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Poeme : La Marche Des Oubliés



La Marche Des Oubliés

Ils errent sous ma fenêtre,
Et marchent tel des robots,
Epanchent leurs misères,
Sous l’alcool en flot.
Tètes de guerriers sanguinaires,
A la mine patibulaire,
Ils se sentent dérisoires,
Ils se jettent au déversoir.
Inutiles aux yeux de la gouverne,
Ils épongent leurs haines,
A l’ombre des sapides peines,
A l’abri sous la poterne.
Zombis notoires,
Aux histoires oubliées,
Ils inondent les trottoirs,
De breuvages parfumés.
Ils meuglent leurs tristesses,
Aux passants distingués,
Sous un ciel d’ivresse,
Ils sont ignorés.
Le froid de sa main sclérosée,
Offre un linceul glacé,
Propose un repos éternel,
Une fin anticonstitutionnelle.
Ils errent sous ma fenêtre,
Et siphonnent leurs mal-êtres
Au fond d’une boutanche.
Sur une ligne blanche.
Les heures comptées,
Aux histoires allégoriques,
Ils titubent pour oublier,
Leurs marches fantomatiques.
La révolte sonne au lointain,
Sur la rondeur des pavés,
Sous l’œil de l’ignorant citadin,
Le destin vient de tourner.
Haziel

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Poème en Phonétique

ilz- eʁe su ma fənεtʁə,
e maʁʃe tεl dε ʁɔbo,
əpɑ̃ʃe lœʁ mizεʁə,
su lalkɔl ɑ̃ flo.
tεtə də ɡeʁje sɑ̃ɡinεʁə,
a la minə patibylεʁə,
il sə sɑ̃te deʁizwaʁə,
il sə ʒεte o devεʁswaʁ.
inytiləz- oz- iø də la ɡuvεʁnə,
ilz- epɔ̃ʒe lœʁ-εnə,
a lɔ̃bʁə dε sapidə pεnə,
a labʁi su la pɔtεʁnə.
zɔ̃bi nɔtwaʁə,
o istwaʁəz- ublje,
ilz- inɔ̃de lε tʁɔtwaʁ,
də bʁəvaʒə paʁfyme.
il møɡle lœʁ tʁistesə,
o pasɑ̃ distɛ̃ɡe,
suz- œ̃ sjεl divʁεsə,
il sɔ̃t- iɲɔʁe.
lə fʁwa də sa mɛ̃ skleʁoze,
ɔfʁə œ̃ lɛ̃səl ɡlase,
pʁɔpozə œ̃ ʁəpoz- etεʁnεl,
ynə fɛ̃ ɑ̃tikɔ̃stitysjɔnεllə.
ilz- eʁe su ma fənεtʁə,
e sifɔne lœʁ mal εtʁə
o fɔ̃ dynə butɑ̃ʃə.
syʁ ynə liɲə blɑ̃ʃə.
lεz- œʁ kɔ̃te,
o istwaʁəz- aleɡɔʁik,
il titybe puʁ ublje,
lœʁ maʁʃə fɑ̃tɔmatik.
la ʁevɔltə sɔnə o lwɛ̃tɛ̃,
syʁ la ʁɔ̃dœʁ dε pave,
su lœj də liɲɔʁɑ̃ sitadɛ̃,
lə dεstɛ̃ vjɛ̃ də tuʁne.