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Prose : À Une Lumière Anonyme



À Une Lumière Anonyme

Ton existence devrait être une lumière
Qui éclaire les aveugles de ces villageois
Qui dans l’obscurantisme se noient.
Hélas ! Ta tombe esseulée est un sanctuaire.

Qui veut la richesse, un enfant, une femme,
Du bétail et d’autres trésors de la vie
Y va, s’agenouille ou s’accroupit
Et adresse des prières à ton âme.

Puis y laisse de vils présents,
Souvent des céréales, des œufs ou un poulet ;
Espérant ainsi te voir content

Et intercéder pour eux auprès de celui
Qui déteste l’associationnisme. Quel toupet !
Ils ignorent que tu les désavoues et vomis.
La_Plume_Libre

PostScriptum

Tu voulais seulement l’adorer,
Et fut, pour cela, banni et renié.
Tu acceptas dignement ton sort
Et resta hors du village, seul avec LUI,
Espérant qu’il devienne ton ami,
Et ce, jusqu’à ta mort.

Je suis passé non loin de ton territoire
Sans aller te voir
Pour ne pas donner matière à croire
Ou croiser certains en plein déboires.

Aujourd’hui, mon âme t’écris ces vers
Puisque devant cette profanation,
Qui pour eux est bonne supplication,
Elle ne peut aucunement se taire.


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Poème en Phonétique

tɔ̃n- εɡzistɑ̃sə dəvʁε εtʁə ynə lymjεʁə
ki eklεʁə lεz- avøɡlə də sε vilaʒwa
ki dɑ̃ lɔpskyʁɑ̃tismə sə nwae.
ela ! ta tɔ̃bə esəle εt- œ̃ sɑ̃ktɥεʁə.

ki vø la ʁiʃεsə, œ̃n- ɑ̃fɑ̃, ynə famə,
dy betaj e dotʁə- tʁezɔʁ də la vi
i va, saʒənujə u sakʁupi
e adʁεsə dε pʁjεʁəz- a tɔ̃n- amə.

pɥiz- i lεsə də vil pʁezɑ̃,
suvɑ̃ dε seʁealə, dεz- øz- u œ̃ pulε,
εspeʁɑ̃ ɛ̃si tə vwaʁ kɔ̃tɑ̃

e ɛ̃tεʁsede puʁ øz- opʁε də səlɥi
ki detεstə lasɔsjasjɔnismə. kεl tupε !
ilz- iɲɔʁe kə ty lε dezavuz- e vɔmi.