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Poeme : Réveil



Réveil

Allongé sur un lit, les yeux écarquillés,
Je fixe le plafond, où dansent çà et là
Les éclats lumineux du soleil de l’été.
Je connais cet endroit. Je dois être chez moi.

Par la fenêtre ouverte s’engouffre cette brise,
Qui des rideaux s’amuse en les gonflant de joie.
Ai-je dormi longtemps ? Cinq ans ? Dix ans je crois.
Je me souviens soudain de cette matinée grise,

Où perdu dans mes rêves, j’ai oublié la vie,
La laissant s’élancer, sans même remarquer,
Qu’elle ne m’attendait pas, qu’elle s’en était allé.

Et soudain me voilà, songes inassouvis,
Espérant retrouver ce que j’avais rêvé.
Cruelle destinée ! Je me suis réveillé.
Rêverie

PostScriptum

Se réveiller très tard est-il mieux que ne jamais se réveiller ?


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Poème en Phonétique

alɔ̃ʒe syʁ œ̃ li, lεz- iøz- ekaʁkje,
ʒə fiksə lə plafɔ̃, u dɑ̃se sa e la
lεz- ekla lyminø dy sɔlεj də lete.
ʒə kɔnε sεt ɑ̃dʁwa. ʒə dwaz- εtʁə ʃe mwa.

paʁ la fənεtʁə uvεʁtə sɑ̃ɡufʁə sεtə bʁizə,
ki dε ʁido samyzə ɑ̃ lε ɡɔ̃flɑ̃ də ʒwa.
ε ʒə dɔʁmi lɔ̃tɑ̃ ? sɛ̃k ɑ̃ ? diz- ɑ̃ ʒə kʁwa.
ʒə mə suvjɛ̃ sudɛ̃ də sεtə matine ɡʁizə,

u pεʁdy dɑ̃ mε ʁεvə, ʒε ublje la vi,
la lεsɑ̃ selɑ̃se, sɑ̃ mεmə ʁəmaʁke,
kεllə nə matɑ̃dε pa, kεllə sɑ̃n- etε ale.

e sudɛ̃ mə vwala, sɔ̃ʒəz- inasuvi,
εspeʁɑ̃ ʁətʁuve sə kə ʒavε ʁεve.
kʁyεllə dεstine ! ʒə mə sɥi ʁevεje.