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Poeme : La Retraite.



La Retraite.

Elle boit le sang des braves, terre rougie,
Horreur des cadavres à moitié enterrés,
Odeur de mort glacant d’effroi blessés qui prie.
Ils ont perdu fière allure, ces affligés.

Dans les charges répétées, corps labourés,
Dans les beaux uniformes, larges meurtrissures,
Détresse dans les cris des mourants armés,
L’honneur du drapeau dans la pire flétrissure.

Mais celui des soldats devant leur destinée,
N’altère pas crainte, ni honte de défaite,
Ils voulaient victoire, elle s’est envolée,
Il faut sauver sa peau, opérer la retraite.

Vaincus, il leur faut fuir le champ de la bataille,
Laisser dans leur sang vermeil, ceux qui sont tombés,
Un jour bientôt, on y refera de la paille,
Elle renfermera un peu des oubliés.
Loup Gris

PostScriptum

Poème inspiré d’un tableau d’une bataille du 1er empire, en fait, rien n’a fondamentalement changé si ce n’est les armes et les uniformes moins colorés !


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Poème en Phonétique

εllə bwa lə sɑ̃ dε bʁavə, teʁə ʁuʒi,
ɔʁœʁ dε kadavʁəz- a mwatje ɑ̃teʁe,
ɔdœʁ də mɔʁ ɡlakɑ̃ defʁwa blese ki pʁi.
ilz- ɔ̃ pεʁdy fjεʁə alyʁə, sεz- afliʒe.

dɑ̃ lε ʃaʁʒə- ʁepete, kɔʁ labuʁe,
dɑ̃ lε boz- ynifɔʁmə, laʁʒə- məʁtʁisyʁə,
detʁεsə dɑ̃ lε kʁi dε muʁɑ̃z- aʁme,
lɔnœʁ dy dʁapo dɑ̃ la piʁə fletʁisyʁə.

mε səlɥi dε sɔlda dəvɑ̃ lœʁ dεstine,
naltεʁə pa kʁɛ̃tə, ni ɔ̃tə də defεtə,
il vulε viktwaʁə, εllə sεt- ɑ̃vɔle,
il fo sove sa po, ɔpeʁe la ʁətʁεtə.

vɛ̃kys, il lœʁ fo fɥiʁ lə ʃɑ̃ də la batajə,
lεse dɑ̃ lœʁ sɑ̃ vεʁmεj, sø ki sɔ̃ tɔ̃be,
œ̃ ʒuʁ bjɛ̃to, ɔ̃n- i ʁəfəʁa də la pajə,
εllə ʁɑ̃fεʁməʁa œ̃ pø dεz- ublje.