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Poeme : Que Banni Soit Ton Nom !



Que Banni Soit Ton Nom !

Que la lecture de ce poème n’apporte ni confusions, ni divisions, mais essais de compréhensions !
(Basé sur les Manuscrits de la mer morte. )

Assis sur cette pente de montagne il attend,
Comme d’autres comme lui qui l’ont suivi jusqu’ici :
Le Maître s’est retiré, il faudra être patient
Il s’est agenouillé pour la nuit, Il prie.
De ce jour comme tout autre, il advint un miracle,
Il en avait vu d’autres de la part de cet Homme
Mais il ne s’attendait à un tel spectacle
Du Maître faisant son choix des disciples qu’il nomme :
« Viens avec moi Simon, tu t’appelleras Pierre
Matthieu, Philippe, André… Jacques et Jean qui sont frères. »
Il fit parti du lot, ne s’attendait à l’honneur ;
Judas douta un peu, il fit face à ses peurs
A ses espoirs permis, à ses doutes aussi
De voir un jour cet homme être vraiment le Messie
Et de voir libérer ce pays conquis
Par César qui paiera pour ses crimes et délits.
Il venait de Kerioth, ses amis, son assemblée
Voulaient libération de toute la Judée ;
Tous avaient bien compris l’avantage de leur vote :
Ils voulaient tous un roi pour les Juifs, les Zélotes.
Mais voilà peu à peu qu’un sentiment étrange
Vint le narguer souvent, il le subit comme un songe :
De tout ce que l’Homme dit, il le croit vérité
Il y a une chose en lui, quand il parle d’aimer
Qui surpasse toutes choses, transcende les pensées.
Le Maître leur avait dit : « vous serez tous mes frères
Oui, vous tous qui ferez la volonté de mon père » ;
Il renvoya ainsi tous ceux de sa maison
Qui voulait le quérir, le croyant pour Satan.
L’âme de Judas cette fois a tressailli pour de bon.
Il eut pour son Maître une grande dévotion,
Il restait à l’écart, en grande contemplation
Se pliait à la charge du groupe, garder l’argent.
Ce groupe il le suivit dans ses pérégrinations
Témoin un peu lointain des actes des amis ;
Mais il fut plus que ça lorsqu’il fut parmi
Les disciples envoyés par le Maître chasser
Les démons et esprits dans toute la contrée ;
Il mesurait alors combien il était heureux
D’être l’un des amis de Jésus fils de Dieu.
Une nuit, ne trouvant sommeil, il se releva, surpris
Par L’Homme-Dieu qui encore s’était transformé
En un enfant vêtu de blanc, tout petit
Assis tout près de lui, et qui lui a demandé :
« Judas de Kerioth, m’aimeras-tu assez ? »
Judas avait compris qu’il parlait à son Dieu ;
Il se prosterna, répondit de son mieux :
« Tu es le fils de Dieu, Mon Seigneur et mon Maître,
Tu sais bien que je t’aime, au-dessus de tout être… . »
L’enfant se blottit contre lui, ferma les yeux…
Sa réponse proférée cette nuit-là troubla son cœur
Comment donc pouvait-il prétendre au bonheur
D’être le bien-aimé de Jésus, du Seigneur ?
C’était un avantage qu’avait déjà un des leurs :
Jean de par ses actes méritait bien le triple
De toutes rétributions ; était-il même un disciple ?
Tous ces bons sentiments, Amour, fidélité
Il n’en a pas usage pour ce en quoi il luttait.
Mais bien plus que cela, il ne savait pourquoi,
Christ lui a demandé son amour et sa foi !
Le temps passait ainsi, avec des hauts et des bas
Car le Seigneur en tout temps était poursuivi
Par plus grands nombres encore d’ennemis que d’amis
Tous étaient contre lui, dans le monde d’ici-bas !
Judas l’Iscariote faisait patienter les siens
Qui espéraient un Roi pour chasser les Romains.
Une nuit encore une fois, il fut visité
Par son Seigneur et Maître, le corps transcendé !
« Judas de Kerioth, m’aimeras-tu assez
Au point d’exécuter sans questions, ma volonté ? »
Tout au fond de lui-même il s’était demandé :
Au-delà de la lutte, que son clan avait lancée
Etait-il un destin qui l’avait placé
Sur la route de cet Homme, ou bien la volonté
D’un Dieu omniprésent, omniscient, omnipotent
Qui connait tout de lui, en a fait son instrument ?
