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Prose : La Retraite Des Taureaux



La Retraite Des Taureaux

Ô Méré Woroso, Ô Braves taureaux,
Vous avez vaillamment labouré les champs,
Et ce, sans faille de longues années durant,
Sans vous plaindre, tels des travailleurs dévots.

Vous êtes encore sous ce joug même vieillards
Et moi toujours ce pauvre esclave paysan
Cherchant le trésor dans ces quelques hectares
De cotons et de vivriers avec femmes et enfants.

Pour vos loyaux services, vous méritez,
Et c’est légitime, une paisible retraite bien dorée.
Hélas ! Avec ma bourse vide ; je ne peux pas.

Les miens doivent vivre, j’ai des fils à scolariser ;
Pour vous remplacer, je dois, pardonnez-moi, vous laisser
Au boucher comme le ferait un parfait ingrat.
La_Plume_Libre

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Poème en Phonétique

o meʁe wɔʁozo, o bʁavə toʁo,
vuz- ave vajamɑ̃ labuʁe lε ʃɑ̃,
e sə, sɑ̃ fajə də lɔ̃ɡz- ane dyʁɑ̃,
sɑ̃ vu plɛ̃dʁə, tεl dε tʁavajœʁ devo.

vuz- εtəz- ɑ̃kɔʁə su sə ʒuɡ mεmə vjεjaʁd
e mwa tuʒuʁ sə povʁə εsklavə pεizɑ̃
ʃεʁʃɑ̃ lə tʁezɔʁ dɑ̃ sε kεlkz- εktaʁə
də kɔtɔ̃z- e də vivʁjez- avεk faməz- e ɑ̃fɑ̃.

puʁ vo lwajo sεʁvisə, vu meʁite,
e sε leʒitimə, ynə pεziblə ʁətʁεtə bjɛ̃ dɔʁe.
ela ! avεk ma buʁsə vidə, ʒə nə pø pa.

lε mjɛ̃ dwave vivʁə, ʒε dε fisz- a skɔlaʁize,
puʁ vu ʁɑ̃plase, ʒə dwa, paʁdɔne mwa, vu lεse
o buʃe kɔmə lə fəʁε œ̃ paʁfε ɛ̃ɡʁa.