Poeme : Bientôt Les Vautours

Et quelques uns murmurent
Dans leur dernier souffle,
Des bribes oubliées, de ceux
Qui n’ont vécu que de rêves avortés.

Bientôt les vautours se repaitront.

D’autres appellent au secours
Celui qu’ils avaient abandonné,
L’espoir au quel ils ne croyaient plus.

Bientôt les vautours se repaitront,
Déjà, ils survolent les corps affaiblis
Dans leurs luttes perdues.

Les fauves du pouvoir, assoifés d’asservir,
Ont zombifié le peuple qui
Une fois encore, se soumets aux loups.

N’y a t’il donc plus rien pour prêcher la vie ?
Quand bientôt les vautours
Déchiqueterons les cadavres
Fatigués de se battre
Contre un monde dont ils ne voulaient plus,
Pour des idéaux usés.

Les vautours peuvent festoyer,
Les fauves ont triomphé,
Et fait du genre humain
La charogne de leur image.

Bientôt les os blanchiront,
Et tout recommencera.

e kεlkz- œ̃ myʁmyʁe
dɑ̃ lœʁ dεʁnje suflə,
dε bʁibəz- ublje, də sø
ki nɔ̃ veky kə də ʁεvəz- avɔʁte.

bjɛ̃to lε votuʁ sə ʁəpεtʁɔ̃.

dotʁəz- apεlle o səkuʁ
səlɥi kilz- avε abɑ̃dɔne,
lεspwaʁ o kεl il nə kʁwajε plys.

bjɛ̃to lε votuʁ sə ʁəpεtʁɔ̃,
deʒa, il syʁvɔle lε kɔʁz- afεbli
dɑ̃ lœʁ lytə pεʁdɥ.

lε fovə dy puvwaʁ, aswafe dasεʁviʁ,
ɔ̃ zɔ̃bifje lə pəplə ki
ynə fwaz- ɑ̃kɔʁə, sə sumεz- o lu.

ni a til dɔ̃k plys ʁjɛ̃ puʁ pʁεʃe la vi ?
kɑ̃ bjɛ̃to lε votuʁ
deʃikətəʁɔ̃ lε kadavʁə
fatiɡe də sə batʁə
kɔ̃tʁə œ̃ mɔ̃də dɔ̃ il nə vulε plys,
puʁ dεz- ideoz- yze.

lε votuʁ pəve fεstwaje,
lε fovəz- ɔ̃ tʁjɔ̃fe,
e fε dy ʒɑ̃ʁə ymɛ̃
la ʃaʁɔɲə də lœʁ imaʒə.

bjɛ̃to lεz- os blɑ̃ʃiʁɔ̃,
e tu ʁəkɔmɑ̃səʁa.