Poeme : Robotise

Ils attendent le retour,
De ceux qui les ont déposé,
Dans ce trou,
Ce coin perdu,
Où tout est déjà vaincu.
Ils appellent au secours,
Mais rien à l’air de bouger.

Courent partout,
Pour interpeller,
Mais brassent du vent,
Abandonnés.
Des robots nouvelle génération,
Ils ne comprennent pas,
Comment ça leur est arrivé !

Faisant foi de vérité,
On les croit délirer.
Faisant foi de bonté,
On les insulte de trop céder.

Le moule a trop servi,
Faisons place au siliconé.
J’ai la bouche botoxée,
Et ma poitrine cabossée.
Les ongles manicurés,
Et la peau étirée.
Une marionnette comme vous les aimez,
Pour paraître et rester muet.

Et ça marche, vous m’entendez,
J’ai l’air vrai dans votre réalité.
De mon air figé,
J’ouvre la bouche,
Et tous vos rêves,
Plastifiés, gélifiés !
Je suis la nouvelle arrivée !
La plus belle détraquée !

ilz- atɑ̃de lə ʁətuʁ,
də sø ki lεz- ɔ̃ depoze,
dɑ̃ sə tʁu,
sə kwɛ̃ pεʁdy,
u tut- ε deʒa vɛ̃ky.
ilz- apεlle o səkuʁ,
mε ʁjɛ̃ a lεʁ də buʒe.

kuʁe paʁtu,
puʁ ɛ̃tεʁpεlle,
mε bʁase dy vɑ̃,
abɑ̃dɔne.
dε ʁɔbo nuvεllə ʒeneʁasjɔ̃,
il nə kɔ̃pʁεne pa,
kɔmɑ̃ sa lœʁ εt- aʁive !

fəzɑ̃ fwa də veʁite,
ɔ̃ lε kʁwa deliʁe.
fəzɑ̃ fwa də bɔ̃te,
ɔ̃ lεz- ɛ̃syltə də tʁo sede.

lə mulə a tʁo sεʁvi,
fəzɔ̃ plasə o silikɔne.
ʒε la buʃə bɔtɔkse,
e ma pwatʁinə kabɔse.
lεz- ɔ̃ɡlə manikyʁe,
e la po etiʁe.
ynə maʁjɔnεtə kɔmə vu lεz- εme,
puʁ paʁεtʁə e ʁεste mɥε.

e sa maʁʃə, vu mɑ̃tɑ̃de,
ʒε lεʁ vʁε dɑ̃ vɔtʁə ʁealite.
də mɔ̃n- εʁ fiʒe,
ʒuvʁə la buʃə,
e tus vo ʁεvə,
plastifje, ʒelifje !
ʒə sɥi la nuvεllə aʁive !
la plys bεllə detʁake !