Poeme : Sarcelles
Sarcelles
Un oiseau survola Sarcelles avant de venir tournoyer au-dessus de la tête de Philippe. Sans comprendre, il fut face à la porte de sa maison.
Il chercha alors ses clefs, mais s’aperçut que sa poche était vide. Il réalisa alors que celle-ci était percée. Il se frappa le front : comment allait-il entrer chez lui ? Après avoir passé en revue les différentes possibilités, il décida de rentrer par la fenêtre entrouverte. Il jeta un coup d’oeil rapide alentour, passa une jambe, puis l’autre, et se retrouva dans l’appartement. Soudain, la lumière s’alluma…
- C’est toi ? Que fais-tu là ? Pourquoi tu n’as pas sonné ?
Gina était là, debout sur le pas de la porte de la cuisine, et tenait dressée au-dessus d’elle une poêle à frire.
- Et toi ? Répondit Philippe. Je ne pouvais pas savoir que tu étais là !
Le visage de Gina se radoucit. Elle posa la poêle et sourit :
- Je n’avais pas de travail, aujourd’hui.
Elle était magnifique. Ses yeux, sa bouche, tout s’éclairait chez elle.
- Viens, dit-elle.
Philippe pénétra dans la salle à manger avant de se laisser choir dans un fauteuil. Un silence s’ensuivit. Puis Gina, qui le regardait, lança doucement :
- Alors ? Tu ne m’embrasses pas ?
Philippe sourit.
- Je fais durer le plaisir, dit-il.
Puis il ajouta :
- Approche…
Gina s’exécuta, et Philippe posa sur sa bouche un baiser silencieux. Puis un autre. Encore un.
- Je…
Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, ni même de la commencer, puisque Philippe la gratifia cette fois d’un long et tendre baiser. Quand cela fut terminé, Gina sourit.
- C’est toi qui embrasses le mieux de tous mes amants, dit-elle.
- Petite dévergondée, dit Philippe.
Ils se regardèrent. Philippe approcha sa bouche de l’oreille de Gina et chuchota :
- Je t’aime…
Bien sûr, il lui avait déjà dit qu’il l’aimait. Bien sûr, il lui avait dit des milliers de fois. Mais ce sentiment était toujours le même. Il voulut le lui dire.
- Ça y est… cela fait déjà un an… cela fait une année, une année que la foudre m’a frappé… cela fait un an que nous nous sommes rencontrés. Et j’ai toujours su que c’était toi l’amour de ma vie. De Versailles à Sarcelles. Et ce, malgré les aventures passées.
- Oh… c’est bien vrai ?
- Oui, c’est vrai.
- Mon cœur… ce que tu me dis, c’est la chose la plus belle que jamais je n’ai entendue. Tu es aussi attentif à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Philippe rougit. Il se sentait bien. Tout près, son cœur battait.
- Ma puce… Gina…
Mais il ne pouvais pas continuer. Une fois de plus, leurs lèvres se rejoignirent. Ils déliraient presque tant la fièvre les gagnait… ils étaient en haut d’un baobab, en train de aimer à l’air libre. Près d’eux, Betoveen chantait ’’Requiem’’ en les regardant. Comme frappé d’un coup de foudre, Philippe fasciné eut à peine le temps d’apercevoir, Gina réincarnée en sirène… Ecume bouclée, vagues ébouriffées, ciel baigné de nuages qui font cligner la lune, commissures nacrées de lèvres de coquillages, le sourire émaillé de corail blanc, la voix lactée et les seins nus étoilés de mer… tout disparut lorsque Philippe rouvrit les yeux.
- Si nous n’étions pas déjà mariés, je voudrais de nouveau t’épouser, dit Philippe.
Ils discutèrent toute la nuit. Ils parlaient de tout, de rien.
- Tu sais, c’est drôle, dit Gina, car hier matin, Gabriel, notre petit bonhomme, a beaucoup tété de lait de mon sein.
- Le coquin !
- Heureusement je lui ai dit ceci : ’’Le jour où tu seras un tant soit peu civilisé, mon petit bonhomme, tu apprendras que ton papa de Philippe est plus physicien que n’importe qui. Et tu est le bonheur de ces jours.
Ils s’embrassèrent pendant des heures. Des jours. Des années. Si d’aventure vous ne croyez plus à l’amour, sachez qu’en ce moment même ils s’embrassent quelque part.
