʁɔtɑ̃ opʁε dεllə. lə sjεl ε dœ̃ blø utʁəme, lεz- wazo vɔltiʒe e ʃɑ̃te, ʒuʁne ɡε dete. dε paʁfœ̃ də flœʁ fyze ɑ̃bomɑ̃ lœʁ pʁɔmənadə. εllə pase dəvɑ̃ ynə ɑ̃sjεnə mεzɔ̃ sitye o bu dy vilaʒə, dəvɑ̃ lə ʒaʁdinε dε baʁjεʁə də bwa pɛ̃tə, blɑ̃ʃə mεz- ekaje, vεʁdiz- u la puʁʁityʁə ɡaɲə pəti a pəti. lə tɑ̃, lεz- ɛ̃tɑ̃peʁiz- ɔ̃ lεse lœʁ tʁasə. ɡaʁnisɑ̃ sə tu pəti ʒaʁdɛ̃ dəvɑ̃ la mεzɔ̃, kεlk ʁozje mal taje, dε po də ʒeʁanjɔm poze syʁ lə ʁəbɔʁ dε fənεtʁə, tutə sof ynə, lε vɔlε klo.
dəvɑ̃ lə pəti pɔʁtijɔ̃ bʁɑ̃lɑ̃ œ̃ kabo, vylɡεʁə kɔʁnjo o pwal lɔ̃ɡ blɑ̃z- e nwaʁz- iʁsytəz- abwa fyʁjøzəmɑ̃ saʒitɑ̃. ynə damə aʒe kuʁbe dezεʁbə kɔ̃sjɑ̃sjøzəmɑ̃, nadinə lɥi di bɔ̃ʒuʁ, la vjεjə famə lɥi ʁepɔ̃t- a pεnə, ləvɑ̃ tu ʒystə sa tεtə. dε ʃəvø blɑ̃ kwafez- ɑ̃ ʃiɲɔ̃ vitə fε, ʁɔbə tablje blø paʁsəme də fləʁεtə, sɔkεtə desɑ̃dɥz- o ba də sε ʃəvilə, ʒɑ̃bə nɥ tutə blɑ̃ʃə, a sε pje ʃaʁɑ̃tεzəz- ekɔsεzə, ɑ̃n- ete !
matildə sadʁεsə a sa mεʁə,
« dis dɔ̃k la mεʁə simɔnə, tuʒuʁz- osi εmablə ! a sɔ̃n- aʒə εllə ε kuʁaʒøzə, bεse puʁ aʁaʃe lε movεzəz- εʁbə, avεk sεtə ʃalœʁ e sɑ̃ ʃapo, sɔ̃ klebaʁ pa plys sɔsjablə kεllə ! »
« si ty savε ma fijə, ta ɡʁɑ̃ mεʁə la kɔny, εlləz- alε ɑ̃sɑ̃blə a lekɔlə, fəzɑ̃ bjɛ̃ lε fɔlə. la simɔnə a katʁə vɛ̃z- ɑ̃, plys ʒənə də døz- ɑ̃ kə ta mami lysjεnə. kɑ̃t- εllə avε vɛ̃t- ɑ̃, kεllə etε bεllə la vjεjə damə kə ty a vy, ʒyska swasɑ̃tə diz- ɑ̃, tuʒuʁz- eleɡɑ̃tə, makje e bjɛ̃ kwafe. εllə plεzε a dεz- ɔmə də mwɛ̃ də sɛ̃kɑ̃tə ɑ̃, tə ʁɑ̃ ty kɔ̃tə ?
pɥi sa fijə dɑ̃viʁɔ̃ kaʁɑ̃tə anez- a dispaʁy, paʁti e ʒamε ʁəvənɥ, dəpɥi mə sɑ̃blə til deʒa diz- ɑ̃, εllə pø εtʁə ɑ̃ fʁɑ̃sə, mε dapʁε lε ʁymœʁ səʁε ale ɑ̃n- almaɲə… »
εllə kɔ̃tinɥe lœʁ ʃəmɛ̃ tut- ɑ̃ paʁlɑ̃.
