Poeme : Là-Bas.

Là-bas,
Dans les villes et les déserts,
Dans les vallées et les montagnes,
Le sang des innocents,
Sont les rouges fleurs d’Orient.

Là-bas,
On asservit, on pille,
On assassine, on viole,
Les filles de lumière sont souillées,
Lapidées, meurtries, égorgées.

Là-bas,
Seuls les morts sont immobiles,
Gisants sous le sable,
Ou les gravats de la noire ignominie.
Les autres sont partis.

Là-bas,
On fuit la terreur,
Tout est brisé,
Laminé,
Calciné.

Là-bas,
Sous le drapeau de l’horreur,
Qui flotte au vent de la peur,
Ouragan de fer et de haine,
D’oppression, répression.

Là-bas,
Les poussières d’effroi,
Sur les graines de la violence,
Étendent leurs ombres sinistres,
De l’obscurantisme religieux.

Là-bas,
Liberté est morte,
Age d’or du chaos,
Force fait loi,
Là-bas, Dieu n’y est pas !

la ba,
dɑ̃ lε viləz- e lε dezεʁ,
dɑ̃ lε valez- e lε mɔ̃taɲə,
lə sɑ̃ dεz- inɔsɑ̃,
sɔ̃ lε ʁuʒə flœʁ dɔʁje.

la ba,
ɔ̃n- asεʁvi, ɔ̃ pijə,
ɔ̃n- asasinə, ɔ̃ vjɔlə,
lε fijə də lymjεʁə sɔ̃ suje,
lapide, məʁtʁi, eɡɔʁʒe.

la ba,
səl lε mɔʁ sɔ̃t- imɔbilə,
ʒizɑ̃ su lə sablə,
u lε ɡʁava də la nwaʁə iɲɔmini.
lεz- otʁə- sɔ̃ paʁti.

la ba,
ɔ̃ fɥi la teʁœʁ,
tut- ε bʁize,
lamine,
kalsine.

la ba,
su lə dʁapo də lɔʁœʁ,
ki flɔtə o vɑ̃ də la pœʁ,
uʁaɡɑ̃ də fεʁ e də-εnə,
dɔpʁesjɔ̃, ʁepʁesjɔ̃.

la ba,
lε pusjεʁə defʁwa,
syʁ lε ɡʁεnə də la vjɔlɑ̃sə,
etɑ̃de lœʁz- ɔ̃bʁə- sinistʁə,
də lɔpskyʁɑ̃tismə ʁəliʒjø.

la ba,
libεʁte ε mɔʁtə,
aʒə dɔʁ dy ʃao,
fɔʁsə fε lwa,
la ba, djø ni ε pa !