Il chercha alors ses clefs, mais s’aperçut que sa poche était vide. Il réalisa alors que celle-ci était percée. Il se frappa le front : comment allait-il entrer chez lui ? Après avoir passé en revue les différentes possibilités, il décida de rentrer par la fenêtre entrouverte. Il jeta un coup d’oeil rapide alentour, passa une jambe, puis l’autre, et se retrouva dans l’appartement. Soudain, la lumière s’alluma…
- C’est toi ? Que fais-tu là ? Pourquoi tu n’as pas sonné ?
Gina était là, debout sur le pas de la porte de la cuisine, et tenait dressée au-dessus d’elle une poêle à frire.
- Et toi ? Répondit Philippe. Je ne pouvais pas savoir que tu étais là !
Le visage de Gina se radoucit. Elle posa la poêle et sourit :
- Je n’avais pas de travail, aujourd’hui.
Elle était magnifique. Ses yeux, sa bouche, tout s’éclairait chez elle.
- Viens, dit-elle.
Philippe pénétra dans la salle à manger avant de se laisser choir dans un fauteuil. Un silence s’ensuivit. Puis Gina, qui le regardait, lança doucement :
- Alors ? Tu ne m’embrasses pas ?
Philippe sourit.
- Je fais durer le plaisir, dit-il.
Puis il ajouta :
- Approche…
Gina s’exécuta, et Philippe posa sur sa bouche un baiser silencieux. Puis un autre. Encore un.
- Je…
Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, ni même de la commencer, puisque Philippe la gratifia cette fois d’un long et tendre baiser. Quand cela fut terminé, Gina sourit.
- C’est toi qui embrasses le mieux de tous mes amants, dit-elle.
- Petite dévergondée, dit Philippe.
Ils se regardèrent. Philippe approcha sa bouche de l’oreille de Gina et chuchota :
- Je t’aime…
Bien sûr, il lui avait déjà dit qu’il l’aimait. Bien sûr, il lui avait dit des milliers de fois. Mais ce sentiment était toujours le même. Il voulut le lui dire.
- Ça y est… cela fait déjà un an… cela fait une année, une année que la foudre m’a frappé… cela fait un an que nous nous sommes rencontrés. Et j’ai toujours su que c’était toi l’amour de ma vie. De Versailles à Sarcelles. Et ce, malgré les aventures passées.
- Oh… c’est bien vrai ?
- Oui, c’est vrai.
- Mon cœur… ce que tu me dis, c’est la chose la plus belle que jamais je n’ai entendue. Tu es aussi attentif à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Philippe rougit. Il se sentait bien. Tout près, son cœur battait.
- Ma puce… Gina…
Mais il ne pouvais pas continuer. Une fois de plus, leurs lèvres se rejoignirent. Ils déliraient presque tant la fièvre les gagnait… ils étaient en haut d’un baobab, en train de aimer à l’air libre. Près d’eux, Betoveen chantait ’’Requiem’’ en les regardant. Comme frappé d’un coup de foudre, Philippe fasciné eut à peine le temps d’apercevoir, Gina réincarnée en sirène… Ecume bouclée, vagues ébouriffées, ciel baigné de nuages qui font cligner la lune, commissures nacrées de lèvres de coquillages, le sourire émaillé de corail blanc, la voix lactée et les seins nus étoilés de mer… tout disparut lorsque Philippe rouvrit les yeux.
- Si nous n’étions pas déjà mariés, je voudrais de nouveau t’épouser, dit Philippe.
Ils discutèrent toute la nuit. Ils parlaient de tout, de rien.
- Tu sais, c’est drôle, dit Gina, car hier matin, Gabriel, notre petit bonhomme, a beaucoup tété de lait de mon sein.
- Le coquin !
- Heureusement je lui ai dit ceci : ’’Le jour où tu seras un tant soit peu civilisé, mon petit bonhomme, tu apprendras que ton papa de Philippe est plus physicien que n’importe qui. Et tu est le bonheur de ces jours.
Ils s’embrassèrent pendant des heures. Des jours. Des années. Si d’aventure vous ne croyez plus à l’amour, sachez qu’en ce moment même ils s’embrassent quelque part.
