Poeme : La Lune
La Lune
Puisqu’elle rendit nos yeux aptes à la nuit,
Et bien plus tôt encore, la vie apte à la terre, (1)
Passons les sacrifices parfois offerts,
À cet orbe sauvant, l’insomnie de l’ennui,
Elle est pleine, en quartier, rousse, nouvelle,
En visages changeants se dit des « lunatiques »,
Du rêveur en son monde, sourd à l’appel, (2)
Dans la totale éclipse, les esprits fanatiques, (3)
Son éloignement force les marées,
Mais un jour, nous perdrons ce précieux satellite (4)
Et dit ainsi, nous sommes préparés,
Car ne restera de nous, que nos mégalithes, (5)
Et un drapeau, reste de guerre froide, (6)
Et des poèmes, certains très fades, riment avec brune, (7)
Mais toi voyageant tu seras roide (8) ,
Recherchant un nouvel astre, pour être sa lune…
Et bien plus tôt encore, la vie apte à la terre, (1)
Passons les sacrifices parfois offerts,
À cet orbe sauvant, l’insomnie de l’ennui,
Elle est pleine, en quartier, rousse, nouvelle,
En visages changeants se dit des « lunatiques »,
Du rêveur en son monde, sourd à l’appel, (2)
Dans la totale éclipse, les esprits fanatiques, (3)
Son éloignement force les marées,
Mais un jour, nous perdrons ce précieux satellite (4)
Et dit ainsi, nous sommes préparés,
Car ne restera de nous, que nos mégalithes, (5)
Et un drapeau, reste de guerre froide, (6)
Et des poèmes, certains très fades, riment avec brune, (7)
Mais toi voyageant tu seras roide (8) ,
Recherchant un nouvel astre, pour être sa lune…
Zeugme
PostScriptum
1 : une des théories de l’apparition de la vie sur terre se basant sur les stromatolithes, dit que ce sont les marées qui l’ont permis.
2 : être dans la lune
3 : les fanatiques ne voient plus la lumière de la vérité, leur idéologie l’ayant occulté.
4 : la lune s’éloignant à un rythme de 3, 82 centimètres par an en valeur constante, elle échappera un jour à l’attraction terrestre.
5 : dans ces temps futurs, la vie aura alors sûrement disparue de la terre, depuis longtemps déjà.
6 : le drapeau américain resté sur la lune
7 : …« Tu me déchires, ma brune,
Avec un rire moqueur,
Et puis tu mets sur mon cœur
Ton œil doux comme la lune. »…
Chanson de l’après-midi de C. Baudelaire
8 : graphie ancienne de « raide » : dure, rugueuse, sans vie,
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Poème en Phonétique
pɥiskεllə ʁɑ̃di noz- iøz- aptəz- a la nɥi,
e bjɛ̃ plys to ɑ̃kɔʁə, la vi aptə a la teʁə, (yn)
pasɔ̃ lε sakʁifisə paʁfwaz- ɔfεʁ,
a sεt ɔʁbə sovɑ̃, lɛ̃sɔmni də lɑ̃nɥi,
εllə ε plεnə, ɑ̃ kaʁtje, ʁusə, nuvεllə,
ɑ̃ vizaʒə ʃɑ̃ʒɑ̃ sə di dəs « lynatikəs »,
dy ʁεvœʁ ɑ̃ sɔ̃ mɔ̃də, suʁ a lapεl, (døks)
dɑ̃ la tɔtalə eklipsə, lεz- εspʁi fanatik, (tʁwas)
sɔ̃n- elwaɲəmɑ̃ fɔʁsə lε maʁe,
mεz- œ̃ ʒuʁ, nu pεʁdʁɔ̃ sə pʁesjø satεllitə (katʁə)
e di ɛ̃si, nu sɔmə pʁepaʁe,
kaʁ nə ʁεstəʁa də nu, kə no meɡalitə, (sɛ̃k)
e œ̃ dʁapo, ʁεstə də ɡeʁə fʁwadə, (siks)
e dε pɔεmə, sεʁtɛ̃ tʁε fadə, ʁime avεk bʁynə, (sεpt)
mε twa vwajaʒɑ̃ ty səʁa ʁwadə (ɥit) ,
ʁəʃεʁʃɑ̃ œ̃ nuvεl astʁə, puʁ εtʁə sa lynə…
e bjɛ̃ plys to ɑ̃kɔʁə, la vi aptə a la teʁə, (yn)
pasɔ̃ lε sakʁifisə paʁfwaz- ɔfεʁ,
a sεt ɔʁbə sovɑ̃, lɛ̃sɔmni də lɑ̃nɥi,
εllə ε plεnə, ɑ̃ kaʁtje, ʁusə, nuvεllə,
ɑ̃ vizaʒə ʃɑ̃ʒɑ̃ sə di dəs « lynatikəs »,
dy ʁεvœʁ ɑ̃ sɔ̃ mɔ̃də, suʁ a lapεl, (døks)
dɑ̃ la tɔtalə eklipsə, lεz- εspʁi fanatik, (tʁwas)
sɔ̃n- elwaɲəmɑ̃ fɔʁsə lε maʁe,
mεz- œ̃ ʒuʁ, nu pεʁdʁɔ̃ sə pʁesjø satεllitə (katʁə)
e di ɛ̃si, nu sɔmə pʁepaʁe,
kaʁ nə ʁεstəʁa də nu, kə no meɡalitə, (sɛ̃k)
e œ̃ dʁapo, ʁεstə də ɡeʁə fʁwadə, (siks)
e dε pɔεmə, sεʁtɛ̃ tʁε fadə, ʁime avεk bʁynə, (sεpt)
mε twa vwajaʒɑ̃ ty səʁa ʁwadə (ɥit) ,
ʁəʃεʁʃɑ̃ œ̃ nuvεl astʁə, puʁ εtʁə sa lynə…