Prose : Fête Du Sleep
A Propos
Une fête trash et drôle où l’ordinaire bascule dans le grotesque : poubelles, microbes et cocktails s’y frottent pour mieux révéler, sous les paillettes, la fatigue du vivant. Entre calembours, images pop et pointe métaphysique, « Fête du sleep » célèbre l’art d’en rire avant le prochain verre.
Fête Du Sleep
J’ai trouvé, dans ma poubelle, un céleri qui s’affole :
ses pelures rebelles, son gloss au formol
n’ont plus de béchamel, ni de laitage au col.
Ça gonfle.
Tout coule.
Des moisissures souillent,
écrasées sur des cuisses de nouilles.
Une Escherichia coli contemple l’été ;
ses bouffées de microbes, bronzées, malpolies,
et sa crème fouettée, moussée sous les robes.
Une barbe de tétons
mal rasée, épilée,
caverne exilée,
céleste carton.
Chips nues, martini dry, grabuge au club-beach ;
fièvres en pagaille, sexe on the Nietzsche.
Ainsi s’échoue, dans les bars —
moisie, tôt ou tard —
la vie,
qui va du néant
au cocktail suivant,
qui boit sans philosophie
la mort déjà morte
d’un trait de calligraphie
fermé sur la porte.
© : RaMor 2025 Tous droits réservés
Reproduction sur autorisation
ses pelures rebelles, son gloss au formol
n’ont plus de béchamel, ni de laitage au col.
Ça gonfle.
Tout coule.
Des moisissures souillent,
écrasées sur des cuisses de nouilles.
Une Escherichia coli contemple l’été ;
ses bouffées de microbes, bronzées, malpolies,
et sa crème fouettée, moussée sous les robes.
Une barbe de tétons
mal rasée, épilée,
caverne exilée,
céleste carton.
Chips nues, martini dry, grabuge au club-beach ;
fièvres en pagaille, sexe on the Nietzsche.
Ainsi s’échoue, dans les bars —
moisie, tôt ou tard —
la vie,
qui va du néant
au cocktail suivant,
qui boit sans philosophie
la mort déjà morte
d’un trait de calligraphie
fermé sur la porte.
© : RaMor 2025 Tous droits réservés
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Ramor
PostScriptum
Si tu trouves encore un peu de lumière au fond du verre, c’est qu’un déchet t’a chuchoté qu’il savait briller.
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Poème en Phonétique
ʒε tʁuve, dɑ̃ ma pubεllə, œ̃ seləʁi ki safɔlə :
sε pəlyʁə ʁəbεllə, sɔ̃ ɡlɔsz- o fɔʁmɔl
nɔ̃ plys də beʃamεl, ni də lεtaʒə o kɔl.
sa ɡɔ̃flə.
tu kulə.
dε mwazisyʁə suje,
ekʁaze syʁ dε kɥisə də nujə.
ynə εʃəʁiʃja kɔli kɔ̃tɑ̃plə lete,
sε bufe də mikʁɔbə, bʁɔ̃ze, malpɔli,
e sa kʁεmə fuεte, muse su lε ʁɔbə.
ynə baʁbə də tetɔ̃
mal ʁaze, epile,
kavεʁnə εɡzile,
selεstə kaʁtɔ̃.
ʃip nɥ, maʁtini dʁi, ɡʁabyʒə o klyb bəak,
fjεvʁəz- ɑ̃ paɡajə, sεksə ɔ̃ tə njεtsʃə.
ɛ̃si seʃu, dɑ̃ lε baʁ
mwazi, to u taʁ
la vi,
ki va dy neɑ̃
o kɔktaj sɥivɑ̃,
ki bwa sɑ̃ filozɔfi
la mɔʁ deʒa mɔʁtə
dœ̃ tʁε də kaliɡʁafi
fεʁme syʁ la pɔʁtə.
kɔpiʁajt : ʁamɔʁ dø milə vɛ̃t- sɛ̃k tus dʁwa ʁezεʁve
ʁəpʁɔdyksjɔ̃ syʁ otɔʁizasjɔ̃
sε pəlyʁə ʁəbεllə, sɔ̃ ɡlɔsz- o fɔʁmɔl
nɔ̃ plys də beʃamεl, ni də lεtaʒə o kɔl.
sa ɡɔ̃flə.
tu kulə.
dε mwazisyʁə suje,
ekʁaze syʁ dε kɥisə də nujə.
ynə εʃəʁiʃja kɔli kɔ̃tɑ̃plə lete,
sε bufe də mikʁɔbə, bʁɔ̃ze, malpɔli,
e sa kʁεmə fuεte, muse su lε ʁɔbə.
ynə baʁbə də tetɔ̃
mal ʁaze, epile,
kavεʁnə εɡzile,
selεstə kaʁtɔ̃.
ʃip nɥ, maʁtini dʁi, ɡʁabyʒə o klyb bəak,
fjεvʁəz- ɑ̃ paɡajə, sεksə ɔ̃ tə njεtsʃə.
ɛ̃si seʃu, dɑ̃ lε baʁ
mwazi, to u taʁ
la vi,
ki va dy neɑ̃
o kɔktaj sɥivɑ̃,
ki bwa sɑ̃ filozɔfi
la mɔʁ deʒa mɔʁtə
dœ̃ tʁε də kaliɡʁafi
fεʁme syʁ la pɔʁtə.
kɔpiʁajt : ʁamɔʁ dø milə vɛ̃t- sɛ̃k tus dʁwa ʁezεʁve
ʁəpʁɔdyksjɔ̃ syʁ otɔʁizasjɔ̃