Poème-France.com

Poeme : De Retour Du Bar



De Retour Du Bar

Il étendit l’uniforme et éparpilla ses étoiles à l’horizon.
Ignorant, il s’en fiche, quelques ronds tombèrent, qui ne valaient presque rien.
Sans les compter, il les planta à la diable dans l’ignoble friche brûlée.
C’était l’heure du coucher, les pensées rebelles du capitaine, dansaient.
Mêlé au vin, l’écho de dèche revint, avec les gargouillis de sa faim.

Enfin, les bourgeons, qu’il arrosait dans son somme, penchaient vers la floraison.
L’argent tombait du ciel d’illusions, entassait dans ses poches près le rien.
Satiété se balançait en présence d’ivrognes au ventre gonflé.
Pendant la trêve, quelques chimères étaient apparues, qu’il les ramassait.
Il se retourna dans son lit, et couvrit ses rêves, par un nouveau refrain.

L’été revient, il n’est plus dans l’armée, il a dit adieu à la garnison.
Il vend son lourd vert kaki et suit le long chemin du vent, qui ne sert à rien.
Il maudit le miroir aride, qui bavarde avec ses rides révélées.
Il n’a qu’un cauchemar avide et un vestige d’un bar, au coin du passé.
Il trempe dans le vertige de la gare, en attendant la chute et le train.
Saber Lahmidi

Pour mettre un commentaire

Poème en Phonétique

il etɑ̃di lynifɔʁmə e epaʁpija sεz- etwaləz- a lɔʁizɔ̃.
iɲɔʁɑ̃, il sɑ̃ fiʃə, kεlk ʁɔ̃ tɔ̃bεʁe, ki nə valε pʁεskə ʁjɛ̃.
sɑ̃ lε kɔ̃te, il lε plɑ̃ta a la djablə dɑ̃ liɲɔblə fʁiʃə bʁyle.
setε lœʁ dy kuʃe, lε pɑ̃se ʁəbεllə dy kapitεnə, dɑ̃sε.
mεle o vɛ̃, leʃo də dεʃə ʁəvɛ̃, avεk lε ɡaʁɡuiji də sa fɛ̃.

ɑ̃fɛ̃, lε buʁʒɔ̃, kil aʁozε dɑ̃ sɔ̃ sɔmə, pɑ̃ʃε vεʁ la flɔʁεzɔ̃.
laʁʒe tɔ̃bε dy sjεl dilyzjɔ̃, ɑ̃tasε dɑ̃ sε poʃə pʁε lə ʁjɛ̃.
satjete sə balɑ̃sε ɑ̃ pʁezɑ̃sə divʁɔɲəz- o vɑ̃tʁə ɡɔ̃fle.
pɑ̃dɑ̃ la tʁεvə, kεlk ʃimεʁəz- etε apaʁy, kil lε ʁamasε.
il sə ʁətuʁna dɑ̃ sɔ̃ li, e kuvʁi sε ʁεvə, paʁ œ̃ nuvo ʁəfʁɛ̃.

lete ʁəvjɛ̃, il nε plys dɑ̃ laʁme, il a di adjø a la ɡaʁnizɔ̃.
il vɑ̃ sɔ̃ luʁ vεʁ kaki e sɥi lə lɔ̃ ʃəmɛ̃ dy vɑ̃, ki nə sεʁ a ʁjɛ̃.
il modi lə miʁwaʁ aʁidə, ki bavaʁdə avεk sε ʁidə ʁevele.
il na kœ̃ koʃəmaʁ avidə e œ̃ vεstiʒə dœ̃ baʁ, o kwɛ̃ dy pase.
il tʁɑ̃pə dɑ̃ lə vεʁtiʒə də la ɡaʁə, ɑ̃n- atɑ̃dɑ̃ la ʃytə e lə tʁɛ̃.