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Poeme : Les Choucas Et L’obstiné



Les Choucas Et L’obstiné

Il était une fois
Non pas dans un bois
Il y fait trop froid
Mais plutot sur un toit.

Sur un toit d’ un coquet pavillon
Au debut de la belle saison
En toute discrétion
Les choucas ont pris position.

Sans autorisation
Ils ont pris possession
De la cheminée de la dite maison
Sans tambours ni flon flon.

Cette cohabitation aurait pu durer
Sans se faire remarquer
Sans contrariétés
En toute illégalité.

C’etait sans compter sur la voisine
À la curiosité assassine
Qui découvrit le pot aux roses à epines
En épiant le quartier, de façon coquine.

C’ est ainsi que les naifs habitants
Furent bientôt au courant
Du squat un peu génant
De leur cheminé sans feu ardent.

S’ en suivit
Une periode bénie
Pleine de droleries
Et de moqueries.

Leur logeur plein de dépit
Multiplia les tentatives pourries
Pour se débarasser du nid cheri
Qui abritait leurs petits. .

Il essaya sans grands succes
La bombe anti guepes empoisonnée,
L’ eau par karcher propulsée,
Et les pistolets à petites billes colorées. ;

Tout cela fit beaucoup rigoler
Nos oiseaux en habits de soirée
Et emplit leurs monotones journés
De grands moments d’ hilarité.

Mais l’ homme humilié
S’ investit dans la durée
Et se fit bientôt livrer
Un fusil à air comprimé.

Il restait toujours aussi emprunté
Mais le danger montait d’ un degré !
Un accident est si vite arrivé.
Il fallait plus se mefier !

Surtout que l’ homme était fort peu occupé,
Il passait ses journés
Assis à fumer
Et à guetter ses sombres invités.

Hier, sombre journée. .
Papa Choucas vit un objet briller
Au bout du canon du fusil à air pulsé :
Une lunette de visée !

Il prit la décision de demenager
À la fin de l’ été.
L’ homme à la démarche chaloupée
Était vraiment determiné.

C’était un obstiné
Voir un obsédé,
Rien ne pourra le freiner
Dans sa chasse à l’oiseau des cheminées.

Tojours l obstiné
L’ emporte sur le rusé
Pas dans l’ immédiateté
Mais sur la durée
Eric Dunkerque

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Poème en Phonétique

il etε ynə fwa
nɔ̃ pa dɑ̃z- œ̃ bwa
il i fε tʁo fʁwa
mε plyto syʁ œ̃ twa.

syʁ œ̃ twa dœ̃ kɔkε pavilɔ̃
o dəby də la bεllə sεzɔ̃
ɑ̃ tutə diskʁesjɔ̃
lε ʃukaz- ɔ̃ pʁi pozisjɔ̃.

sɑ̃z- otɔʁizasjɔ̃
ilz- ɔ̃ pʁi pɔsesjɔ̃
də la ʃəmine də la ditə mεzɔ̃
sɑ̃ tɑ̃buʁ ni flɔ̃ flɔ̃.

sεtə kɔabitasjɔ̃ oʁε py dyʁe
sɑ̃ sə fεʁə ʁəmaʁke
sɑ̃ kɔ̃tʁaʁjete
ɑ̃ tutə illeɡalite.

sətε sɑ̃ kɔ̃te syʁ la vwazinə
a la kyʁjozite asasinə
ki dekuvʁi lə po o ʁozəz- a əpinə
ɑ̃n- epjɑ̃ lə kaʁtje, də fasɔ̃ kɔkinə.

sεt- ɛ̃si kə lε nεf-abitɑ̃
fyʁe bjɛ̃to o kuʁɑ̃
dy ska œ̃ pø ʒenɑ̃
də lœʁ ʃəmine sɑ̃ fø aʁde.

sɑ̃ sɥivi
ynə pəʁjɔdə beni
plεnə də dʁɔləʁi
e də mɔkəʁi.

lœʁ lɔʒœʁ plɛ̃ də depi
myltiplja lε tɑ̃tativə puʁʁi
puʁ sə debaʁase dy nid ʃəʁi
ki abʁitε lœʁ pəti.

il esεja sɑ̃ ɡʁɑ̃ syksə
la bɔ̃bə ɑ̃ti ɡəpəz- ɑ̃pwazɔne,
lo paʁ kaʁʃe pʁɔpylse,
e lε pistɔlεz- a pətitə bijə kɔlɔʁe. ,

tu səla fi boku ʁiɡɔle
noz- wazoz- ɑ̃-abi də swaʁe
e ɑ̃pli lœʁ monotɔnə ʒuʁne
də ɡʁɑ̃ mɔmɑ̃ dilaʁite.

mε lɔmə ymilje
sɛ̃vεsti dɑ̃ la dyʁe
e sə fi bjɛ̃to livʁe
œ̃ fyzil a εʁ kɔ̃pʁime.

il ʁεstε tuʒuʁz- osi ɑ̃pʁœ̃te
mε lə dɑ̃ʒe mɔ̃tε dœ̃ dəɡʁe !
œ̃n- aksidɑ̃ ε si vitə aʁive.
il falε plys sə məfje !

syʁtu kə lɔmə etε fɔʁ pø ɔkype,
il pasε sε ʒuʁne
asiz- a fyme
e a ɡεte sε sɔ̃bʁəz- ɛ̃vite.

jεʁ, sɔ̃bʁə ʒuʁne.
papa ʃuka vit œ̃n- ɔbʒε bʁije
o bu dy kanɔ̃ dy fyzil a εʁ pylse :
ynə lynεtə də vize !

il pʁi la desizjɔ̃ də dəmənaʒe
a la fɛ̃ də lete.
lɔmə a la demaʁʃə ʃalupe
etε vʁεmɑ̃ dətεʁmine.

setε œ̃n- ɔpstine
vwaʁ œ̃n- ɔpsede,
ʁjɛ̃ nə puʁʁa lə fʁεne
dɑ̃ sa ʃasə a lwazo dε ʃəmine.

tɔʒuʁ εl ɔpstine
lɑ̃pɔʁtə syʁ lə ʁyze
pa dɑ̃ limedjatəte
mε syʁ la dyʁe