Poeme : Les Envahisseurs

Ils vont sur tout le territoire.
Ils n’arrivent pas tard.
Ils roulent même dans le noir.
Ils sont fiers de leur camping-car.
Quels veinards !

Si, on les croise, on se gare.
On dirait qu’ils se marrent.
Leur véhicule est beau à voir.
C’est un défilé de chars.
S’ils gênent, il ne faut pas leur en vouloir.

Certains sont des oeuvres d’art.
Ils viennent de toutes parts.
Ils recherchent un coin peinard.
C’est le repos des canards.
C’est bonnard !

Ils réservent sans fanfare.
Ils préfèrent les endroits pas trop ringards.
Ils s’entourent d’autres routards.
Ils ne sont pas en retard.
Ils leur en faut plus pour les décevoir.

« Bon voyage, à vous les gars ! ».

il vɔ̃ syʁ tu lə teʁitwaʁə.
il naʁive pa taʁ.
il ʁule mεmə dɑ̃ lə nwaʁ.
il sɔ̃ fje də lœʁ kɑ̃piŋ kaʁ.
kεl vεnaʁd !

si, ɔ̃ lε kʁwazə, ɔ̃ sə ɡaʁə.
ɔ̃ diʁε kil sə maʁe.
lœʁ veikylə ε bo a vwaʁ.
sεt- œ̃ defile də ʃaʁ.
sil ʒεne, il nə fo pa lœʁ ɑ̃ vulwaʁ.

sεʁtɛ̃ sɔ̃ dεz- œvʁə- daʁ.
il vjεne də tutə paʁ.
il ʁəʃεʁʃe œ̃ kwɛ̃ pεnaʁ.
sε lə ʁəpo dε kanaʁd.
sε bɔnaʁ !

il ʁezεʁve sɑ̃ fɑ̃faʁə.
il pʁefεʁe lεz- ɑ̃dʁwa pa tʁo ʁɛ̃ɡaʁd.
il sɑ̃tuʁe dotʁə- ʁutaʁd.
il nə sɔ̃ pa ɑ̃ ʁətaʁ.
il lœʁ ɑ̃ fo plys puʁ lε desəvwaʁ.

« bɔ̃ vwajaʒə, a vu lε ɡaʁ ! ».