Poeme : Utopie Poissonière

Les squales aiguisent un sourire aurifère.
Nerveux, ils reniflent un air de curée.
Leurs facultés des plus particulières,
Les ont munis de nasaux pécuniers.

Par un océan prospère en misère,
Ils chassent à l’affut, les liquidités,
Flairant le moindre sou dans le désert,
Ils dérivent, fous, de cupidité.

Quand arrive leur matière première,
Se déchaine alors leur voracité.
L’ire irrépréssible aux fins carnassières,
Dévore tout, sans trouver satiété.

En révolte, la chaine alimentaire,
Sort de l’huile les sardines emboitées,
Par une magie extraordinaire,
Voici les proies fières en vélléités.

Rassemblées en un banc pret à la guerre,
Elles forment un corps démultiplié.
Et elles envoient les requins sanguinaires,
Voir au fond l’abyss de l’avidité.

lε skaləz- εɡize œ̃ suʁiʁə oʁifεʁə.
nεʁvø, il ʁənifle œ̃n- εʁ də kyʁe.
lœʁ fakylte dε plys paʁtikyljεʁə,
lεz- ɔ̃ myni də nazo pekynje.

paʁ œ̃n- ɔseɑ̃ pʁɔspεʁə ɑ̃ mizεʁə,
il ʃase a lafy, lε likidite,
flεʁɑ̃ lə mwɛ̃dʁə su dɑ̃ lə dezεʁ,
il deʁive, fus, də kypidite.

kɑ̃t- aʁivə lœʁ matjεʁə pʁəmjεʁə,
sə deʃεnə alɔʁ lœʁ vɔʁasite.
liʁə iʁepʁesiblə o fɛ̃ kaʁnasjεʁə,
devɔʁə tu, sɑ̃ tʁuve satjete.

ɑ̃ ʁevɔltə, la ʃεnə alimɑ̃tεʁə,
sɔʁ də lɥilə lε saʁdinəz- ɑ̃bwate,
paʁ ynə maʒi εkstʁaɔʁdinεʁə,
vwasi lε pʁwa fjεʁəz- ɑ̃ veleite.

ʁasɑ̃blez- ɑ̃n- œ̃ bɑ̃ pʁε a la ɡeʁə,
εllə fɔʁme œ̃ kɔʁ demyltiplje.
e εlləz- ɑ̃vwae lε ʁəkɛ̃ sɑ̃ɡinεʁə,
vwaʁ o fɔ̃ labis də lavidite.