Poeme : Décret N° 2024-529
A Propos
- Pendant que le pays repart précipitamment en campagne, le gouvernement continue d’expédier les affaires courantes. Notamment le ministère de l’Agriculture. Ainsi le 10 juin dernier a bien été publié un décret, promis lors de la crise agricole, qui facilite la vie aux élevages intensifs.
Sa principale mesure relève les seuils à partir desquels une installation est obligée de passer par une évaluation environnementale. Celle-ci prévoit notamment un rapport sur les conséquences écologiques du projet et une consultation du public. Auparavant, le seuil pour les élevages de volailles était à 40 000 animaux. Il est plus que doublé, à 85 000 poulets. La limite passe de 2 000 à 3 000 pour les porcs et de 750 à 900 pour les truies. En dessous de ces chiffres, les élevages seront soumis au « cas par cas » : c’est le préfet qui décidera si l’élevage doit être soumis à la procédure d’autorisation environnementale, ou pas. « Il ne la demande quasiment jamais, affirmait déjà à Reporterre, Romain Écorchard, juriste à France Nature environnement (FNE) , en mars dernier. L’augmentation est énorme, les seuils étaient déjà pourtant très hauts. » *
Décret N° 2024-529
La cruauté et les souffrances,
On élevait les animaux
Dans la nature, pas en décors,
Elle est bien morte la douce France ;
Pour des profits toujours, encore,
Les députés en manigance,
Votent des lois et mots sur maux
Les élevages seront plus gore,
Elle est bien morte la douce France ;
Gérer la vie ? comme on a tort
Ils pensent donc que l’efficience
Est une science et un cadeau ?
Elle est bien morte la douce France ;
Cochons, poulets, ce sont des corps
Aussi sensibles que notre enfance,
Interdisons tous les bourreaux !
Elle est bien morte la douce France ;
Si plus personne n’était d’accord
Et ne mangeait jusqu’à outrance,
Tous les vivants seraient égaux,
Mais elle est morte, la douce France…
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Poème en Phonétique
la kʁɥote e lε sufʁɑ̃sə,
ɔ̃n- eləvε lεz- animo
dɑ̃ la natyʁə, pa ɑ̃ dekɔʁ,
εllə ε bjɛ̃ mɔʁtə la dusə fʁɑ̃sə,
puʁ dε pʁɔfi tuʒuʁ, ɑ̃kɔʁə,
lε depytez- ɑ̃ maniɡɑ̃sə,
vɔte dε lwaz- e mo syʁ mo
lεz- eləvaʒə səʁɔ̃ plys ɡɔʁə,
εllə ε bjɛ̃ mɔʁtə la dusə fʁɑ̃sə,
ʒeʁe la vi ? kɔmə ɔ̃n- a tɔʁ
il pɑ̃se dɔ̃k kə lefisjɑ̃sə
εt- ynə sjɑ̃sə e œ̃ kado ?
εllə ε bjɛ̃ mɔʁtə la dusə fʁɑ̃sə,
koʃɔ̃, pulε, sə sɔ̃ dε kɔʁ
osi sɑ̃siblə kə nɔtʁə ɑ̃fɑ̃sə,
ɛ̃tεʁdizɔ̃ tus lε buʁʁo !
εllə ε bjɛ̃ mɔʁtə la dusə fʁɑ̃sə,
si plys pεʁsɔnə netε dakɔʁ
e nə mɑ̃ʒε ʒyska utʁɑ̃sə,
tus lε vivɑ̃ səʁε eɡo,
mεz- εllə ε mɔʁtə, la dusə fʁɑ̃sə…