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Poeme : Toussaint !



Toussaint !

C’était le jour de la Toussaint,
Nimbé d’une chaude lumière.
Le ciel s’ouvrait vaste et serein,
Rempli d’une brise légère.

Le cimetière s’habillait
De jolies teintes automnales,
Des chrysanthèmes déposés
Sur la terre nue, sur les dalles.

J’observais la tombe des miens
Embellie par le nettoyage ;
Au-delà un petit lopin
Couvert de broussailles sauvages.

Sur la stèle, je déchiffrais
Les noms de pauvres disparus.
Une vague d’images floutées
Surgit d’un passé révolu.

Mère et fils détaillaient du vin
Avec beaucoup de bienveillance,
Dans un local lilliputien
Du village de mon enfance.

En évoquant ces biens aimés,
Mon cœur s’emplissait de tendresse.
Devant ce clos ensauvagé
Vite, s’imposait la tristesse.

Ainsi les ans ont défilé,
La pluie a délavé la pierre.
Plus d’âmes pour venir ôter
Les folles herbes familières.
Bo

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Poème en Phonétique

setε lə ʒuʁ də la tusɛ̃,
nɛ̃be dynə ʃodə lymjεʁə.
lə sjεl suvʁε vastə e səʁɛ̃,
ʁɑ̃pli dynə bʁizə leʒεʁə.

lə simətjεʁə sabijε
də ʒɔli tɛ̃təz- otɔmnalə,
dε kʁizɑ̃tεmə depoze
syʁ la teʁə nɥ, syʁ lε dalə.

ʒɔpsεʁvε la tɔ̃bə dε mjɛ̃
ɑ̃bεlli paʁ lə nεtwajaʒə,
o dəla œ̃ pəti lɔpɛ̃
kuvεʁ də bʁusajə sovaʒə.

syʁ la stεlə, ʒə deʃifʁε
lε nɔ̃ də povʁə- dispaʁys.
ynə vaɡ dimaʒə flute
syʁʒi dœ̃ pase ʁevɔly.

mεʁə e fis detajε dy vɛ̃
avεk boku də bjɛ̃vεjɑ̃sə,
dɑ̃z- œ̃ lɔkal lijipytjɛ̃
dy vilaʒə də mɔ̃n- ɑ̃fɑ̃sə.

ɑ̃n- evɔkɑ̃ sε bjɛ̃z- εme,
mɔ̃ kœʁ sɑ̃plisε də tɑ̃dʁεsə.
dəvɑ̃ sə kloz- ɑ̃sovaʒe
vitə, sɛ̃pozε la tʁistεsə.

ɛ̃si lεz- ɑ̃ ɔ̃ defile,
la plɥi a delave la pjeʁə.
plys damə puʁ vəniʁ ote
lε fɔləz- εʁbə- familjεʁə.