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Poeme : La Passagère



La Passagère

Dans un train menant nulle part,
Devant lui, elle était là,
La belle passagère.
Les yeux bleus, les cheveux noirs,
Dans les bras un petit chat,
La belle étrangère.
Il faisait semblant de lire,
Des poèmes de Rimbaud,
Le petit passager.
Il aurait aimé lui dire,
Juste un seul mot,
Le petit étranger.
Elle regardait par la fenêtre,
Les brumes du matin,
La douce passagère.
Il l’aimait, déjà, peut-être,
Dans le silence du satin,
La belle étrangère.
Mais il n’osa, par trop d’égards,
Déranger le joli chat,
Le petit passager.
Et quand dans le lointain,
Au bout du bateau ivre,
Disparu le petit train,
Je refermai le livre.
Allan Kartner

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Poème en Phonétique

dɑ̃z- œ̃ tʁɛ̃ mənɑ̃ nylə paʁ,
dəvɑ̃ lɥi, εllə etε la,
la bεllə pasaʒεʁə.
lεz- iø bløs, lε ʃəvø nwaʁ,
dɑ̃ lε bʁaz- œ̃ pəti ʃa,
la bεllə etʁɑ̃ʒεʁə.
il fəzε sɑ̃blɑ̃ də liʁə,
dε pɔεmə də ʁɛ̃bo,
lə pəti pasaʒe.
il oʁε εme lɥi diʁə,
ʒystə œ̃ səl mo,
lə pəti etʁɑ̃ʒe.
εllə ʁəɡaʁdε paʁ la fənεtʁə,
lε bʁymə dy matɛ̃,
la dusə pasaʒεʁə.
il lεmε, deʒa, pø tεtʁə,
dɑ̃ lə silɑ̃sə dy satɛ̃,
la bεllə etʁɑ̃ʒεʁə.
mεz- il noza, paʁ tʁo deɡaʁd,
deʁɑ̃ʒe lə ʒɔli ʃa,
lə pəti pasaʒe.
e kɑ̃ dɑ̃ lə lwɛ̃tɛ̃,
o bu dy bato ivʁə,
dispaʁy lə pəti tʁɛ̃,
ʒə ʁəfεʁmε lə livʁə.