Boltenhagen66
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Poème en Phonétique
œ̃n- wazo syʁvɔla saʁsεlləz- avɑ̃ də vəniʁ tuʁnwaje o dəsy də la tεtə də filipə. sɑ̃ kɔ̃pʁɑ̃dʁə, il fy fasə a la pɔʁtə də sa mεzɔ̃.
il ʃεʁʃa alɔʁ sε kle, mε sapεʁsy kə sa poʃə etε vidə. il ʁealiza alɔʁ kə sεllə si etε pεʁse. il sə fʁapa lə fʁɔ̃ : kɔmɑ̃ alε til ɑ̃tʁe ʃe lɥi ? apʁεz- avwaʁ pase ɑ̃ ʁəvɥ lε difeʁɑ̃tə pɔsibilite, il desida də ʁɑ̃tʁe paʁ la fənεtʁə ɑ̃tʁuvεʁtə. il ʒəta œ̃ ku dɔεj ʁapidə alɑ̃tuʁ, pasa ynə ʒɑ̃bə, pɥi lotʁə, e sə ʁətʁuva dɑ̃ lapaʁtəmɑ̃. sudɛ̃, la lymjεʁə salyma…
sε twa ? kə fε ty la ? puʁkwa ty na pa sɔne ?
ʒina etε la, dəbu syʁ lə pa də la pɔʁtə də la kɥizinə, e tənε dʁese o dəsy dεllə ynə pwεlə a fʁiʁə.
e twa ? ʁepɔ̃di filipə. ʒə nə puvε pa savwaʁ kə ty etε la !
lə vizaʒə də ʒina sə ʁadusi. εllə poza la pwεlə e suʁi :
ʒə navε pa də tʁavaj, oʒuʁdɥi.
εllə etε maɲifikə. sεz- iø, sa buʃə, tu seklεʁε ʃez- εllə.
vjɛ̃, di tεllə.
filipə penetʁa dɑ̃ la salə a mɑ̃ʒe avɑ̃ də sə lεse ʃwaʁ dɑ̃z- œ̃ fotəj. œ̃ silɑ̃sə sɑ̃sɥivi. pɥi ʒina, ki lə ʁəɡaʁdε, lɑ̃sa dusəmɑ̃ :
alɔʁ ? ty nə mɑ̃bʁasə pa ?
filipə suʁi.
ʒə fε dyʁe lə plεziʁ, di til.
pɥiz- il aʒuta :
apʁoʃə…
ʒina sεɡzekyta, e filipə poza syʁ sa buʃə œ̃ bεze silɑ̃sjø. pɥiz- œ̃n- otʁə. ɑ̃kɔʁə œ̃.
ʒə…
mεz- εllə ny pa lə tɑ̃ də finiʁ sa fʁazə, ni mεmə də la kɔmɑ̃se, pɥiskə filipə la ɡʁatifja sεtə fwa dœ̃ lɔ̃ e tɑ̃dʁə bεze. kɑ̃ səla fy tεʁmine, ʒina suʁi.
sε twa ki ɑ̃bʁasə lə mjø də tus mεz- amɑ̃, di tεllə.
pətitə devεʁɡɔ̃de, di filipə.
il sə ʁəɡaʁdεʁe. filipə apʁoʃa sa buʃə də lɔʁεjə də ʒina e ʃyʃɔta :
ʒə tεmə…
bjɛ̃ syʁ, il lɥi avε deʒa di kil lεmε. bjɛ̃ syʁ, il lɥi avε di dε milje də fwa. mε sə sɑ̃timɑ̃ etε tuʒuʁ lə mεmə. il vuly lə lɥi diʁə.
sa i ε… səla fε deʒa œ̃n- ɑ̃… səla fε ynə ane, ynə ane kə la fudʁə ma fʁape… səla fε œ̃n- ɑ̃ kə nu nu sɔmə ʁɑ̃kɔ̃tʁe. e ʒε tuʒuʁ sy kə setε twa lamuʁ də ma vi. də vεʁsajəz- a saʁsεllə. e sə, malɡʁe lεz- avɑ̃tyʁə pase.
ɔ… sε bjɛ̃ vʁε ?
ui, sε vʁε.
mɔ̃ kœʁ… sə kə ty mə di, sε la ʃozə la plys bεllə kə ʒamε ʒə nε ɑ̃tɑ̃dɥ. ty ε osi atɑ̃tif a lɛ̃teʁjœʁ ka lεksteʁjœʁ.
filipə ʁuʒi. il sə sɑ̃tε bjɛ̃. tu pʁε, sɔ̃ kœʁ batε.
