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Poeme : La Licorne



La Licorne

En Bretagne, il y a bien longtemps,
À la tombée des nuits,
Les roussettes s’envolant,
Les lutins s’évadaient dans la lande.

Par petits groupes,
Ils s’en allaient gaiement,
Chercher les licornes endormies,
Pour leur chatouyer les naseaux,
Leur titiller les flancs !

Cachés dans les genêts,
Ils attendaient l’instant,
Que la blanche daigne enfin
Se coucher sur la brande.

Qu’elle était belle la licorne
À l’éperon d’argent,
Beauté des beautés,
Égérie des légendes.

Chacun d’entre eux,
Croyant au don de Dieu,
S’en allait la guetter,
Pour la toucher enfin,
Et ainsi, s’aquérir plus de chance !

Si par malheur, la belle se levait et fuyait,
Ils s’en allaient bien vite se cacher frisonnants,
Devinant que la nuit et les charmes agissant,
Elle reviendrait brouter au bord de l’océan,
S’ébrouer sous la pluie,
S’endormir doucement.

Nadjarani
Ayouliw

PostScriptum

Ah les légendes bretonnes. . . . . .


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Poème en Phonétique

ɑ̃ bʁətaɲə, il i a bjɛ̃ lɔ̃tɑ̃,
a la tɔ̃be dε nɥi,
lε ʁusεtə sɑ̃vɔlɑ̃,
lε lytɛ̃ sevadε dɑ̃ la lɑ̃də.

paʁ pəti ɡʁupə,
il sɑ̃n- alε ɡεmɑ̃,
ʃεʁʃe lε likɔʁnəz- ɑ̃dɔʁmi,
puʁ lœʁ ʃatuie lε nazo,
lœʁ titije lε flɑ̃k !

kaʃe dɑ̃ lε ʒənε,
ilz- atɑ̃dε lɛ̃stɑ̃,
kə la blɑ̃ʃə dεɲə ɑ̃fɛ̃
sə kuʃe syʁ la bʁɑ̃də.

kεllə etε bεllə la likɔʁnə
a lepəʁɔ̃ daʁʒe,
bote dε bote,
eʒeʁi dε leʒɑ̃də.

ʃakœ̃ dɑ̃tʁə ø,
kʁwajɑ̃ o dɔ̃ də djø,
sɑ̃n- alε la ɡεte,
puʁ la tuʃe ɑ̃fɛ̃,
e ɛ̃si, sakeʁiʁ plys də ʃɑ̃sə !

si paʁ malœʁ, la bεllə sə ləvε e fyiε,
il sɑ̃n- alε bjɛ̃ vitə sə kaʃe fʁizɔnɑ̃,
dəvinɑ̃ kə la nɥi e lε ʃaʁməz- aʒisɑ̃,
εllə ʁəvjɛ̃dʁε bʁute o bɔʁ də lɔseɑ̃,
sebʁue su la plɥi,
sɑ̃dɔʁmiʁ dusəmɑ̃.

nadʒaʁani