Poeme : Paradis À Refaire
A Propos
Paradis à refaire explore la faillite d’un Eden moderne. Entre ruine et renaissance, le poète dresse un paysage d’après la chute, où la lumière tente encore de sauver ce qui brûle. Les anges, les hommes et les mots échangent leurs places, victimes d’un ciel fissuré, d’un divin en panne. Dans cette prière renversée, la chair cherche son absolu, la faute devient semence, et le salut n’est plus qu’un travail d’artisan : reconstruire un paradis possible, imparfait, mais humain.
Paradis À Refaire
Vivre. Je ne veux plus être un cercueil.
Un champ de fouilles sans chronologie,
De mourir encore, béni d’un œil,
Et d’écrans mimant la théologie.
J’ai perdu l’adresse de mes non-dits,
Et de la nuit. L’or n’a plus son grimoire.
Plomb,
Tu n’entends plus ceux qui t’ont maudit.
Fer,
J’ai vendu ton nom contre un pourboire.
Le comptoir du ciel a payé mes yeux.
J’ai bu l’éclair dru d’une foi de paille,
Son bleu économe, avec mon adieu,
Tournoyant comme le vent des enfers
Près d’un feu ramoné par la ferraille
Pour les vivants, les morts, pour me refaire.
© : RaMor 2025 Tous droits réservés
Reproduction sur autorisation
Un champ de fouilles sans chronologie,
De mourir encore, béni d’un œil,
Et d’écrans mimant la théologie.
J’ai perdu l’adresse de mes non-dits,
Et de la nuit. L’or n’a plus son grimoire.
Plomb,
Tu n’entends plus ceux qui t’ont maudit.
Fer,
J’ai vendu ton nom contre un pourboire.
Le comptoir du ciel a payé mes yeux.
J’ai bu l’éclair dru d’une foi de paille,
Son bleu économe, avec mon adieu,
Tournoyant comme le vent des enfers
Près d’un feu ramoné par la ferraille
Pour les vivants, les morts, pour me refaire.
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Ramor
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Poème en Phonétique
vivʁə. ʒə nə vø plysz- εtʁə œ̃ sεʁkœj.
œ̃ ʃɑ̃ də fujə sɑ̃ kʁonolɔʒi,
də muʁiʁ ɑ̃kɔʁə, beni dœ̃n- œj,
e dekʁɑ̃ mimɑ̃ la teɔlɔʒi.
ʒε pεʁdy ladʁεsə də mε nɔ̃ di,
e də la nɥi. lɔʁ na plys sɔ̃ ɡʁimwaʁə.
plɔ̃,
ty nɑ̃tɑ̃ plys sø ki tɔ̃ modi.
fεʁ,
ʒε vɑ̃dy tɔ̃ nɔ̃ kɔ̃tʁə œ̃ puʁbwaʁə.
lə kɔ̃twaʁ dy sjεl a pεje mεz- iø.
ʒε by leklεʁ dʁy dynə fwa də pajə,
sɔ̃ blø ekɔnɔmə, avεk mɔ̃n- adjø,
tuʁnwajɑ̃ kɔmə lə vɑ̃ dεz- ɑ̃fe
pʁε dœ̃ fø ʁamɔne paʁ la feʁajə
puʁ lε vivɑ̃, lε mɔʁ, puʁ mə ʁəfεʁə.
kɔpiʁajt : ʁamɔʁ dø milə vɛ̃t- sɛ̃k tus dʁwa ʁezεʁve
ʁəpʁɔdyksjɔ̃ syʁ otɔʁizasjɔ̃
œ̃ ʃɑ̃ də fujə sɑ̃ kʁonolɔʒi,
də muʁiʁ ɑ̃kɔʁə, beni dœ̃n- œj,
e dekʁɑ̃ mimɑ̃ la teɔlɔʒi.
ʒε pεʁdy ladʁεsə də mε nɔ̃ di,
e də la nɥi. lɔʁ na plys sɔ̃ ɡʁimwaʁə.
plɔ̃,
ty nɑ̃tɑ̃ plys sø ki tɔ̃ modi.
fεʁ,
ʒε vɑ̃dy tɔ̃ nɔ̃ kɔ̃tʁə œ̃ puʁbwaʁə.
lə kɔ̃twaʁ dy sjεl a pεje mεz- iø.
ʒε by leklεʁ dʁy dynə fwa də pajə,
sɔ̃ blø ekɔnɔmə, avεk mɔ̃n- adjø,
tuʁnwajɑ̃ kɔmə lə vɑ̃ dεz- ɑ̃fe
pʁε dœ̃ fø ʁamɔne paʁ la feʁajə
puʁ lε vivɑ̃, lε mɔʁ, puʁ mə ʁəfεʁə.
kɔpiʁajt : ʁamɔʁ dø milə vɛ̃t- sɛ̃k tus dʁwa ʁezεʁve
ʁəpʁɔdyksjɔ̃ syʁ otɔʁizasjɔ̃