Prose : Le Délire De La Corneille

Des animaux étaient craintifs,
Et ce, pour une bonne raison ;
Ils étaient à la menteuse des saisons :
Avec les proies, les prédateurs sont affectifs…

Les citronniers, pour se faire désirer,
disent être des bons dattiers…
… Du haut d’un arbre, une myope Corneille
Dit à un Paresseux en plein sommeil :

« Dans le ciel… des vautours…
Dans l’air… une répugnante odeur.
Un peu plus loin… Quelle horreur !

Un félin et des charognards autour.
C’est un Lion infâme,
Couché sur le flanc et dormant sans âme. »

dεz- animoz- etε kʁɛ̃tif,
e sə, puʁ ynə bɔnə ʁεzɔ̃,
ilz- etε a la mɑ̃tøzə dε sεzɔ̃ :
avεk lε pʁwa, lε pʁedatœʁ sɔ̃t- afεktif…

lε sitʁɔnje, puʁ sə fεʁə deziʁe,
dize εtʁə dε bɔ̃ datje…
… dy-o dœ̃n- aʁbʁə, ynə miɔpə kɔʁnεjə
di a œ̃ paʁesøz- ɑ̃ plɛ̃ sɔmεj :

« dɑ̃ lə sjεl… dε votuʁ…
dɑ̃ lεʁ… ynə ʁepyɲɑ̃tə ɔdœʁ.
œ̃ pø plys lwɛ̃… kεllə ɔʁœʁ !

œ̃ felɛ̃ e dε ʃaʁɔɲaʁdz- otuʁ.
sεt- œ̃ ljɔ̃ ɛ̃famə,
kuʃe syʁ lə flɑ̃k e dɔʁmɑ̃ sɑ̃z- amə. »