Poeme : Gyrovagues,
A Propos
chapitre premier : LES GENRES DE MOINES
… « 10- Le quatrième genre de moines est celui dit des gyrovagues. Ceux-là passent leur vie à circuler de province en province, se faisant héberger trois ou quatre jours dans les cellules des uns et des autres, 11- toujours errants et jamais stables, asservis à leurs propres volontés et aux plaisirs de la bouche, pires à tous égards que les sarabaïtes.
12- La conduite de tous ceux-là est des plus misérables et il vaut mieux se taire que d’en parler.
13- Laissons-les donc de côté et venons-en, avec l’aide du Seigneur, à organiser la très forte classe des cénobites. »
Gyrovagues,
La vie cénobitique dans ses règles benoîtes,
Les avait désigné aux pires déchéances,
Dans des infortunées et viles maladroites
Errances dans la faim, à brèves échéances,
À ceux-là ne convint aucun pèlerinage,
Ont-ils déjà donné la preuve de leurs saluts ?
Dans la mendicité se retrouve en partage
Les effets égoïstes et les peines perdues,
Est-ce le témoignage ou le témoin qui fait
La grandeur du message quand on parle de Dieu ?
Dans un cas comme dans l’autre, « fait ce qu’il te plaît » *
Résonne à l’unisson, l’un un peu, l’autre mieux,
Et parfois appelant la Vierge des douleurs
À marcher avec eux quand leur esprit divague
Ils reprenaient confiance par un vœu de douceur,
Au regard de Marie, n’étaient plus gyrovagues…
Les avait désigné aux pires déchéances,
Dans des infortunées et viles maladroites
Errances dans la faim, à brèves échéances,
À ceux-là ne convint aucun pèlerinage,
Ont-ils déjà donné la preuve de leurs saluts ?
Dans la mendicité se retrouve en partage
Les effets égoïstes et les peines perdues,
Est-ce le témoignage ou le témoin qui fait
La grandeur du message quand on parle de Dieu ?
Dans un cas comme dans l’autre, « fait ce qu’il te plaît » *
Résonne à l’unisson, l’un un peu, l’autre mieux,
Et parfois appelant la Vierge des douleurs
À marcher avec eux quand leur esprit divague
Ils reprenaient confiance par un vœu de douceur,
Au regard de Marie, n’étaient plus gyrovagues…
Zeugme
PostScriptum
- « aime et fait ce qu’il te plaît » inspiré par St Augustin « Dilige, et quod vis fac » : La phrase latine est tirée du Iohannis Epistulam ad Parthos tractatus decem, traité VII, 8. Saint Augustin y commente un passage de la première lettre de saint Jean : 1 Jean 4 : 4-12 : « Ce court précepte t’est donné une fois pour toutes : Aime et fais ce que tu veux. Si tu te tais, tais-toi par Amour, si tu parles, parle par Amour, si tu corriges, corrige par Amour, si tu pardonnes, pardonne par Amour. Aie au fond du cœur la racine de l’Amour : de cette racine, rien ne peut sortir de mauvais. Voici ce qu’est l’Amour ! Voici comment s’est manifesté l’Amour de Dieu pour nous : il a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par Lui. Voici ce qu’est l’Amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est Lui qui nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 9-10) . Ce n’est pas nous qui L’avons aimé les premiers, mais Il nous a aimés, afin que nous L’aimions. Ainsi soit-il. "
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Poème en Phonétique
la vi senɔbitikə dɑ̃ sε ʁεɡlə bənwatə,
lεz- avε deziɲe o piʁə deʃeɑ̃sə,
dɑ̃ dεz- ɛ̃fɔʁtynez- e vilə maladʁwatə
eʁɑ̃sə dɑ̃ la fɛ̃, a bʁεvəz- eʃeɑ̃sə,
a sø la nə kɔ̃vɛ̃ okœ̃ pεləʁinaʒə,
ɔ̃ til deʒa dɔne la pʁəvə də lœʁ saly ?
dɑ̃ la mɑ̃disite sə ʁətʁuvə ɑ̃ paʁtaʒə
lεz- efεz- eɡɔistəz- e lε pεnə pεʁdɥ,
ε sə lə temwaɲaʒə u lə temwɛ̃ ki fε
la ɡʁɑ̃dœʁ dy mesaʒə kɑ̃t- ɔ̃ paʁlə də djø ?
dɑ̃z- œ̃ ka kɔmə dɑ̃ lotʁə, « fε sə kil tə plεt » asteʁiskə
ʁezɔnə a lynisɔ̃, lœ̃n- œ̃ pø, lotʁə mjø,
e paʁfwaz- apəlɑ̃ la vjεʁʒə dε dulœʁ
a maʁʃe avεk ø kɑ̃ lœʁ εspʁi divaɡ
il ʁəpʁənε kɔ̃fjɑ̃sə paʁ œ̃ vey də dusœʁ,
o ʁəɡaʁ də maʁi, netε plys ʒiʁɔvaɡ…
lεz- avε deziɲe o piʁə deʃeɑ̃sə,
dɑ̃ dεz- ɛ̃fɔʁtynez- e vilə maladʁwatə
eʁɑ̃sə dɑ̃ la fɛ̃, a bʁεvəz- eʃeɑ̃sə,
a sø la nə kɔ̃vɛ̃ okœ̃ pεləʁinaʒə,
ɔ̃ til deʒa dɔne la pʁəvə də lœʁ saly ?
dɑ̃ la mɑ̃disite sə ʁətʁuvə ɑ̃ paʁtaʒə
lεz- efεz- eɡɔistəz- e lε pεnə pεʁdɥ,
ε sə lə temwaɲaʒə u lə temwɛ̃ ki fε
la ɡʁɑ̃dœʁ dy mesaʒə kɑ̃t- ɔ̃ paʁlə də djø ?
dɑ̃z- œ̃ ka kɔmə dɑ̃ lotʁə, « fε sə kil tə plεt » asteʁiskə
ʁezɔnə a lynisɔ̃, lœ̃n- œ̃ pø, lotʁə mjø,
e paʁfwaz- apəlɑ̃ la vjεʁʒə dε dulœʁ
a maʁʃe avεk ø kɑ̃ lœʁ εspʁi divaɡ
il ʁəpʁənε kɔ̃fjɑ̃sə paʁ œ̃ vey də dusœʁ,
o ʁəɡaʁ də maʁi, netε plys ʒiʁɔvaɡ…