Poeme : L’arbrisseau

Il était une fois, un arbrisseau
Qui regardait passer les trains
Il s’ennuyait, s’ennuyait
Il rêvait du haut de ses rameaux
Il voulait partir au loin
Il rêvait, rêvait
Il voulait voir la mer
Regarder passer les bâteaux
Se tremper les pieds dans l’eau claire
Je ne sais marcher, ni voyager
Il pleurait, pleurait
Du haut de son chagrin
Au loin un vol d’oiseaux
Battant des ailes sans fin
Se posèrent sur ses rameaux
Il riait, riait
On aurait dit qu’il s’envolait
Si tu vois un jours un arbrisseau
Regarder passer les trains
Parer d’un vol d’oiseaux
Ce poème est le tien

il etε ynə fwa, œ̃n- aʁbʁiso
ki ʁəɡaʁdε pase lε tʁɛ̃
il sɑ̃nyiε, sɑ̃nyiε
il ʁεvε dy-o də sε ʁamo
il vulε paʁtiʁ o lwɛ̃
il ʁεvε, ʁεvε
il vulε vwaʁ la mεʁ
ʁəɡaʁde pase lε bato
sə tʁɑ̃pe lε pje dɑ̃ lo klεʁə
ʒə nə sε maʁʃe, ni vwajaʒe
il pləʁε, pləʁε
dy-o də sɔ̃ ʃaɡʁɛ̃
o lwɛ̃ œ̃ vɔl dwazo
batɑ̃ dεz- εlə sɑ̃ fɛ̃
sə pozεʁe syʁ sε ʁamo
il ʁjε, ʁjε
ɔ̃n- oʁε di kil sɑ̃vɔlε
si ty vwaz- œ̃ ʒuʁz- œ̃n- aʁbʁiso
ʁəɡaʁde pase lε tʁɛ̃
paʁe dœ̃ vɔl dwazo
sə pɔεmə ε lə tjɛ̃