Poeme : Couple D’antan

Ce couple ne pouvait s’unir avant le mariage,
Ils s’aimaient pourtant, déjà complices,
Leurs cœurs brûlants battaient sous les ramages,
Se désirer sans se caresser était un supplice.

Un ange avait alors déployé son fabuleux pouvoir,
Essaimé des mots doux sur leurs lèvres pulpeuses,
Voir leurs yeux étinceler était, pour lui, une victoire,
Sa divine flèche leur promettait une vie heureuse.

Puis vint le temps des fiançailles, fête tant espérée,
Leurs doigts libres pouvaient alors s’enchaîner,
Chastes, leurs âmes imaginaient leurs corps enlacés
Et leurs lèvres scellées par un long et doux baiser.

Le gazouillis des oiseaux participait à cette joie amoureuse,
Les fleurs offraient aux abeilles leur nectar miellé,
L’amour planait partout durant cette fête joyeuse,
Les nuages s’éclipsaient, le gai soleil souriait, comblé.

sə kuplə nə puvε syniʁ avɑ̃ lə maʁjaʒə,
il sεmε puʁtɑ̃, deʒa kɔ̃plisə,
lœʁ kœʁ bʁylɑ̃ batε su lε ʁamaʒə,
sə deziʁe sɑ̃ sə kaʁese etε œ̃ syplisə.

œ̃n- ɑ̃ʒə avε alɔʁ deplwaje sɔ̃ fabylø puvwaʁ,
esεme dε mo du syʁ lœʁ lεvʁə- pylpøzə,
vwaʁ lœʁz- iøz- etɛ̃səle etε, puʁ lɥi, ynə viktwaʁə,
sa divinə flεʃə lœʁ pʁɔmεtε ynə vi œʁøzə.

pɥi vɛ̃ lə tɑ̃ dε fjɑ̃sajə, fεtə tɑ̃ εspeʁe,
lœʁ dwa libʁə- puvε alɔʁ sɑ̃ʃεne,
ʃastə, lœʁz- aməz- imaʒinε lœʁ kɔʁz- ɑ̃lase
e lœʁ lεvʁə- sεlle paʁ œ̃ lɔ̃ e du bεze.

lə ɡazuiji dεz- wazo paʁtisipε a sεtə ʒwa amuʁøzə,
lε flœʁz- ɔfʁε oz- abεjə lœʁ nεktaʁ mjεlle,
lamuʁ planε paʁtu dyʁɑ̃ sεtə fεtə ʒwajøzə,
lε nɥaʒə seklipsε, lə ɡε sɔlεj suʁjε, kɔ̃ble.