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Poeme : Matin Poussif



Matin Poussif

Les crêtes des vagues agitent leurs mouchoirs blancs.
Heurt sur le quai façonné.
Mats, sirènes, cohue de marchands, de tapissiers.
Cavalcades. Elles écartèlent la cymbale qu’un faux soleil a peint.
C’était une mer d’eau douce, ils chargent leurs tonneaux de sel.
Postillonnent leur poix sur le balbutiement des voiles.
Vertige du marin. Paresse de l’ancre.
Là-bas, dans la baie sauvage ma nostalgie est un cadeau, une bienveillance libre.
Autant de doutes que de pavés. Vient la question du nivellement.
Tâtonnements dans l’aube givrée.
Les alouettes soupirent mes atermoiements.
Zéphyr

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Poème en Phonétique

lε kʁεtə dε vaɡz- aʒite lœʁ muʃwaʁ blɑ̃.
œʁ syʁ lə kε fasɔne.
ma, siʁεnə, kɔɥ də maʁʃɑ̃, də tapisje.
kavalkadə. εlləz- ekaʁtεle la sɛ̃balə kœ̃ fo sɔlεj a pɛ̃.
setε ynə mεʁ do dusə, il ʃaʁʒe lœʁ tɔno də sεl.
pɔstijɔne lœʁ pwa syʁ lə balbysimɑ̃ dε vwalə.
vεʁtiʒə dy maʁɛ̃. paʁεsə də lɑ̃kʁə.
la ba, dɑ̃ la bε sovaʒə ma nɔstalʒi εt- œ̃ kado, ynə bjɛ̃vεjɑ̃sə libʁə.
otɑ̃ də dutə kə də pave. vjɛ̃ la kεstjɔ̃ dy nivεllmɑ̃.
tatɔnəmɑ̃ dɑ̃ lobə ʒivʁe.
lεz- aluεtə supiʁe mεz- atεʁmwaəmɑ̃.