Il a su dès l’instant que son destin est tout autre
Que ceux de ses amis, qui deviendront les Apôtres :
Il a été le seul à comprendre vraiment
Que le Royaume du Christ était bien différent.
Après Jérusalem, il y eut conversation
Que tint le Rédempteur à Judas Iscariote :
« Tu deviendras treizième car de cette génération
Tu seras remplacé dans la chambre des hôtes ;
Ton nom seras maudit, à jamais exécré
Car un grand sacrifice te sera demandé :
Tu me débarrasseras de mon enveloppe charnelle
Pour que le Dieu en moi soit à tous dévoilé,
Ton nom sera traitrise, peut-être banni du ciel
Ce sera rédemption pour toute l’humanité ! »
Au pied du Dieu vivant, Judas était à terre
Et tout en écoutant, se couvrait de poussière ;
Il releva la tête, Jésus put mesurer,
La détresse du disciple, des larmes avaient coulé ;
Jésus se transforma, redevint un enfant :
« Il n’y a que toi, dit-il… la faiblesse de Jean
Ne lui permet pas d’aider à l’évènement
Les autres manquent d’amour, force, et compréhension
Et aux lueurs de l’aube, beaucoup me renieront ;
Débarrasse-moi Judas, de ce corps prison. »
« Je suis le Rédempteur, enveloppé de chair
Tu as compris Judas ce que je suis venu faire,
Vous montrer la voie, le Royaume de mon Père
Ce Dieu ineffable d’Amour et de bonté
Il n’est pas créateur de ce monde de cruauté
Vénéré par les hommes, promoteur de lois
Sa seule loi est Amour, non pas la Torah
Il n’est pas de vengeance, ne punit pas les hommes
Ni par le flot des eaux, ni le feu de Sodome :
Mon père est Tout-puissant, au-dessus des Royaumes. »
« Je vais le livrer pensait Judas, au Sanhédrin
Le pouvoir de la mort n’appartient qu’aux Romains
Et même s’ils décidaient de le faire mourir
Ce sera occasion pour tous les convertir
Car Mon Maitre dira pourquoi il est ici
Et leur démontrera qu’il est vraiment le Messie ;
Il prendra le pouvoir, Il est le Roi des Juifs
Combattra les Romains, ce pouvoir abusif :
Réjouis-toi Israël, ta délivrance est proche
Un baiser mettra fin à cette vie de débauche. »
Vint cette nuit de Pâques où le Christ rompit le pain
Judas trempa le sien en même temps que le Divin
Car il était assis tout comme Jean, pas très loin ;
Il fut alors annoncé qu’un des leurs allait faillir
Et que le Dieu fait Homme allait bientôt mourir ;
Judas regardait les disciples dans un soupir
Se demandait si Amour rimait avec trahir ;
Puis Le Christ et cet homme se regardèrent tristement
Le Seigneur lui dit alors quelques mots en souriant :
« Ce que tu as à faire, fais-le promptement ! »

Sainte Gertrude demanda au Seigneur ce qu’il en est
Du sort de Judas, de son âme, l’a-t-il damnée ?
Le Seigneur lui parla dans sa magnanimité :
« Je vous dirai ceci, n’en déplaise votre inquiétude
De Judas et Salomon, en aucune façon
Je ne tiendrai, dit-il, aucune conversation
Pour qu’aucun être humain n’abuse de ma mansuétude ! »
27/01/2013
Barinia

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Poème en Phonétique

kə la lεktyʁə də sə pɔεmə napɔʁtə ni kɔ̃fyzjɔ̃, ni divizjɔ̃, mεz- esε də kɔ̃pʁeɑ̃sjɔ̃ !