simɔnə e sa fijə kɔʁinə vivε ɑ̃sɑ̃blə, divɔʁse a vɛ̃t- siz- ɑ̃, mal finɑ̃sjεʁəmɑ̃, kɔʁinə ʁəvɛ̃ ʃe sa mamɑ̃, sa sə pasε bjɛ̃, la mεʁə e la fijə ʁeyni ! la simɔnə etε kɔnɥ puʁ εtʁə ynə mɑ̃ʒøzə dɔmə, maʁje a vɛ̃t- ɑ̃, εllə divɔʁsə a tʁɑ̃tə tʁwaz- ɑ̃, nə sə ʁəmaʁja pa, mε kɔlεksjɔna lεz- avɑ̃tyʁə pasaʒεʁə. apʁε la sɛ̃kɑ̃tεnə εllə vekɥ opʁε dœ̃n- ɔmə, məsjø ʒeʁaʁ eməʁi, lɑ̃tʁəpʁizə dɑ̃ lə ba=ti=mɑ̃, tuʒuʁz- ɑ̃n- aktivite. lœʁ kuplə təny pʁεskə diz- ɑ̃. il lɥi avε kɔ̃stʁɥi la mεzɔ̃ kə ty vjɛ̃ də vwaʁə, kado ! εllə la ɡaʁda apʁε lœʁ sepaʁasjɔ̃.
plyzjœʁz- ane dyʁɑ̃ kɔʁinə y œ̃n- ami da pø pʁε sɔ̃n- aʒə, ela sa mεʁə lə sedɥi. il fyʁe syʁpʁiz- ɑ̃sɑ̃blə paʁ la povʁə kɔʁinə, dεz- uvʁje tʁavajε syʁ la ʃose a sə mɔmɑ̃ mεmə, ilz- ɑ̃tɑ̃diʁe ynə vjɔlɑ̃tə dispytə, la viʁe, εllə sə pasε dəvɑ̃ lə pɔʁtijɔ̃ dɑ̃ lə ʒaʁdinε. la fijə paʁti ɑ̃ kuʁɑ̃ e yʁlɑ̃, sɔ̃n- ami kεlkz- ɛ̃stɑ̃ plys taʁ sɑ̃fɥi lɥi osi, mε dɑ̃ la diʁεksjɔ̃ ɔpoze !
lə lɑ̃dəmɛ̃ matɛ̃, ta ɡʁɑ̃ mεʁə ʁɑ̃kɔ̃tʁa la simɔnə ʃe lə bulɑ̃ʒe, lεz- iø ɡɔ̃fle pa makje, tutə blɑ̃ʃə e abatɥ, εllə di a lysjεnə kə sa fijə etε paʁti, taʁ lə swaʁ la vεjə, e kə ʒamεz- εllə nə sɑ̃ ʁəmεtʁε, kaʁ εllə etε sεʁtεnə kə sεllə si nə ʁəvjɛ̃dʁε ʒamε ! εllə sə mit a pləʁe, yʁlɑ̃ sa dulœʁ, ʁəkɔnεsɑ̃ sa fotə a εllə. dø kaʁaktεʁə tʁε fɔʁ ki sɔpoze, ela si pεʁsɔnə nə fε lə pʁəmje pa, εllə nə sə ʁəvwae ʒamε ! sudɛ̃ simɔnə fi œ̃ malεzə, il faly lasəwaʁ. ʒamε ta mami nə la vit ɛ̃si pεʁtyʁbe, puʁtɑ̃ εllə la kɔnεsε, savε kεllə pləʁε puʁ sε pεnə də kœʁ, sε kɔlεʁə ki la ʁɑ̃dε aɡʁesivə, la mɛ̃ lεstə !
pɥi pəti a pəti, εllə la vit dəvəniʁ neɡliʒe, abije sɑ̃ ɡu, plys də kɔlɔʁasjɔ̃ ni də kupə ʃe lə kwafœʁ, nə sə faʁdε dezɔʁmε ʒamε !
