Poeme : Blondes À Croquer, Licenciées ! !

Blondes à croquer, licenciées !

En ces temps, on était mille, on était cent
Époque bénie et révolue.
Entrés à seize ans, licenciés maintenant,
Des vies, des années, foutues.

Mondialisation, licenciements, pas de pitié
Financiers, rentabilité.
Des heures et des heures, de travail acharné
Flodor, l’italien l’a rayé.

Des femmes, des vies, courbées et sachets entassés
Pause chronométrée.
Friteuses qui vomissent des tonnes de chips, dorées
Pour toi l’italien pressé.

Tout, tu as tout fait, au nom de la rentabilité
Pour ta vie dorée.
Connais-tu un seul nom de tes pas chers ouvriers
L’affaire est pliée.
Tous direction pole emploi, retraites pas dorées.

Ainsi va la vie
Charles en p

blɔ̃dəz- a kʁɔke, lisɑ̃sje !

ɑ̃ sε tɑ̃, ɔ̃n- etε milə, ɔ̃n- etε sɑ̃
epɔkə beni e ʁevɔlɥ.
ɑ̃tʁez- a sεzə ɑ̃, lisɑ̃sje mɛ̃tənɑ̃,
dε vi, dεz- ane, futɥ.

mɔ̃djalizasjɔ̃, lisɑ̃simɑ̃, pa də pitje
finɑ̃sje, ʁɑ̃tabilite.
dεz- œʁz- e dεz- œʁ, də tʁavaj aʃaʁne
flɔdɔʁ, litaljɛ̃ la ʁεje.

dε famə, dε vi, kuʁbez- e saʃεz- ɑ̃tase
pozə kʁonometʁe.
fʁitøzə ki vɔmise dε tɔnə də ʃip, dɔʁe
puʁ twa litaljɛ̃ pʁese.

tu, ty a tu fε, o nɔ̃ də la ʁɑ̃tabilite
puʁ ta vi dɔʁe.
kɔnε ty œ̃ səl nɔ̃ də tε pa ʃεʁz- uvʁje
lafεʁə ε plje.
tus diʁεksjɔ̃ pɔlə ɑ̃plwa, ʁətʁεtə pa dɔʁe.

ɛ̃si va la vi
ʃaʁləz- ɑ̃ pe