(baze syʁ lε manyskʁi də la mεʁ mɔʁtə. )

asi syʁ sεtə pɑ̃tə də mɔ̃taɲə il atɑ̃,
kɔmə dotʁə- kɔmə lɥi ki lɔ̃ sɥivi ʒyskisi :
lə mεtʁə sε ʁətiʁe, il fodʁa εtʁə pasjɑ̃
il sεt- aʒənuje puʁ la nɥi, il pʁi.
də sə ʒuʁ kɔmə tut- otʁə, il advɛ̃ œ̃ miʁaklə,
il ɑ̃n- avε vy dotʁə- də la paʁ də sεt ɔmə
mεz- il nə satɑ̃dε a œ̃ tεl spεktaklə
dy mεtʁə fəzɑ̃ sɔ̃ ʃwa dε disiplə kil nɔmə :
« vjɛ̃z- avεk mwa simɔ̃, ty tapεllʁa pjeʁə
matjø, filipə, ɑ̃dʁe… ʒakz- e ʒɑ̃ ki sɔ̃ fʁεʁə. »
il fi paʁti dy lo, nə satɑ̃dε a lɔnœʁ,
ʒyda duta œ̃ pø, il fi fasə a sε pœʁ
a sεz- εspwaʁ pεʁmi, a sε dutəz- osi
də vwaʁ œ̃ ʒuʁ sεt ɔmə εtʁə vʁεmɑ̃ lə mesi
e də vwaʁ libeʁe sə pεi kɔ̃ki
paʁ sezaʁ ki pεəʁa puʁ sε kʁiməz- e deli.
il vənε də kəʁjɔt, sεz- ami, sɔ̃n- asɑ̃ble
vulε libeʁasjɔ̃ də tutə la ʒyde,
tusz- avε bjɛ̃ kɔ̃pʁi lavɑ̃taʒə də lœʁ vɔtə :
il vulε tusz- œ̃ ʁwa puʁ lε ʒɥif, lε zelɔtə.
mε vwala pø a pø kœ̃ sɑ̃timɑ̃ etʁɑ̃ʒə
vɛ̃ lə naʁɡe suvɑ̃, il lə sybi kɔmə œ̃ sɔ̃ʒə :
də tu sə kə lɔmə di, il lə kʁwa veʁite
il i a ynə ʃozə ɑ̃ lɥi, kɑ̃t- il paʁlə dεme
ki syʁpasə tutə ʃozə, tʁɑ̃sɑ̃də lε pɑ̃se.
lə mεtʁə lœʁ avε di : « vus səʁe tus mε fʁεʁə
ui, vu tus ki fəʁe la vɔlɔ̃te də mɔ̃ pεʁə »,
il ʁɑ̃vwaja ɛ̃si tus sø də sa mεzɔ̃
ki vulε lə keʁiʁ, lə kʁwajɑ̃ puʁ satɑ̃.
lamə də ʒyda sεtə fwaz- a tʁesaji puʁ də bɔ̃.
il y puʁ sɔ̃ mεtʁə ynə ɡʁɑ̃də devɔsjɔ̃,
il ʁεstε a lekaʁ, ɑ̃ ɡʁɑ̃də kɔ̃tɑ̃plasjɔ̃
sə pljε a la ʃaʁʒə dy ɡʁupə, ɡaʁde laʁʒe.
sə ɡʁupə il lə sɥivi dɑ̃ sε peʁeɡʁinasjɔ̃
temwɛ̃ œ̃ pø lwɛ̃tɛ̃ dεz- aktə dεz- ami,
mεz- il fy plys kə sa lɔʁskil fy paʁmi
lε disipləz- ɑ̃vwaje paʁ lə mεtʁə ʃase
lε demɔ̃z- e εspʁi dɑ̃ tutə la kɔ̃tʁe,
il məzyʁε alɔʁ kɔ̃bjɛ̃ il etε œʁø
dεtʁə lœ̃ dεz- ami də ʒezys fis də djø.
ynə nɥi, nə tʁuvɑ̃ sɔmεj, il sə ʁələva, syʁpʁi
paʁ lɔmə djø ki ɑ̃kɔʁə setε tʁɑ̃sfɔʁme
ɑ̃n- œ̃n- ɑ̃fɑ̃ vεty də blɑ̃, tu pəti
asi tu pʁε də lɥi, e ki lɥi a dəmɑ̃de :
« ʒyda də kəʁjɔt, mεməʁa ty ase ? »
ʒydaz- avε kɔ̃pʁi kil paʁlε a sɔ̃ djø,
il sə pʁɔstεʁna, ʁepɔ̃di də sɔ̃ mjø :
« ty ε lə fis də djø, mɔ̃ sεɲœʁ e mɔ̃ mεtʁə,
ty sε bjɛ̃ kə ʒə tεmə, o dəsy də tut- εtʁə… »
lɑ̃fɑ̃ sə blɔti kɔ̃tʁə lɥi, fεʁma lεz- iø…
sa ʁepɔ̃sə pʁɔfeʁe sεtə nɥi la tʁubla sɔ̃ kœʁ
kɔmɑ̃ dɔ̃k puvε til pʁetɑ̃dʁə o bɔnœʁ
dεtʁə lə bjɛ̃ εme də ʒezys, dy sεɲœʁ ?
