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Poeme : Silhouettes,



Silhouettes,

Étienne la girouette, devint antonomase (1)
Son nom, dans la découpe des figures de son temps,
Maintenant se pourrait qu’une paronomase, (2)
Détienne de si chouettes « homophonies » s’entend,

« C’est dans le clair obscur qu’il le vit apparaître
En silhouette familière des journées partagés,
De sa passion la braise vint tout à coup renaître
Le souvenir brûlant d’un feu inconsumé (3) ».

«… Du brouillard londonien on voit des silhouettes
Sans âge se glissant en d’étroites ruelles,
Il suffirait de peu pour qu’une baïonnette,
Reprenne du service dans une main cruelle. »

« Voilà donc la silhouette du pauvre de toujours
Bras pendants, tête basse, chargé sur les épaules
De la misère lourde, de la peine du jour,
De la nuit où ses rêves ne sont ni bons ni drôles ».
Zeugme

PostScriptum

1 Étienne de Silhouette (1709 – 1767) fut nommé sur recommandation de la Marquise de Pompadour, ministre des Finances de Louis XV le 4 mars 1759 en pleine guerre de Sept ans contre George II roi d’Angleterre et en pleine déroute financière. Étienne était le fils de Arnaud de Silhouette, écuyer, conseiller du roi Louis XIV, armateur, seigneur du village de Biarritz, petit port de pêche à la baleine. En 1835 par antonomase, l’Académie française introduisait pour la 1re fois dans sa 6e édition du Dictionnaire, le nom propre du ministre qui devint le mot désormais universellement usité, Silhouette ayant été adopté depuis le 19 ème siècle par trente langues étrangères.
2 : paronomase : En rhétorique, la figure de style qui consiste à rapprocher des paronymes au sein du même énoncé est la paronomase (anciennement paronomasie) . Du fait de son pouvoir fortement « accrocheur », ce jeu de mots reposant sur les ressemblances graphique et phonétique, est très souvent utilisé dans des énoncés qui ont vocation à être courts tout en étant efficaces : les proverbes, les aphorismes, les maximes, les publicités, les titres, les textes de rap, etc.
3 : inconsumé : Non consumé. ex : Un cierge inconsumé.


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Poème en Phonétique

etjεnə la ʒiʁuεtə, dəvɛ̃ ɑ̃tonomazə (yn)
sɔ̃ nɔ̃, dɑ̃ la dekupə dε fiɡyʁə də sɔ̃ tɑ̃,
mɛ̃tənɑ̃ sə puʁʁε kynə paʁonomazə, (døks)
detjεnə də si ʃuεtəs « omofɔnjəs » sɑ̃tɑ̃,

« sε dɑ̃ lə klεʁ ɔpskyʁ kil lə vit apaʁεtʁə
ɑ̃ siluεtə familjεʁə dε ʒuʁne paʁtaʒe,
də sa pasjɔ̃ la bʁεzə vɛ̃ tut- a ku ʁənεtʁə
lə suvəniʁ bʁylɑ̃ dœ̃ fø ɛ̃kɔ̃syme (tʁwas) ».

«… dy bʁujaʁ lɔ̃dɔnjɛ̃ ɔ̃ vwa dε siluεtə
sɑ̃z- aʒə sə ɡlisɑ̃ ɑ̃ detʁwatə ʁyεllə,
il syfiʁε də pø puʁ kynə bajɔnεtə,
ʁəpʁεnə dy sεʁvisə dɑ̃z- ynə mɛ̃ kʁyεllə. »

« vwala dɔ̃k la siluεtə dy povʁə də tuʒuʁ
bʁa pɑ̃dɑ̃, tεtə basə, ʃaʁʒe syʁ lεz- epolə
də la mizεʁə luʁdə, də la pεnə dy ʒuʁ,
də la nɥi u sε ʁεvə nə sɔ̃ ni bɔ̃ ni dʁoləs ».