Poème-France.com

Poeme : Aux Abris.



Aux Abris.

C’était la guerre,
C’était hier
Ce pourrait être demain.
A la première alerte,
Sus aux abris.
D’aucuns se bousculaient, poussaient des cris
D’autres prostrés ne disaient rien
On voyait trembler leurs mains.

Dans ces antres, des maîtresses d’une vocation sans faille,
Sous le fracas des bombes rameutaient leurs ouailles,
Et leur intimaient sans s’apitoyer
« Mesdemoisellles, ouvrez vos cahiers. »

Survint la terreur, les privations,
Le son strident des Stuka, le désespoir
A l’ idée de ne jamais revoir
Les jeunes partis au front.

Les gens faisaient la file pendant des heures
Pour un pti pot de lait, un peu de beurre,
Rutabagas, jamais de viande,
Ce n était pas souvent dimanche.

Beaucoup souffraient,
D’autres engraissaient,
Marché noir, dénonciations,
Dans tout malheur y a du bon

Pourquoi réveiller les stigmates du passé ?
Pour que ceux fâchés à la moindre contrariété,
Retrouvent le sens de la relativité,
De l’entraide et de la fraternité.
Anya

Pour mettre un commentaire

Poème en Phonétique

setε la ɡeʁə,
setε jεʁ
sə puʁʁε εtʁə dəmɛ̃.
a la pʁəmjεʁə alεʁtə,
sy oz- abʁi.
dokœ̃ sə buskylε, pusε dε kʁi
dotʁə- pʁɔstʁe nə dizε ʁjɛ̃
ɔ̃ vwajε tʁɑ̃ble lœʁ mɛ̃.

dɑ̃ sεz- ɑ̃tʁə, dε mεtʁesə dynə vɔkasjɔ̃ sɑ̃ fajə,
su lə fʁaka dε bɔ̃bə ʁamøtε lœʁz- uajə,
e lœʁ ɛ̃timε sɑ̃ sapitwaje
« mεzdəmwazə εl εl εl ε, uvʁe vo kaje. »

syʁvɛ̃ la teʁœʁ, lε pʁivasjɔ̃,
lə sɔ̃ stʁide dε styka, lə dezεspwaʁ
a lide də nə ʒamε ʁəvwaʁ
lε ʒənə paʁtiz- o fʁɔ̃.

lε ʒɑ̃ fəzε la filə pɑ̃dɑ̃ dεz- œʁ
puʁ œ̃ pti po də lε, œ̃ pø də bəʁə,
ʁytabaɡa, ʒamε də vjɑ̃də,
sə εn etε pa suvɑ̃ dimɑ̃ʃə.

boku sufʁε,
dotʁəz- ɑ̃ɡʁεsε,
maʁʃe nwaʁ, denɔ̃sjasjɔ̃,
dɑ̃ tu malœʁ i a dy bɔ̃

puʁkwa ʁevεje lε stiɡmatə dy pase ?
puʁ kə sø faʃez- a la mwɛ̃dʁə kɔ̃tʁaʁjete,
ʁətʁuve lə sɑ̃s də la ʁəlativite,
də lɑ̃tʁεdə e də la fʁatεʁnite.