Poeme : L’amour A Distance

Las des signes virtuels,
Des appels journaliers venus du ciel.
Les paraphes s’accumulent,
Les mots-doux virent au ridicule.

Pris par la vie et ses tourmentes,
On s’éreinte à combler absolument ce manque.
On en oublie la fameuse question,
Pas grave, on tient mordicus la solution.

On s’écrit des tirades tels des automates :
Leur signification n’ a plus d’impact.
Seule est importante leur constance,
Ces mots évidés n’ont plus de sens.

las dε siɲə viʁtɥεl,
dεz- apεl ʒuʁnalje vənys dy sjεl.
lε paʁafə sakymyle,
lε mo du viʁe o ʁidikylə.

pʁi paʁ la vi e sε tuʁmɑ̃tə,
ɔ̃ seʁɛ̃tə a kɔ̃ble absɔlymɑ̃ sə mɑ̃kə.
ɔ̃n- ɑ̃n- ubli la famøzə kεstjɔ̃,
pa ɡʁavə, ɔ̃ tjɛ̃ mɔʁdikys la sɔlysjɔ̃.

ɔ̃ sekʁi dε tiʁadə tεl dεz- otɔmatə :
lœʁ siɲifikasjɔ̃ na plys dɛ̃pakt.
sələ εt- ɛ̃pɔʁtɑ̃tə lœʁ kɔ̃stɑ̃sə,
sε moz- evide nɔ̃ plys də sɑ̃s.