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Poeme : Sombre Novembre



Sombre Novembre

Fin des fruits mûrs et vendanges tardives…
Après le répit de l’été indien
Tombent toutes les feuilles maladives
Comme les glands et des pommes de pin.
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Au premier jour, les défunts sont fleuris :
Novembre semble voué à la Mort.
Puis déplorons l’humaine boucherie :
C’est dix millions de tués qu’on honore.
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La chasse est effrénée dans les bois.
On extermine certaines espèces.
Les arbres nus semblent mourir de froid :
La sécheresse les a mis en pièces.
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Les feuilles tombent puis jonchent la terre.
Jaunes, rouges, brunes, multicolores…
Futur humus, elles seront poussière
Et la vie se nourrit de la mort.
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L’animal doit tuer pour se nourrir.
Des champignons mangent l’arbre affaibli…
Et pourtant nul ne souhaite mourir !
Même pas la fleur qu’une main cueillit !
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Le végétal mort peut se ressaisir.
En novembre que la forêt est belle !
En balade, quel plaisir d’y partir…
Loin des chasseurs et des meutes cruelles !
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Aimons la Vie malgré les horreurs.
On souhaiterait qu’elle soit heureuse !
Corriger tous les défauts, les erreurs
Qui la rendent morne et non harmonieuse !
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Le Grand Architecte de l’Univers
S’est-il trompé dans ses calculs savants ?
Ils restent toujours trop minoritaires
Les rêveurs de judicieux changements.
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Pour corriger les défauts naturels
Et rendre l’humanité bien meilleure,
Il faudrait des changements culturels !
Changer par la politique est un leurre !
Ray Del

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Poème en Phonétique

fɛ̃ dε fʁɥi myʁz- e vɑ̃dɑ̃ʒə taʁdivə…
apʁε lə ʁepi də lete ɛ̃djɛ̃
tɔ̃be tutə lε fœjə maladivə
kɔmə lε ɡlɑ̃dz- e dε pɔmə də pɛ̃.

o pʁəmje ʒuʁ, lε defœ̃ sɔ̃ fləʁi :
nɔvɑ̃bʁə sɑ̃blə vue a la mɔʁ.
pɥi deplɔʁɔ̃ lymεnə buʃəʁi :
sε di- miljɔ̃ də tye kɔ̃n- onoʁə.

la ʃasə εt- efʁene dɑ̃ lε bwa.
ɔ̃n- εkstεʁminə sεʁtεnəz- εspεsə.
lεz- aʁbʁə- nys sɑ̃ble muʁiʁ də fʁwa :
la seʃəʁεsə lεz- a miz- ɑ̃ pjεsə.

lε fœjə tɔ̃be pɥi ʒɔ̃ʃe la teʁə.
ʒonə, ʁuʒə, bʁynə, myltikɔlɔʁə…
fytyʁ ymys, εllə səʁɔ̃ pusjεʁə
e la vi sə nuʁʁi də la mɔʁ.

lanimal dwa tɥe puʁ sə nuʁʁiʁ.
dε ʃɑ̃piɲɔ̃ mɑ̃ʒe laʁbʁə afεbli…
e puʁtɑ̃ nyl nə suεtə muʁiʁ !
mεmə pa la flœʁ kynə mɛ̃ kœji !

lə veʒetal mɔʁ pø sə ʁesεziʁ.
ɑ̃ nɔvɑ̃bʁə kə la fɔʁε ε bεllə !
ɑ̃ baladə, kεl plεziʁ di paʁtiʁ…
lwɛ̃ dε ʃasœʁz- e dε møtə kʁyεllə !

εmɔ̃ la vi malɡʁe lεz- ɔʁœʁ.
ɔ̃ suεtəʁε kεllə swa œʁøzə !
kɔʁiʒe tus lε defo, lεz- eʁœʁ
ki la ʁɑ̃de mɔʁnə e nɔ̃-aʁmɔnjøzə !

lə ɡʁɑ̃t- aʁʃitεktə də lynive
sεt- il tʁɔ̃pe dɑ̃ sε kalkyl savɑ̃ ?
il ʁεste tuʒuʁ tʁo minɔʁitεʁə
lε ʁεvœʁ də ʒydisjø ʃɑ̃ʒəmɑ̃.

puʁ kɔʁiʒe lε defo natyʁεl
e ʁɑ̃dʁə lymanite bjɛ̃ mεjəʁə,
il fodʁε dε ʃɑ̃ʒəmɑ̃ kyltyʁεl !
ʃɑ̃ʒe paʁ la pɔlitikə εt- œ̃ ləʁə !