ma mεʁə lysjεnə kɔ̃tinɥa sε vizitə, ɑ̃n- efε εlləz- etε amiz- e εmε papɔte lapʁε midi otuʁ dœ̃ kafe, o bu dœ̃ mwaz- εllə sesa di ale, simɔnə nə paʁlε otɑ̃ diʁə ply, ɛ̃kɔ̃sɔlablə, e ʁəfyzε tutə kɔ̃pasjɔ̃. sɔ̃ menaʒə netε plys fε, εllə uvʁε sələmɑ̃ lε vɔlε də la pjεsə, u εllə sə tʁuvε, lεz- otʁə- fənεtʁə- ʁεstε vɔlε klo. εllə nə sə plεzε kə dəɔʁ, ʒaʁdinɑ̃ dəvɑ̃ u dəʁjεʁə dɑ̃ sɔ̃ ʒaʁdɛ̃ pɔtaʒe, sɥivi dœ̃ ɡʁɑ̃ teʁɛ̃ ɑ̃ fʁiʃə. mεmə livεʁ εllə bʁikɔlε a lεksteʁjœʁ, afyble dœ̃ vjø mɑ̃to, dœ̃ bɔnε e dynə ɡʁɔsə eʃaʁpə. səl lə dɔktœʁ, lɛ̃fiʁmjεʁə e lə faktœʁ mεtε lœʁ pje ʃez- εllə, dɑ̃ sɔ̃ ʁəpεʁə dεʁmitə !
εllə ʁɑ̃tʁe a la mεzɔ̃, e ʃɑ̃ʒe də kɔ̃vεʁsasjɔ̃, iupi sə ʒεtə syʁ sa ɡamεllə, vitə ʁɑ̃pli do fʁεʃə, sinɔ̃ məsjø nə vø la bwaʁə ! matildə imaʒinə la tʁistə vi ʁətʁɑ̃ʃe də sεtə vjεjə famə, e ɑ̃ ʁəse boku də tʁistεsə, εllə alymə sa ʃεnə e ekutə sε se de pʁefeʁe. sa mεʁə ʁəʒwɛ̃ sɔ̃ pεʁə dɑ̃ lə salɔ̃, asi pʁε də sɔ̃ fis, ʒuɑ̃ ɑ̃sɑ̃blə syʁ la kɔ̃sɔlə.

pɥi kεlk mwaz- apʁε, ɑ̃ nɔvɑ̃bʁə, nadinə apʁɑ̃t- avεk stypœʁ lə desε də la mεʁə simɔnə. sε vwazɛ̃ fyʁe etɔne də nə plys la vwaʁə dəɔʁ, lə ʃjɛ̃ abwajε e yʁlε a lɛ̃teʁjœʁ. la pɔʁtə etɑ̃ fεʁme ilz- avεʁtise la pɔlisə, apʁεz- avwaʁ fɔʁse sεtə pɔʁtə, lε pɔlisje sɔ̃t- aɡʁese paʁ ynə ɔdœʁ də dekɔ̃pozisjɔ̃, lə ʃjɛ̃ sə ʒəta syʁ ø dε kilz- apʁoʃεʁe la depujə də sa mεtʁεsə, il mɔʁdi lœ̃ døz- a la ʒɑ̃bə. səla dəvε fεʁə ɑ̃viʁɔ̃ tʁwa ʒuʁ kεllə avε pεʁdy la vi, εllə bεɲε dɑ̃z- ynə maʁə də sɑ̃ deʒa seʃe, etale dɑ̃ sa kɥizinə. lε dø pwaɲε fɔʁ ɑ̃taje, œ̃ kuto plɑ̃te dɑ̃ sa pwatʁinə, bjɛ̃ vize, ɑ̃ plɛ̃ dɑ̃ sɔ̃ kœʁ !
ɑ̃kεtə tεʁmine, il saveʁa kεllə avε mi fɛ̃ a sɔ̃n- εɡzistɑ̃sə, poze syʁ la tablə bjɛ̃ ɑ̃n- evidɑ̃sə ynə ɡʁɔsə ɑ̃vəlɔpə, dəsy nɔte a sø ki la tʁuve, lize sə kεllə kɔ̃tjɛ̃.
lə kɔmisεʁə luvʁi e dəvɛ̃ palə ɑ̃ lizɑ̃ sε moz- ekʁi dynə mɛ̃ tʁɑ̃blɑ̃tə, la vjεjεsə mεle a œ̃n- eta tʁε pεʁtyʁbe.
