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Poeme : Le Son Des Tambours



Le Son Des Tambours

Un tas d’enfants assis sur les estrades
Attendent là que commencent les tours,
Viennent magies, culbutes, cavalcades ;
Les enfants rient sur le son des tambours.

Ils voient passer sur la piste en lumières
Tigres, chameaux, des éléphants, des ours ;
Clowns et jongleurs s’ajoutent au bestiaire
Pour les charmer sur le son des tambours.

Voici, s’en vont les enfants à la guerre,
Le grand spectacle où voir les troubadours,
Tous costumés de rage et de colère,
Les hommes crient sur le son des tambours.

Puis revenus de l’éclat des combats,
Jusqu’à la vie et le courant des jours,
Ils dansent tard au rythme des rumbas
Pour oublier sur le son des tambours.

Le lendemain de ces moites ébats
Fleurit la fête : ils ont trouvé l’amour
Dans les ardeurs de ce court célibat,
Ils se marient sur le son des tambours.

Déjà levés pour une autre bataille,
Le front paré de leurs meilleurs atours,
Charbons jetés dans les feux du travail
Ils vont trimer sur le son des tambours.

C’est à leur tour d’emmener leurs enfants
Dans un répit de labeurs et labours
Jusqu’au vieux cirque occupé d’éléphants
Tournant toujours sur le son des tambours.

Avec le temps, la vie pâlit leur teint
Car l’existence est un moment trop court,
Comme le jour, c’est leur cœur qui s’éteint
En étouffant le son de leur tambour.
Le Passager

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Poème en Phonétique

œ̃ tas dɑ̃fɑ̃z- asi syʁ lεz- εstʁadə
atɑ̃de la kə kɔmɑ̃se lε tuʁ,
vjεne maʒi, kylbytə, kavalkadə,
lεz- ɑ̃fɑ̃ ʁje syʁ lə sɔ̃ dε tɑ̃buʁ.

il vwae pase syʁ la pistə ɑ̃ lymjεʁə
tiɡʁə, ʃamo, dεz- elefɑ̃, dεz- uʁ,
klɔwnz- e ʒɔ̃ɡlœʁ saʒute o bεstjεʁə
puʁ lε ʃaʁme syʁ lə sɔ̃ dε tɑ̃buʁ.

vwasi, sɑ̃ vɔ̃ lεz- ɑ̃fɑ̃z- a la ɡeʁə,
lə ɡʁɑ̃ spεktaklə u vwaʁ lε tʁubaduʁ,
tus kɔstyme də ʁaʒə e də kɔlεʁə,
lεz- ɔmə kʁje syʁ lə sɔ̃ dε tɑ̃buʁ.

pɥi ʁəvənys də lekla dε kɔ̃ba,
ʒyska la vi e lə kuʁɑ̃ dε ʒuʁ,
il dɑ̃se taʁ o ʁitmə dε ʁœ̃ba
puʁ ublje syʁ lə sɔ̃ dε tɑ̃buʁ.

lə lɑ̃dəmɛ̃ də sε mwatəz- eba
fləʁi la fεtə : ilz- ɔ̃ tʁuve lamuʁ
dɑ̃ lεz- aʁdœʁ də sə kuʁ seliba,
il sə maʁje syʁ lə sɔ̃ dε tɑ̃buʁ.

deʒa ləve puʁ ynə otʁə batajə,
lə fʁɔ̃ paʁe də lœʁ mεjœʁz- atuʁ,
ʃaʁbɔ̃ ʒəte dɑ̃ lε fø dy tʁavaj
il vɔ̃ tʁime syʁ lə sɔ̃ dε tɑ̃buʁ.

sεt- a lœʁ tuʁ daməne lœʁz- ɑ̃fɑ̃
dɑ̃z- œ̃ ʁepi də labœʁz- e labuʁ
ʒysko vjø siʁkə ɔkype delefɑ̃
tuʁnɑ̃ tuʒuʁ syʁ lə sɔ̃ dε tɑ̃buʁ.

avεk lə tɑ̃, la vi pali lœʁ tɛ̃
kaʁ lεɡzistɑ̃sə εt- œ̃ mɔmɑ̃ tʁo kuʁ,
kɔmə lə ʒuʁ, sε lœʁ kœʁ ki setɛ̃
ɑ̃n- etufɑ̃ lə sɔ̃ də lœʁ tɑ̃buʁ.