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Poeme : Mante Tubéreuse



Mante Tubéreuse

Je les connais ! Je les connais !
Elles ont leur rire maquerelle.
Des dents plombées.
Des bas filés.
Des choses humides entre les cuisses.
Je les connais ! Je les connais !
Elles vous grimpent.
Vous lacèrent.
Elles vous éructent.
Vous transfusent.
Je les connais ! Je les connais !
Ma tête décapitée pend à leurs toiles.
N’est-il pas vrai,
Mes ravissantes, mes féeriques araignées crémeuses ?

Elle était mante tubéreuse. Nous dévorions le cœur des nuits (en ces temps-là, je suscitais des symphonies. )
La chambre où nous nous devêtions haletait sous les cierges. Elle retirait son fourreau de lamé et tombait morte sur le drap.
Louis Calaferte

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Poème en Phonétique

ʒə lε kɔnε ! ʒə lε kɔnε !
εlləz- ɔ̃ lœʁ ʁiʁə makəʁεllə.
dε dɑ̃ plɔ̃be.
dε ba file.
dε ʃozəz- ymidəz- ɑ̃tʁə lε kɥisə.
ʒə lε kɔnε ! ʒə lε kɔnε !
εllə vu ɡʁɛ̃pe.
vu lasεʁe.
εllə vuz- eʁykte.
vu tʁɑ̃sfyze.
ʒə lε kɔnε ! ʒə lε kɔnε !
ma tεtə dekapite pɑ̃t- a lœʁ twalə.
nεt- il pa vʁε,
mε ʁavisɑ̃tə, mε feəʁikz- aʁεɲe kʁemøzə ?

εllə etε mɑ̃tə tybeʁøzə. nu devɔʁjɔ̃ lə kœʁ dε nɥits (εn sε tɑ̃ la, ʒə sysitε dε sɛ̃fɔni. )
la ʃɑ̃bʁə u nu nu dəvεsjɔ̃-alətε su lε sjεʁʒə. εllə ʁətiʁε sɔ̃ fuʁʁo də lame e tɔ̃bε mɔʁtə syʁ lə dʁa.