Poeme : Les Amis De L’ivraie

LES AMIS DE L’IVRAIE

Pistils égarés des fleurs de glace,
Pour exister, renient l’original.
Vivaces, rêvent de grands espaces.
La diversité, l’Eden idéal !

La sélection reste intraitable,
Déracinées, assassinées,
Colonisées, voir déportées,
Et le podium est notre table.

Demain c’est trop loin ! On les bouscule.
Destin froissé, gène de plus ici,
Ou un de moins par là, aucun soucis !
Nous apprenti sorcier ? Ridicule !

Dos ronds, discrètes, les plus rusées,
Dans d’étranges ghettos s’associent,
Pouvoir grandir à l’ombre des fourrées,
Pour tenter de nous séduire pardi.

Oh ! Impétueuses séductrices,
Belles habitudes, destructrices.
L’avenir végétal, comme l’humain,
Court irrémédiablement vers sa fin.

lεz- ami də livʁε

pistilz- eɡaʁe dε flœʁ də ɡlasə,
puʁ εɡziste, ʁənje lɔʁiʒinal.
vivasə, ʁεve də ɡʁɑ̃z- εspasə.
la divεʁsite, lədɛ̃ ideal !

la selεksjɔ̃ ʁεstə ɛ̃tʁεtablə,
deʁasine, asasine,
kɔlɔnize, vwaʁ depɔʁte,
e lə pɔdjɔm ε nɔtʁə tablə.

dəmɛ̃ sε tʁo lwɛ̃ ! ɔ̃ lε buskylə.
dεstɛ̃ fʁwase, ʒεnə də plysz- isi,
u œ̃ də mwɛ̃ paʁ la, okœ̃ susi !
nuz- apʁɑ̃ti sɔʁsje ? ʁidikylə !

do ʁɔ̃, diskʁεtə, lε plys ʁyze,
dɑ̃ detʁɑ̃ʒə ɡεto sasɔsje,
puvwaʁ ɡʁɑ̃diʁ a lɔ̃bʁə dε fuʁʁe,
puʁ tɑ̃te də nu sedɥiʁə paʁdi.

ɔ ! ɛ̃petɥøzə sedyktʁisə,
bεllə-abitydə, dεstʁyktʁisə.
lavəniʁ veʒetal, kɔmə lymɛ̃,
kuʁ iʁemedjabləmɑ̃ vεʁ sa fɛ̃.