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Prose : À Maryann



À Maryann

Ô ma douce et tendre Maryann
Crois-moi, tu as vraiment tort
D’avoir le moindre remords
En quittant ce mari, cet âne.

Regarde et vois ! Il est laid,
Ventru, obèse, jamais satisfait.
Du matin au soir, il fume
Et jamais ne se parfume.

Il pue des pieds à son haleine
Et ne s’y donne aucune peine.
Il est sale des poumons aux veines ;
Une vie avec lui ne peut être saine.

Avec son visage qui jamais ne rit,
Il ne peut être que nul au lit,
Sans douceur, tel un âne vulgaire
Faisant l’amour sans préliminaires.

À la maison, quand il est présent,
Il est tel un fantôme, mort et absent,
Flirtant avec vin, aï-Phone et cigare ;
Depuis tu devrais en avoir marre.

Maryann ! Oublie cet homme
Qui dit être très économe
Alors qu’il est plutôt très avare
Comme Picsou BALTHAZAR.

Maryann ! Oublie ce vieux boiteux
Et suit moi, ton prince amoureux !
Je te ferrai découvrir le bon ciel
Pas celui-là, mais le plus charnel.

Nous y irons, main dans la main,
Quand tu le voudras : Au petit matin
Ou en plein milieu de nuit.
Avec moi, jamais tu ne reverras l’ennui.

Ne regrette pas ta prison dorée,
Je donnerai tout pour tes envies
Même ce que je ne peux estimer :
Ma bonne et très précieuse vie.
La_Plume_Libre

PostScriptum

À Persona,
Je t’envoie ce texte afin qu’advienne que pourra !
Comme le dit un vieil adage chinois :
« Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt. »
Pour ce texte, ne regarde pas la forme, ne sois pas con.
Regarde plutôt le bon fond !
Et surtout ne t’inquiète pas, je n’enverrai jamais
Ce texte à ton épouse Maryann, qui tu le sais,
Est une bonne libellule convoitée. Si tu ne changes pas la donne,
C’est possible que bientôt, pour un autre, elle t’abandonne.


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Poème en Phonétique

o ma dusə e tɑ̃dʁə maʁian
kʁwa mwa, ty a vʁεmɑ̃ tɔʁ
davwaʁ lə mwɛ̃dʁə ʁəmɔʁd
ɑ̃ kitɑ̃ sə maʁi, sεt anə.

ʁəɡaʁdə e vwa ! il ε lε,
vɑ̃tʁy, ɔbεzə, ʒamε satisfε.
dy matɛ̃ o swaʁ, il fymə
e ʒamε nə sə paʁfymə.

il pɥ dε pjez- a sɔ̃-alεnə
e nə si dɔnə okynə pεnə.
il ε salə dε pumɔ̃z- o vεnə,
ynə vi avεk lɥi nə pø εtʁə sεnə.

avεk sɔ̃ vizaʒə ki ʒamε nə ʁit,
il nə pø εtʁə kə nyl o li,
sɑ̃ dusœʁ, tεl œ̃n- anə vylɡεʁə
fəzɑ̃ lamuʁ sɑ̃ pʁeliminεʁə.

a la mεzɔ̃, kɑ̃t- il ε pʁezɑ̃,
il ε tεl œ̃ fɑ̃tomə, mɔʁ e absɑ̃,
fliʁtɑ̃ avεk vɛ̃, aj fɔnə e siɡaʁə,
dəpɥi ty dəvʁεz- ɑ̃n- avwaʁ maʁə.

maʁian ! ubli sεt ɔmə
ki di εtʁə tʁεz- ekɔnɔmə
alɔʁ kil ε plyto tʁεz- avaʁə
kɔmə piksu baltazaʁ.

maʁian ! ubli sə vjø bwatø
e sɥi mwa, tɔ̃ pʁɛ̃sə amuʁø !
ʒə tə feʁε dekuvʁiʁ lə bɔ̃ sjεl
pa səlɥi la, mε lə plys ʃaʁnεl.

nuz- i iʁɔ̃, mɛ̃ dɑ̃ la mɛ̃,
kɑ̃ ty lə vudʁa : o pəti matɛ̃
u ɑ̃ plɛ̃ miljø də nɥi.
avεk mwa, ʒamε ty nə ʁəveʁa lɑ̃nɥi.

nə ʁəɡʁεtə pa ta pʁizɔ̃ dɔʁe,
ʒə dɔnəʁε tu puʁ tεz- ɑ̃vi
mεmə sə kə ʒə nə pøz- εstime :
ma bɔnə e tʁε pʁesjøzə vi.