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Poeme : La Pension



La Pension

En ces murs les anges perdus
Ont fait dans l’oubli du sommeil,
Aux limites du plein soleil,
Un rêve d’innocence étendue ;

Tous ces corps attendaient l’esprit
Mais ne vînt en cette prison
Ni la vue d’un bel horizon
Ni la voie droite sans mépris ;

Et par les ombres du passé
Où la mémoire des parents panse,
Leurs blessures avec l’enfance,
Ils décidèrent de les placer ;

Ils furent ainsi en sacrifice
Offerts vivants au dieu progrès,
Membres aux tortures des agrès
Bouches saignantes au dentifrice…
Zeugme

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Poème en Phonétique

ɑ̃ sε myʁ lεz- ɑ̃ʒə pεʁdys
ɔ̃ fε dɑ̃ lubli dy sɔmεj,
o limitə dy plɛ̃ sɔlεj,
œ̃ ʁεvə dinɔsɑ̃sə etɑ̃dɥ,

tus sε kɔʁz- atɑ̃dε lεspʁi
mε nə vin ɑ̃ sεtə pʁizɔ̃
ni la vɥ dœ̃ bεl ɔʁizɔ̃
ni la vwa dʁwatə sɑ̃ mepʁi,

e paʁ lεz- ɔ̃bʁə- dy pase
u la memwaʁə dε paʁɑ̃ pɑ̃sə,
lœʁ blesyʁəz- avεk lɑ̃fɑ̃sə,
il desidεʁe də lε plase,

il fyʁe ɛ̃si ɑ̃ sakʁifisə
ɔfεʁ vivɑ̃z- o djø pʁɔɡʁε,
mɑ̃bʁəz- o tɔʁtyʁə dεz- aɡʁε
buʃə sεɲɑ̃təz- o dɑ̃tifʁisə…