ma fijə, ma povʁə kɔʁinə, nu nuz- esjɔ̃ dispyte paʁ ma fotə, o ui ! ʒε oze sɑ̃ ʁefleʃiʁ sedɥiʁə sɔ̃n- ami, εllə nuz- a syʁpʁi, ɔ̃tə syʁ mwa. pɥi nuz- ɑ̃ sɔmə vənɥz- o mɛ̃, εllə ma pʁizə a la ɡɔʁʒə mə seʁɑ̃ də tutə sε fɔʁsə, etufɑ̃tə ʒə lɥi ε miz- œ̃n- enɔʁmə ku də ʒənu dɑ̃ lə vɑ̃tʁə, εllə mə laʃa plje ɑ̃ dø də dulœʁ ! alɔʁz- ynə fɔli məʁtʁjεʁə masaji, ynə fœjə də buʃe poze syʁ lə plɑ̃ də tʁavaj pʁε də levje, lə matɛ̃ mεmə ʒə mɑ̃n- etε sεʁvi puʁ pʁepaʁe ma vjɑ̃də. ʒə la sεzi e la fʁapa vjɔlamɑ̃ o ku, e ʒə kɔ̃tinɥε, kɔ̃tinɥε… mɔ̃ djø mε setε la ʃεʁə də ma ʃεʁə, mɔ̃ biʒu lə plys pʁesjø.
pɥi dœ̃ ku, ʒə sesε, ʁəvɛ̃z- a la ʁealite e mekʁulεz- o sɔl dɑ̃z- œ̃ ʁiʁə nεʁvø, pləʁɑ̃ ɑ̃ mεmə tɑ̃, ʒə la vis bεɲɑ̃ dɑ̃ sɔ̃ sɑ̃, ʒə mə miz- a yʁle, kavε ʒə fε ? ʒə mə kalmεz- e sesε mεz- yʁləmɑ̃, saʃɑ̃ kə lɔ̃ puʁʁε mɑ̃tɑ̃dʁə. e la dɑ̃ la panikə, ʒə kɔ̃tinɥε mɔ̃ kaʁnaʒə, la dekupɑ̃ avεk sεtə sɔʁtə də-aʃə, fɔlə, εjɑ̃ pεʁdy la ʁεzɔ̃ !
ʒə mi tus lε mɔʁso də sɔ̃ povʁə kɔʁ dɑ̃ dε sakz- a ɡʁava, pɥi desidε datɑ̃dʁə la tɔ̃be də la nɥi, la lynə eklεʁε kɔmə ʒamε ! ʒalεz- o fɔ̃ dy teʁɛ̃, kʁøzεz- œ̃n- enɔʁmə tʁu avεk pεnə, mε mɔ̃n- enεʁʒi etε pɥisɑ̃tə, œ̃ demɔ̃ mə ɡidε ! ʒi depozε sa depujə dispεʁse ɑ̃ vʁak dɑ̃ sε modi sak. ʒə ʁəkuvʁi də teʁə, la tasɑ̃, mεz- œ̃ mɔ̃tikylə sybzistε, alɔʁ lε ʒuʁ sɥivɑ̃ tu mε detʁitys də ʒaʁdinaʒə, la ʒə lε depozε. aneɑ̃ti, œ̃ ʁɔbo, plys taʁ ʒystə a kote ʒə plɑ̃tε œ̃ ʁozje ʒonə, səlɥi kεllə pʁefeʁε.
lə lɑ̃dəmɛ̃ də sεtə ʒuʁne depuvɑ̃tə, apʁεz- ynə nɥi sɑ̃ sɔmεj, inɔ̃de də mε laʁmə, ʒə desidε dale ʃe lə bulɑ̃ʒe, œ̃ malεzə mi pʁi puʁkwa i etε ʒə ale ? ʒə nə sε mεmə plys…
dəpɥi ʒə vekɥ kɔmə œ̃ zɔ̃bi, plys də ɡu a ʁjɛ̃, sof εtʁə a lεksteʁjœʁ, nɔ̃, pa sεtə kɥizinə u ʒetufε, sεtə sεnə mə-ɑ̃tε, dyʁɑ̃ dεz- ane sypɔʁte də vivʁə avεk səla, sə sεkʁε djabɔlikə, ʒə nɑ̃ pø plys ! sεtə nɥi ʒε ʁεve də ma fijə, εllə etε pətitə ɑ̃viʁɔ̃ døz- ɑ̃ e dəmi, si adɔʁablə, tutə pɔtəle, o ! mɔ̃n- ɑ̃ʒə, ma tɑ̃dʁə kə ʒεmεz- e kə ʒεmə tuʒuʁ…
ʒə sɥi kʁwajɑ̃tə, a leɡlizə ni sɥi ɡεʁə ale, ʒamεz- o kyʁe ʒə noʁε py lɥi avue sa, dajœʁz- apʁε sə ʒuʁ ʒə ni mi plys lε pje, ɛ̃diɲə di ɑ̃tʁe ! paʁdɔ̃ mɔ̃ djø, ε ʒə lə dʁwa a ta kɔ̃plεzɑ̃sə ? ma ʃeʁi, apʁε ma mɔʁ ʒə kʁwa kə lɔ̃ va sə ʁəvwaʁ, noz- amə, ʒə lə sɑ̃s, ta pʁezɑ̃sə nə ma ʒamε kite, paʁfwa mεmə dɑ̃ sεtə mεzɔ̃, dε bʁɥi, la nɥi kɔmə œ̃ suflə syʁ mɔ̃ vizaʒə, mε ʁjɛ̃, ʒə nə puvε tə vwaʁə, puʁtɑ̃ sεʁtεnə ty etε la !
