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Poeme : La Cloche



La Cloche

La cloche de la petite chapelle,
En sonnant,
Mit un terme à
Cette journée,
De convivialité,
Qui les avait rassemblé,
Autour des champs de blé.
Partage du travail fait
Dans la joie,
Le bonheur,
Qu’ils avaient apprécié.

Pour rentrer, les femmes
S’étaient juchées
Sur les charrettes
Lourdes de foin doré.
Les hommes ont marché
A pas mesurés
Auprès des bêtes.
Ralentir le temps,
Sous le chahut,
Des enfants insouciants.

Devant le parvis de l’église,
Le curé
Etait toute attente,
Il a pris la parole,
Porteur d’une triste nouvelle,
Les hommes étaient mobilisés.

Il sont partis avec l’espoir
D’une trêve annoncée,
D’un retour rapide.
Ils ont laissés les familles,
Les fermes, les champs.
Pour obéir à la patrie.

Elles les ont remplacé,
Aux labours,
Aux vendanges.
Elles ont appris
De nouvelles tâches.
Accepter leurs absences,
Oublier la guerre.

Elle sont attendu,
Une lettre rassurante,
Reçue dans la crainte.
Les paroles consolantes ;
Des gendarmes,
Messagers funestes ;
Acceptées dans la douleur.

Le regret des souvenirs,
Faisant d’elles,
Des fleurs noires,
Poussant dans la campagne.
Ne voyant plus s’épanouir,
L’éclat de leurs sourires,
Devenus des grimaces
Amères.

La cloche carillonne,
Fête les retrouvailles,
L’arrêt du conflit.

Fini, le bruit de
La mitraille, des obus.
Ne plus coucher dans
Le bourbier.
Fini de respirer
Le poison asphyxiant
Des gaz.

Ne plus se sentir coupables,
D’être vivants,
Gardé en mémoire,
Les absents.
Charlotte Albert

PostScriptum

J’attends vos avis, si cet écrit ne plait pas, je n’hésiterais pas à le supprimer. Merci à tous.


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Poème en Phonétique

la kloʃə də la pətitə ʃapεllə,
ɑ̃ sɔnɑ̃,
mit œ̃ tεʁmə a
sεtə ʒuʁne,
də kɔ̃vivjalite,
ki lεz- avε ʁasɑ̃ble,
otuʁ dε ʃɑ̃ də ble.
paʁtaʒə dy tʁavaj fε
dɑ̃ la ʒwa,
lə bɔnœʁ,
kilz- avε apʁesje.

puʁ ʁɑ̃tʁe, lε famə
setε ʒyʃe
syʁ lε ʃaʁεtə
luʁdə- də fwɛ̃ dɔʁe.
lεz- ɔməz- ɔ̃ maʁʃe
a pa məzyʁe
opʁε dε bεtə.
ʁalɑ̃tiʁ lə tɑ̃,
su lə ʃay,
dεz- ɑ̃fɑ̃z- ɛ̃susjɑ̃.

dəvɑ̃ lə paʁvi də leɡlizə,
lə kyʁe
ətε tutə atɑ̃tə,
il a pʁi la paʁɔlə,
pɔʁtœʁ dynə tʁistə nuvεllə,
lεz- ɔməz- etε mɔbilize.

il sɔ̃ paʁtiz- avεk lεspwaʁ
dynə tʁεvə anɔ̃se,
dœ̃ ʁətuʁ ʁapidə.
ilz- ɔ̃ lεse lε famijə,
lε fεʁmə, lε ʃɑ̃.
puʁ ɔbeiʁ a la patʁi.

εllə lεz- ɔ̃ ʁɑ̃plase,
o labuʁ,
o vɑ̃dɑ̃ʒə.
εlləz- ɔ̃ apʁi
də nuvεllə taʃə.
aksεpte lœʁz- absɑ̃sə,
ublje la ɡeʁə.

εllə sɔ̃t- atɑ̃dy,
ynə lεtʁə ʁasyʁɑ̃tə,
ʁəsɥ dɑ̃ la kʁɛ̃tə.
lε paʁɔlə kɔ̃sɔlɑ̃tə,
dε ʒɑ̃daʁmə,
mesaʒe fynεstə,
aksεpte dɑ̃ la dulœʁ.

lə ʁəɡʁε dε suvəniʁ,
fəzɑ̃ dεllə,
dε flœʁ nwaʁə,
pusɑ̃ dɑ̃ la kɑ̃paɲə.
nə vwajɑ̃ plys sepanuiʁ,
lekla də lœʁ suʁiʁə,
dəvənys dε ɡʁimasə
amεʁə.

la kloʃə kaʁijɔnə,
fεtə lε ʁətʁuvajə,
laʁε dy kɔ̃fli.

fini, lə bʁɥi də
la mitʁajə, dεz- ɔby.
nə plys kuʃe dɑ̃
lə buʁbje.
fini də ʁεspiʁe
lə pwazɔ̃ asfiksjɑ̃
dε ɡaz.

nə plys sə sɑ̃tiʁ kupablə,
dεtʁə vivɑ̃,
ɡaʁde ɑ̃ memwaʁə,
lεz- absɑ̃.