setε œ̃n- avɑ̃taʒə kavε deʒa œ̃ dε lœʁ :
ʒɑ̃ də paʁ sεz- aktə meʁitε bjɛ̃ lə tʁiplə
də tutə ʁetʁibytjɔ̃, etε til mεmə œ̃ disiplə ?
tus sε bɔ̃ sɑ̃timɑ̃, amuʁ, fidelite
il nɑ̃n- a pa yzaʒə puʁ sə ɑ̃ kwa il lytε.
mε bjɛ̃ plys kə səla, il nə savε puʁkwa,
kʁist lɥi a dəmɑ̃de sɔ̃n- amuʁ e sa fwa !
lə tɑ̃ pasε ɛ̃si, avεk dεz- oz- e dε ba
kaʁ lə sεɲœʁ ɑ̃ tu tɑ̃z- etε puʁsɥivi
paʁ plys ɡʁɑ̃ nɔ̃bʁəz- ɑ̃kɔʁə dεnəmi kə dami
tusz- etε kɔ̃tʁə lɥi, dɑ̃ lə mɔ̃də disi ba !
ʒyda liskaʁjɔtə fəzε pasjɑ̃te lε sjɛ̃
ki εspeʁε œ̃ ʁwa puʁ ʃase lε ʁɔmɛ̃.
ynə nɥi ɑ̃kɔʁə ynə fwa, il fy vizite
paʁ sɔ̃ sεɲœʁ e mεtʁə, lə kɔʁ tʁɑ̃sɑ̃de !
« ʒyda də kəʁjɔt, mεməʁa ty ase
o pwɛ̃ dεɡzekyte sɑ̃ kεstjɔ̃, ma vɔlɔ̃te ? »
tut- o fɔ̃ də lɥi mεmə il setε dəmɑ̃de :
o dəla də la lytə, kə sɔ̃ klɑ̃ avε lɑ̃se
ətε til œ̃ dεstɛ̃ ki lavε plase
syʁ la ʁutə də sεt ɔmə, u bjɛ̃ la vɔlɔ̃te
dœ̃ djø ɔmnipʁezɑ̃, ɔmnisjɑ̃, ɔmnipɔte
ki kɔnε tu də lɥi, ɑ̃n- a fε sɔ̃n- ɛ̃stʁymɑ̃ ?
il a sy dε lɛ̃stɑ̃ kə sɔ̃ dεstɛ̃ ε tut- otʁə
kə sø də sεz- ami, ki dəvjɛ̃dʁɔ̃ lεz- apotʁə :
il a ete lə səl a kɔ̃pʁɑ̃dʁə vʁεmɑ̃
kə lə ʁwajomə dy kʁist etε bjɛ̃ difeʁɑ̃.
apʁε ʒeʁyzalεm, il i y kɔ̃vεʁsasjɔ̃
kə tɛ̃ lə ʁedɑ̃ptœʁ a ʒydaz- iskaʁjɔtə :
« ty dəvjɛ̃dʁa tʁεzjεmə kaʁ də sεtə ʒeneʁasjɔ̃
ty səʁa ʁɑ̃plase dɑ̃ la ʃɑ̃bʁə dεz- otə,
tɔ̃ nɔ̃ səʁa modi, a ʒamεz- εɡzekʁe
kaʁ œ̃ ɡʁɑ̃ sakʁifisə tə səʁa dəmɑ̃de :
ty mə debaʁasəʁa də mɔ̃n- ɑ̃vəlɔpə ʃaʁnεllə
puʁ kə lə djø ɑ̃ mwa swa a tus devwale,
tɔ̃ nɔ̃ səʁa tʁεtʁizə, pø tεtʁə bani dy sjεl
sə səʁa ʁedɑ̃psjɔ̃ puʁ tutə lymanite ! »
o pje dy djø vivɑ̃, ʒydaz- etε a teʁə
e tut- ɑ̃n- ekutɑ̃, sə kuvʁε də pusjεʁə,
il ʁələva la tεtə, ʒezys pyt məzyʁe,
la detʁεsə dy disiplə, dε laʁməz- avε kule,
ʒezys sə tʁɑ̃sfɔʁma, ʁədəvɛ̃ œ̃n- ɑ̃fɑ̃ :