ma pysə… ʒina…
mεz- il nə puvε pa kɔ̃tinɥe. ynə fwa də plys, lœʁ lεvʁə- sə ʁəʒwaɲiʁe. il deliʁε pʁεskə tɑ̃ la fjεvʁə lε ɡaɲε… ilz- etε ɑ̃-o dœ̃ baɔbab, ɑ̃ tʁɛ̃ də εme a lεʁ libʁə. pʁε dø, bətɔvin ʃɑ̃tεtʁəkjəmɑ̃ lε ʁəɡaʁdɑ̃. kɔmə fʁape dœ̃ ku də fudʁə, filipə fasine y a pεnə lə tɑ̃ dapεʁsəvwaʁ, ʒina ʁeɛ̃kaʁne ɑ̃ siʁεnə… əkymə bukle, vaɡz- ebuʁife, sjεl bεɲe də nɥaʒə ki fɔ̃ kliɲe la lynə, kɔmisyʁə nakʁe də lεvʁə- də kɔkjaʒə, lə suʁiʁə emaje də kɔʁaj blɑ̃, la vwa lakte e lε sɛ̃ nys etwale də mεʁ… tu dispaʁy lɔʁskə filipə ʁuvʁi lεz- iø.
si nu nesjɔ̃ pa deʒa maʁje, ʒə vudʁε də nuvo tepuze, di filipə.
il diskytεʁe tutə la nɥi. il paʁlε də tu, də ʁjɛ̃.
ty sε, sε dʁolə, di ʒina, kaʁ jεʁ matɛ̃, ɡabʁjεl, nɔtʁə pəti bɔnɔmə, a boku tete də lε də mɔ̃ sɛ̃.
lə kɔkɛ̃ !
œʁøzəmɑ̃ ʒə lɥi ε di səsi : lə ʒuʁ u ty səʁaz- œ̃ tɑ̃ swa pø sivilize, mɔ̃ pəti bɔnɔmə, ty apʁɑ̃dʁa kə tɔ̃ papa də filipə ε plys fizisjɛ̃ kə nɛ̃pɔʁtə ki. e ty ε lə bɔnœʁ də sε ʒuʁ.
il sɑ̃bʁasεʁe pɑ̃dɑ̃ dεz- œʁ. dε ʒuʁ. dεz- ane. si davɑ̃tyʁə vu nə kʁwaje plysz- a lamuʁ, saʃe kɑ̃ sə mɔmɑ̃ mεmə il sɑ̃bʁase kεlkə paʁ.
il ʃεʁʃa alɔʁ sε kle, mε sapεʁsy kə sa poʃə etε vidə. il ʁealiza alɔʁ kə sεllə si etε pεʁse. il sə fʁapa lə fʁɔ̃ : kɔmɑ̃ alε til ɑ̃tʁe ʃe lɥi ? apʁεz- avwaʁ pase ɑ̃ ʁəvɥ lε difeʁɑ̃tə pɔsibilite, il desida də ʁɑ̃tʁe paʁ la fənεtʁə ɑ̃tʁuvεʁtə. il ʒəta œ̃ ku dɔεj ʁapidə alɑ̃tuʁ, pasa ynə ʒɑ̃bə, pɥi lotʁə, e sə ʁətʁuva dɑ̃ lapaʁtəmɑ̃. sudɛ̃, la lymjεʁə salyma…
sε twa ? kə fε ty la ? puʁkwa ty na pa sɔne ?
ʒina etε la, dəbu syʁ lə pa də la pɔʁtə də la kɥizinə, e tənε dʁese o dəsy dεllə ynə pwεlə a fʁiʁə.
e twa ? ʁepɔ̃di filipə. ʒə nə puvε pa savwaʁ kə ty etε la !
lə vizaʒə də ʒina sə ʁadusi. εllə poza la pwεlə e suʁi :
ʒə navε pa də tʁavaj, oʒuʁdɥi.
εllə etε maɲifikə. sεz- iø, sa buʃə, tu seklεʁε ʃez- εllə.
vjɛ̃, di tεllə.
filipə penetʁa dɑ̃ la salə a mɑ̃ʒe avɑ̃ də sə lεse ʃwaʁ dɑ̃z- œ̃ fotəj. œ̃ silɑ̃sə sɑ̃sɥivi. pɥi ʒina, ki lə ʁəɡaʁdε, lɑ̃sa dusəmɑ̃ :
alɔʁ ? ty nə mɑ̃bʁasə pa ?
filipə suʁi.
ʒə fε dyʁe lə plεziʁ, di til.
pɥiz- il aʒuta :
apʁoʃə…
ʒina sεɡzekyta, e filipə poza syʁ sa buʃə œ̃ bεze silɑ̃sjø. pɥiz- œ̃n- otʁə. ɑ̃kɔʁə œ̃.
