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Poeme : Flammes Mortes



Flammes Mortes

Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d’étranges fleurs sur des étagères,
Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.

Comme pour user de leurs chaleurs dernières,
Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux,
Qui par une douce descente aux enfers
Recuilleront en leur sein le plus beau.

Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d’adieux ;

Et plus tard un Ange, entr’ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes
Antares

PostScriptum

Un adieu. . .
Un adieu à ce qu’il y avait de plus beau dans l’air du temps. . .


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Poème en Phonétique

nuz- oʁɔ̃ dε li plɛ̃ dɔdœʁ leʒεʁə,
dε divɑ̃ pʁɔfɔ̃ kɔmə dε tɔ̃bo,
e detʁɑ̃ʒə flœʁ syʁ dεz- etaʒεʁə,
eklozə puʁ nu su dε sjø plys bo.

kɔmə puʁ yze də lœʁ ʃalœʁ dεʁnjεʁə,
no dø kœʁ səʁɔ̃ dø vastə flɑ̃bo,
ki paʁ ynə dusə desɑ̃tə oz- ɑ̃fe
ʁəkɥjʁɔ̃ ɑ̃ lœʁ sɛ̃ lə plys bo.

œ̃ swaʁ fε də ʁozə e də blø mistikə,
nuz- eʃɑ̃ʒəʁɔ̃z- œ̃n- eklεʁ ynikə,
kɔmə œ̃ lɔ̃ sɑ̃ɡlo, tu ʃaʁʒe dadjø,

e plys taʁ œ̃n- ɑ̃ʒə, ɑ̃tʁuvʁɑ̃ lε pɔʁtə,
vjɛ̃dʁa ʁanime, fidεlə e ʒwajø,
lε miʁwaʁ tεʁniz- e lε flamə mɔʁtə