Poeme : Attendre L’autobus

Attendre l’autobus. Dans le froid de l’hiver
La pluie d’automne, les grandes chaleurs
Attendre l’autobus. Des enfants qui crient
Un ami, un ennemi, un parfait étranger

Reflets de soi-même.

Attendre l’autobus. Les minutes s’envolent
Regarder les feuilles tomber
Des grands arbres qui tremblotent
Ou la neige qui s’endort
Sur la ville agitée.

Attendre l’autobus. Tomber sous le charme
Du bruit monotone des voitures qui défilent
Ou les nuages tranquilles
Qui s’installent à perte de vue

Jusque dans les champs éloignés.

Attendre l’autobus. Pour des heures et des heures
L’attendre en vain puis oublier de le prendre
Espérer tomber sur l’amour de sa vie
Parler aux vieux qui attendent aussi
Ça les désennuie…

atɑ̃dʁə lotɔbys. dɑ̃ lə fʁwa də livεʁ
la plɥi dotɔmnə, lε ɡʁɑ̃də ʃalœʁ
atɑ̃dʁə lotɔbys. dεz- ɑ̃fɑ̃ ki kʁje
œ̃n- ami, œ̃n- εnəmi, œ̃ paʁfε etʁɑ̃ʒe

ʁəflε də swa mεmə.

atɑ̃dʁə lotɔbys. lε minytə sɑ̃vɔle
ʁəɡaʁde lε fœjə tɔ̃be
dε ɡʁɑ̃z- aʁbʁə- ki tʁɑ̃blɔte
u la nεʒə ki sɑ̃dɔʁ
syʁ la vilə aʒite.

atɑ̃dʁə lotɔbys. tɔ̃be su lə ʃaʁmə
dy bʁɥi monotɔnə dε vwatyʁə ki defile
u lε nɥaʒə tʁɑ̃kjə
ki sɛ̃stale a pεʁtə də vɥ

ʒyskə dɑ̃ lε ʃɑ̃z- elwaɲe.

atɑ̃dʁə lotɔbys. puʁ dεz- œʁz- e dεz- œʁ
latɑ̃dʁə ɑ̃ vɛ̃ pɥiz- ublje də lə pʁɑ̃dʁə
εspeʁe tɔ̃be syʁ lamuʁ də sa vi
paʁle o vjø ki atɑ̃de osi
sa lε dezεnɥi…