a tu lə mɔ̃də ʒε di kεllə etε paʁti, ʒamε pεʁsɔnə ʒə kʁwa na y də supsɔ̃. vu tʁuvəʁe mɔ̃ kɔʁ, ma depujə ɛ̃famə, ʒə nə sε tʁo kɑ̃, mɔ̃ ʃjɛ̃ ʒə lɥi ε miz- a mɑ̃ʒe puʁ bjɛ̃ plys dœ̃ mwa, pɥi tutə lε basinə do kə ʒə pɔsedε, dɑ̃ la ʃɑ̃bʁə u lɥi e mwa dɔʁmjɔ̃ dɑ̃ lə mεmə li, o ! mɔ̃ povʁə tutu, mɔ̃ pəti ʁεks, il a ɑ̃kɔʁə kεlkz- ane dəvɑ̃ lɥi, va til sə ʁəmεtʁə də ma pεʁtə, sa sε lə səl ʁəɡʁε də kite sεtə vi. mε vwazɛ̃ ladɔʁε, il mɔ̃ tuʒuʁz- afiʁme kil lə pʁɑ̃dʁε o ka u il maʁivəʁε kεlkə ʃozə. ɑ̃n- efε, il dutε kə ma kɔʁinə nə lə fasə, e mεmə sə deplasə puʁ mεz- ɔpsεk !
sə matɛ̃ ʒə vø tə ʁəʒwɛ̃dʁə mɔ̃n- amuʁ, ʒε pʁi la desizjɔ̃ də muʁiʁ, ʒε avale tus lε sɔmnifεʁə, plɛ̃ də kaʃεz- o-azaʁ, e ʒə vε mə tʁɑ̃ʃe lε vεnə, e si ? mεz- ui ʒə lə puʁʁε ! ʒə loʁε sə kuʁaʒə də mə plɑ̃te œ̃ kuto dɑ̃ ma pwatʁinə, syʁtu nə pa syʁvivʁə…

ʒə sɥiz- œʁøzə, ʒə vε muʁiʁ, ɑ̃fɛ̃, ma delivʁɑ̃sə !

nadinə e sa fijə ɑ̃ ʁəpaʁlεʁe, sə suvənɑ̃ də sεtə bεllə ʒuʁne ɑ̃sɔlεje, la œ̃ bʁujaʁ ɔpakə flɔtε. sə ʒuʁ u tutə dø paʁlεʁe lɔ̃ɡəmɑ̃ dεllə, apʁε lavwaʁ vy dɑ̃ sɔ̃ ʒaʁdinε, la mεʁə simɔnə.
kεlk mwa dyʁɑ̃, εllə ʁəsɑ̃tiʁe də la pεnə, dɑ̃ lə vilaʒə sə fy la stypefaksjɔ̃ ! mεz- a sεz- ɔpsεk, matildə, sɔ̃ fʁεʁə e sε paʁɑ̃, ɛ̃si kə plɛ̃ də ʒɑ̃ fyʁe pʁezɑ̃, lε vwazɛ̃ də simɔnə εjɑ̃ ʁəkœji lə pəti ʁεks, ø pləʁε ekʁule, il la kɔnεsε dəpɥi tɑ̃ dane, pɥi sə povʁə tutu, mɛ̃tənɑ̃ navε plys kø puʁ syʁvivʁə a sa si ɡʁɑ̃də pεnə.

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Poesie sans commentaire

Commentaire poème
28/03/2024Poeme-France
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Prose Echapatoire
Du 14/02/2015 20:03

L'écrit contient 1877 mots qui sont répartis dans 4 strophes.