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Poeme : A Minuit



A Minuit

Toutes les couleurs paraissent noir
Dans l’obscurité…
On dirait qu’elles se cachent
Les fleurs,
Les verdures.
Les mots, les phrases
Gardent le silence.

Nous ne pouvons pas tenir les mains
Des enfants abandonnés…
Les murs, les portes
Restent insensés.

Les sentiments
Sont cadnassés aux désespoirs.
On ne parle pas du nom
Des oiseaux…
Les rues, les villes
Deviennent désertes.

On n’entend que la voix
De la pluie…
On n’a peur du ruissellement
Des eaux…
Nos souvenirs sont emportés
Par les vents
Loin de nous…
Les toitures
Restent sans tuiles.

Üzeyir Lokman ÇAYCI
Paris, le 27. 12. 1999
Poesie999

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Poème en Phonétique

tutə lε kulœʁ paʁεse nwaʁ
dɑ̃ lɔpskyʁite…
ɔ̃ diʁε kεllə sə kaʃe
lε flœʁ,
lε vεʁdyʁə.
lε mo, lε fʁazə
ɡaʁde lə silɑ̃sə.

nu nə puvɔ̃ pa təniʁ lε mɛ̃
dεz- ɑ̃fɑ̃z- abɑ̃dɔne…
lε myʁ, lε pɔʁtə
ʁεste ɛ̃sɑ̃se.

lε sɑ̃timɑ̃
sɔ̃ kadnasez- o dezεspwaʁ.
ɔ̃ nə paʁlə pa dy nɔ̃
dεz- wazo…
lε ʁy, lε vilə
dəvjεne dezεʁtə.

ɔ̃ nɑ̃tɑ̃ kə la vwa
də la plɥi…
ɔ̃ na pœʁ dy ʁɥisεllmɑ̃
dεz- o…
no suvəniʁ sɔ̃t- ɑ̃pɔʁte
paʁ lε vɑ̃
lwɛ̃ də nu…
lε twatyʁə
ʁεste sɑ̃ tɥilə.

yzεjiʁ lɔkmɑ̃ sεsi
paʁi, lə vɛ̃t- sεt pwɛ̃ duzə pwɛ̃ milə nəf sɑ̃ katʁə vɛ̃- diz- nəf