« il ni a kə twa, di til… la fεblεsə də ʒɑ̃
nə lɥi pεʁmε pa dεde a levεnəmɑ̃
lεz- otʁə- mɑ̃ke damuʁ, fɔʁsə, e kɔ̃pʁeɑ̃sjɔ̃
e o lɥœʁ də lobə, boku mə ʁənjəʁɔ̃,
debaʁasə mwa ʒyda, də sə kɔʁ pʁizɔ̃. »
« ʒə sɥi lə ʁedɑ̃ptœʁ, ɑ̃vəlɔpe də ʃεʁ
ty a kɔ̃pʁi ʒyda sə kə ʒə sɥi vəny fεʁə,
vu mɔ̃tʁe la vwa, lə ʁwajomə də mɔ̃ pεʁə
sə djø inefablə damuʁ e də bɔ̃te
il nε pa kʁeatœʁ də sə mɔ̃də də kʁɥote
veneʁe paʁ lεz- ɔmə, pʁomotœʁ də lwa
sa sələ lwa εt- amuʁ, nɔ̃ pa la tɔʁa
il nε pa də vɑ̃ʒɑ̃sə, nə pyni pa lεz- ɔmə
ni paʁ lə flo dεz- o, ni lə fø də sɔdɔmə :
mɔ̃ pεʁə ε tu pɥisɑ̃, o dəsy dε ʁwajomə. »
« ʒə vε lə livʁe pɑ̃sε ʒyda, o sɑ̃edʁɛ̃
lə puvwaʁ də la mɔʁ napaʁtjɛ̃ ko ʁɔmɛ̃
e mεmə sil desidε də lə fεʁə muʁiʁ
sə səʁa ɔkazjɔ̃ puʁ tus lε kɔ̃vεʁtiʁ
kaʁ mɔ̃ mεtʁə diʁa puʁkwa il εt- isi
e lœʁ demɔ̃tʁəʁa kil ε vʁεmɑ̃ lə mesi,
il pʁɑ̃dʁa lə puvwaʁ, il ε lə ʁwa dε ʒɥif
kɔ̃batʁa lε ʁɔmɛ̃, sə puvwaʁ abyzif :
ʁeʒui twa isʁaεl, ta delivʁɑ̃sə ε pʁoʃə
œ̃ bεze mεtʁa fɛ̃ a sεtə vi də deboʃə. »
vɛ̃ sεtə nɥi də pakz- u lə kʁist ʁɔ̃pi lə pɛ̃
ʒyda tʁɑ̃pa lə sjɛ̃ ɑ̃ mεmə tɑ̃ kə lə divɛ̃
kaʁ il etε asi tu kɔmə ʒɑ̃, pa tʁε lwɛ̃,
il fy alɔʁz- anɔ̃se kœ̃ dε lœʁz- alε fajiʁ
e kə lə djø fε ɔmə alε bjɛ̃to muʁiʁ,
ʒyda ʁəɡaʁdε lε disiplə dɑ̃z- œ̃ supiʁ
sə dəmɑ̃dε si amuʁ ʁimε avεk tʁaiʁ,
pɥi lə kʁist e sεt ɔmə sə ʁəɡaʁdεʁe tʁistəmɑ̃
lə sεɲœʁ lɥi di alɔʁ kεlk moz- ɑ̃ suʁjɑ̃ :
« sə kə ty a a fεʁə, fε lə pʁɔ̃ptəmɑ̃ ! »

sɛ̃tə ʒεʁtʁydə dəmɑ̃da o sεɲœʁ sə kil ɑ̃n- ε
dy sɔʁ də ʒyda, də sɔ̃n- amə, la til damne ?
lə sεɲœʁ lɥi paʁla dɑ̃ sa maɲanimite :
« ʒə vu diʁε səsi, nɑ̃ deplεzə vɔtʁə ɛ̃kjetydə
də ʒydaz- e salomɔ̃, ɑ̃n- okynə fasɔ̃
ʒə nə tjɛ̃dʁε, di til, okynə kɔ̃vεʁsasjɔ̃
puʁ kokœ̃ εtʁə ymɛ̃ nabyzə də ma mɑ̃syetydə ! »
vɛ̃t- sεt slaʃ zeʁo œ̃ slaʃ dø milə tʁεzə