ʒə…
mεz- εllə ny pa lə tɑ̃ də finiʁ sa fʁazə, ni mεmə də la kɔmɑ̃se, pɥiskə filipə la ɡʁatifja sεtə fwa dœ̃ lɔ̃ e tɑ̃dʁə bεze. kɑ̃ səla fy tεʁmine, ʒina suʁi.
sε twa ki ɑ̃bʁasə lə mjø də tus mεz- amɑ̃, di tεllə.
pətitə devεʁɡɔ̃de, di filipə.
il sə ʁəɡaʁdεʁe. filipə apʁoʃa sa buʃə də lɔʁεjə də ʒina e ʃyʃɔta :
ʒə tεmə…
bjɛ̃ syʁ, il lɥi avε deʒa di kil lεmε. bjɛ̃ syʁ, il lɥi avε di dε milje də fwa. mε sə sɑ̃timɑ̃ etε tuʒuʁ lə mεmə. il vuly lə lɥi diʁə.
sa i ε… səla fε deʒa œ̃n- ɑ̃… səla fε ynə ane, ynə ane kə la fudʁə ma fʁape… səla fε œ̃n- ɑ̃ kə nu nu sɔmə ʁɑ̃kɔ̃tʁe. e ʒε tuʒuʁ sy kə setε twa lamuʁ də ma vi. də vεʁsajəz- a saʁsεllə. e sə, malɡʁe lεz- avɑ̃tyʁə pase.
ɔ… sε bjɛ̃ vʁε ?
ui, sε vʁε.
mɔ̃ kœʁ… sə kə ty mə di, sε la ʃozə la plys bεllə kə ʒamε ʒə nε ɑ̃tɑ̃dɥ. ty ε osi atɑ̃tif a lɛ̃teʁjœʁ ka lεksteʁjœʁ.
filipə ʁuʒi. il sə sɑ̃tε bjɛ̃. tu pʁε, sɔ̃ kœʁ batε.
ma pysə… ʒina…
mεz- il nə puvε pa kɔ̃tinɥe. ynə fwa də plys, lœʁ lεvʁə- sə ʁəʒwaɲiʁe. il deliʁε pʁεskə tɑ̃ la fjεvʁə lε ɡaɲε… ilz- etε ɑ̃-o dœ̃ baɔbab, ɑ̃ tʁɛ̃ də εme a lεʁ libʁə. pʁε dø, bətɔvin ʃɑ̃tεtʁəkjəmɑ̃ lε ʁəɡaʁdɑ̃. kɔmə fʁape dœ̃ ku də fudʁə, filipə fasine y a pεnə lə tɑ̃ dapεʁsəvwaʁ, ʒina ʁeɛ̃kaʁne ɑ̃ siʁεnə… əkymə bukle, vaɡz- ebuʁife, sjεl bεɲe də nɥaʒə ki fɔ̃ kliɲe la lynə, kɔmisyʁə nakʁe də lεvʁə- də kɔkjaʒə, lə suʁiʁə emaje də kɔʁaj blɑ̃, la vwa lakte e lε sɛ̃ nys etwale də mεʁ… tu dispaʁy lɔʁskə filipə ʁuvʁi lεz- iø.
si nu nesjɔ̃ pa deʒa maʁje, ʒə vudʁε də nuvo tepuze, di filipə.
il diskytεʁe tutə la nɥi. il paʁlε də tu, də ʁjɛ̃.
ty sε, sε dʁolə, di ʒina, kaʁ jεʁ matɛ̃, ɡabʁjεl, nɔtʁə pəti bɔnɔmə, a boku tete də lε də mɔ̃ sɛ̃.
lə kɔkɛ̃ !
œʁøzəmɑ̃ ʒə lɥi ε di səsi : lə ʒuʁ u ty səʁaz- œ̃ tɑ̃ swa pø sivilize, mɔ̃ pəti bɔnɔmə, ty apʁɑ̃dʁa kə tɔ̃ papa də filipə ε plys fizisjɛ̃ kə nɛ̃pɔʁtə ki. e ty ε lə bɔnœʁ də sε ʒuʁ.
il sɑ̃bʁasεʁe pɑ̃dɑ̃ dεz- œʁ. dε ʒuʁ. dεz- ane. si davɑ̃tyʁə vu nə kʁwaje plysz- a lamuʁ, saʃe kɑ̃ sə mɔmɑ̃ mεmə il sɑ̃bʁase kεlkə paʁ.