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Poeme : Le Goinfre



Le Goinfre

Beaucoup trop de peuples survivent affamés,
La grande détresse survient par manque d’eau,
Mais l’indifférence les laisse à jamais,
Les parias oubliés des pays occidentaux.

Hasard des conquêtes, ceux-ci possèdent trop,
Au lieu de partager ils préfèrent jeter.
L’Homme est ainsi fait, toujours plus il lui faut,
N’ayant jamais assez, même en quantité.

Devenu entité toujours insatiable,
Il mange, avale avec voracité,
Gargantua lourdement assis à sa table,
Il prend et dévore avec avidité.

Pourvu de l’appétit d’estomac jamais plein,
Forcé à engloutir en surconsommation,
L’humain ingurgite les fruits venus de loin,
Privant ses semblables de riches provisions.

Il appauvrit terres, mers, ciel, forêts,
Devient parasite ravageur du Monde
Par toutes ses razzias qui l’ont dénaturé,
Il assèche la Vie rendue moribonde.

Et comme s’il souffrait de son ventre vide,
Au lieu de protéger son « gîte et couvert »,
Il vise des lunes désertes, livides,
Avec le désespoir du banni de la Terre.
Gp

PostScriptum

Reflets de nos sociétés : Tiers Monde, écologie, colonialisme, conquête spatiale, pollution, destruction de la Nature, rapport de force et déséquilibre entre pays riches/pauvres, gaspillages et surconsommation.


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Poème en Phonétique

boku tʁo də pəplə syʁvive afame,
la ɡʁɑ̃də detʁεsə syʁvjɛ̃ paʁ mɑ̃kə do,
mε lɛ̃difeʁɑ̃sə lε lεsə a ʒamε,
lε paʁjaz- ublje dε pεiz- ɔksidɑ̃to.

azaʁ dε kɔ̃kεtə, sø si pɔsεde tʁo,
o ljø də paʁtaʒe il pʁefεʁe ʒəte.
lɔmə εt- ɛ̃si fε, tuʒuʁ plysz- il lɥi fo,
nεjɑ̃ ʒamεz- ase, mεmə ɑ̃ kɑ̃tite.

dəvəny ɑ̃tite tuʒuʁz- ɛ̃sasjablə,
il mɑ̃ʒə, avalə avεk vɔʁasite,
ɡaʁɡɑ̃tɥa luʁdəmɑ̃ asiz- a sa tablə,
il pʁɑ̃t- e devɔʁə avεk avidite.

puʁvy də lapeti dεstɔmak ʒamε plɛ̃,
fɔʁse a ɑ̃ɡlutiʁ ɑ̃ syʁkɔ̃sɔmasjɔ̃,
lymɛ̃ ɛ̃ɡyʁʒitə lε fʁɥi vənys də lwɛ̃,
pʁivɑ̃ sε sɑ̃blablə də ʁiʃə pʁɔvizjɔ̃.

il apovʁi teʁə, mεʁ, sjεl, fɔʁε,
dəvjɛ̃ paʁazitə ʁavaʒœʁ dy mɔ̃də
paʁ tutə sε ʁazja ki lɔ̃ denatyʁe,
il asεʃə la vi ʁɑ̃dɥ mɔʁibɔ̃də.

e kɔmə sil sufʁε də sɔ̃ vɑ̃tʁə vidə,
o ljø də pʁɔteʒe sɔn « ʒitə e kuvεʁt »,
il vizə dε lynə dezεʁtə, lividə,
avεk lə dezεspwaʁ dy bani də la teʁə.