Poeme : Fauché

Dans la pénombre, je vois la faucheuse
Ramasser les corps, laissés dans ces champs
Couchée dans sa chambre, elle est malheureuse
Puisqu’elle l’a vue, la dame fauchant.

Au soleil levant, tout a disparu
Tant ces cadavres, que leurs froides âmes
Dans la nuit dernière, elle est apparue
Portant son fardeau, ses nombreuses lames.

Mais chaque homme meurt, c’est est un troupeau
Ils se dirigent, vers leur destinée
Elle les attend, ôtant son chapeau
Leur montre son visage enfariné.

Certains résignés, d’autres combattant
Vont sur ce chemin, oublient leur passé
Voyant ces hommes, ces vieux s’abattant
Et dans leurs esprits, il faut trépasser.

dɑ̃ la penɔ̃bʁə, ʒə vwa la foʃøzə
ʁamase lε kɔʁ, lεse dɑ̃ sε ʃɑ̃
kuʃe dɑ̃ sa ʃɑ̃bʁə, εllə ε maləʁøzə
pɥiskεllə la vɥ, la damə foʃɑ̃.

o sɔlεj ləvɑ̃, tut- a dispaʁy
tɑ̃ sε kadavʁə, kə lœʁ fʁwadəz- amə
dɑ̃ la nɥi dεʁnjεʁə, εllə εt- apaʁy
pɔʁtɑ̃ sɔ̃ faʁdo, sε nɔ̃bʁøzə lamə.

mε ʃakə ɔmə məʁ, sεt- εt- œ̃ tʁupo
il sə diʁiʒe, vεʁ lœʁ dεstine
εllə lεz- atɑ̃, otɑ̃ sɔ̃ ʃapo
lœʁ mɔ̃tʁə sɔ̃ vizaʒə ɑ̃faʁine.

sεʁtɛ̃ ʁeziɲe, dotʁə- kɔ̃batɑ̃
vɔ̃ syʁ sə ʃəmɛ̃, ublje lœʁ pase
vwajɑ̃ sεz- ɔmə, sε vjø sabatɑ̃
e dɑ̃ lœʁz- εspʁi, il fo tʁepase.