Prose : Danse D’hyppocrates

C’était une danse passionnée mais non rythmée.
Les mouvements, guidés par le bouillonnement des émotions, étaient épars.
Les muscles étaient endoloris mais l’énergie qui alimentait les pas et les pirouettes ne pouvait tarir.
La fatigue rivalisait avec l’épuisement de son âme.
Il dansait avec la rage de la pluie durant la saison sèche.
Il voulait chasser apaiser le pincement continu de son cœur lacéré, par des mouvements convulsifs qui ne coordonnaient pas avec les do ré mi.
Il fallait passer son chemin sans lui toucher du regard
Car lui seul avait connaissance de la frénésie des émotions qui faisait vibrer son sang.

setε ynə dɑ̃sə pasjɔne mε nɔ̃ ʁitme.
lε muvəmɑ̃, ɡide paʁ lə bujɔnəmɑ̃ dεz- emɔsjɔ̃, etε epaʁ.
lε myskləz- etε ɑ̃dɔlɔʁi mε lenεʁʒi ki alimɑ̃tε lε pa e lε piʁuεtə nə puvε taʁiʁ.
la fatiɡ ʁivalizε avεk lepɥizəmɑ̃ də sɔ̃n- amə.
il dɑ̃sε avεk la ʁaʒə də la plɥi dyʁɑ̃ la sεzɔ̃ sεʃə.
il vulε ʃase apεze lə pɛ̃səmɑ̃ kɔ̃tiny də sɔ̃ kœʁ laseʁe, paʁ dε muvəmɑ̃ kɔ̃vylsif ki nə kuʁdɔnε pa avεk lε do ʁe mi.
il falε pase sɔ̃ ʃəmɛ̃ sɑ̃ lɥi tuʃe dy ʁəɡaʁ
kaʁ lɥi səl avε kɔnεsɑ̃sə də la fʁenezi dεz- emɔsjɔ̃ ki fəzε vibʁe sɔ̃ sɑ̃.