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Poeme : Historia Romana Mea ~ Sanguis Et Concupiscentia



Historia Romana Mea ~ Sanguis Et Concupiscentia

Voici venu le temps de parler d’une fable,
D’un combat étonnant et même impitoyable,
Qui décida du sort d’à la fois Albe et Rome,
Et dont les vrais essors furent cachés des hommes.

Parmi tous les romains, résidaient les Horaces,
Des légendes que rien n’avait trouvé l’audace
De jamais menacer… On en faisait des dieux,
Des titans cuirassés, des géants victorieux…

En haut du Palatin, on choisit trois des leurs,
Pour mener les Albains à d’infinies douleurs.
Ce murmure de mort rejoignit les Curiaces,
Qui cherchèrent renfort pour fuir cette impasse…
Dans l’ombre de la nuit, leurs esprits avilis,
Élevèrent les fruits de leurs futurs délits…

A la veille des jeux, un étrange cortège,
Apparu fastueux avec un florilège,
D’alcool à en pleuvoir, d’herbes et encensoirs,
De mets de tout terroir et de muses ou s’échoir.

Et Rome fut gavée comme on prépare une oie,
Une nuit dépravée et d’orgies et de joies…

Sous les flots de liqueurs, l’ivresse se saisit,
Et du corps et du cœur du plus jeune choisi.
Du second des titans, les pensées chancelèrent,
L’esprit s’abandonnant aux miasmes de la terre.
Des Horaces l’ainé succomba à Lilith,
De luxure envoûté, embrassa ses délices
Et clôtura alors la douce bacchanale,
Qui achevait dès lors, des Albains, la cabale.

Dès que Sol se leva dans son pourpre manteau,
L’arène convoqua les guerriers aussitôt.

A l’Est, ils se tenaient, les descendants d’Ascagne,
Fiers et droits ils venaient du haut de leur montagne,
Ou ils s’étaient terrés jusque-là silencieux,
Attendant d’affronter des matins plus glorieux…

A l’Ouest, ils titubaient, les fils de Jupiter,
Dont toute adresse était encore délétère.
Le benjamin tenait sa tête d’une main,
Le second sursautait, il semblait inhumain,
Seul l’ainé paressait maître de ses pensées,
Même si lui n’expiait pas ses propres péchés,
Il était exalté des plaisirs de la chair,
Et son corps échauffé d’étreinte et de colère,
Renaissait maintenant comme l’Hydre d’Hercule,
Son bras serait ardent de l’aube au crépuscule…

Le combat commença, les deux camps s’élancèrent,
Quand vint le dernier pas, les glaives se levèrent
Et sifflèrent alors la macabre ballade
Du fer en désaccord sonnant en enfilade…

Mais le chant résonnait des albains les desseins
Et déjà préludait deux d’entre eux assassins
Quand le triste guêpier, de la veille initié,
Vint faire trébucher leurs opposants troublés.

En effet, l’eau de vie dérangeant sa cervelle,
Un des romains périt dans la charge mortelle.
Son jugement du temps lui avait fait défaut,
Si bien qu’en un instant il trouva l’échafaud,
Son ennemi lui-même en resta stupéfait,
Bénissant son abstème et ce sombre forfait…

Dans le second duel, la lutte fut bien brève,
Le sourire cruel, égaré dans un rêve,
Bavant jusqu’au menton, riant d’un air infâme,
C’est aux exhalaisons qu’il eut vendu son âme,
Cet Horace maudit qui finit trépané,
Quand dans sa maladie il lança son épée,
Pour venir se jeter sur un de ses rivaux,
Les crocs bien enfoncés dans son cou en lambeaux…

La toile du complot semblait se refermer
Ne laissant que sanglots aux romains accablés.

Mais c’était sans compter cet œuf de Colomb,
Ou l’esprit indompté du dernier Apollon,
Le sauva de la fin par un coup peu banal,
Lui apportant enfin son triomphe final…

Il avait en effet pendant qu’il se battait,
Entendu s’étouffer l’opposant qui était
Le plus loin de sézigue et dont la gorge ouverte
Affichait la fatigue et l’imminente perte…

Aussi d’un geste vif, il entailla la taille
Du guerrier bien massif le tenant en tenaille
Et se mit à courir loin de cette avanie.
Les voulant accourir sans aucune harmonie.

Son vœu fut exhaussé, un seul homme suivait
Le second désossé quant à lui ne trouvait
Plus la force d’aller son ventre décharné,
Sans compter le dernier, qui n’avait plus bougé,
Retenant de ses mains les puissants flots de sang,
Qui s’échappaient sans fin de son cou gémissant…

L’Horace s’arrêta… Et d’une volte-face,
Egorgea le soldat des trois le plus pugnace,
Il ne se freina pas et dans l’instant suivant,
Apporta le trépas du second poursuivant…

Enfin ralentissant quand il en eu finit,
Il marcha lentement vers le plus démuni,
Le désarma soudain d’un large coup d’épée,
Saisit avec dédain sa tête ensanglantée,
Et la trancha alors d’un geste nonchalant,
Changeant le mauvais sort en un succès brulant…

Les âmes embrasées, la foule des romains
Se leva enflammée et dans un chaud refrain,
Décima les voisins, les frères et les sœurs,
Qui pour un des albains avaient montré des pleurs.
Le surhomme lui-même avec un feu cruel,
Amorça ce baptême en tuant sa jumelle
Délaissant ce récit dans une fin funeste,
Mais expliquant ainsi que dans les manifestes,
On ne garda que peu de toute cette histoire,
Les souvenirs affreux condamnés des mémoires…

Il est dit cependant que jamais les Albains,
Après cet incident ne trouvèrent regain,
Et la citée bientôt, comme pour réprimande,
Dans un froid lamento, disparut des légendes…
Avantis

PostScriptum

Poème narratif revisitant le mythe de la bataille entre Horaces et Curiaces d’une manière différente et historiquement non exacte.
Je ne comptais pas le faire aussi long, mais des contraintes techniques d’anonymat des personnages ne m’ont pas aidées… Et j’avais pas mal de points à écrire.
Mais du coup c’est mon premier poème de ce type…
Cela m’a pris bout à bout plus de 12 heures ^^ Quasiment une journée complète d’écriture (Je dors beaucoup ; o Comme une marmotte) . (En vrai quatre longue soirée/nuit, je ne trouve l’inspiration qu’après 1 h du mat le plus souvent)
J’adore les rimes brisées donc ne m’en voulez pas, mais ce sera ainsi Alexandrins rimes plates brisées AC-AC.
Il y a potentiellement quelques fautes de francais ou de rimes/versifications, n’hésitez pas à me corriger ou à proposer d’autres versions (Sachant que sur ces 110 vers, j’ai moi même plus de 30 versions différentes de ce poème dans la tête) XD
J’espère qu’il plaira à certains.
Voilà Voilà,
Bisoux.


Fictionnal narrative Poetry Poème based on Curiacii & Horacii story. Historical facts are altered.
I didn’t wanted to make it that long, however, technical obligations as anonymous characters didn’t helped me. And i had lots of things to write.
But consequently, it’s my first try of this type.
It took me around 12 hours (if i stick all the writting times in one) , so approximately around a full day of writting (I sleep a lot, i’m a marmot) In facts, it took me 4 long evening/night (I only find inspiration when i’am alone after 1 : 00 AM.
I love broken rhymes so… Don’t bother me about it, i will keep them Full poem is in Alexandrins with broken couplets AC-AC.
There is probably some mistakes in french or rhymes/Versification, don’t hesitate to correct me or propose your own versions of some parts (I have for myself more than 30 versions in mind for this poem… 110 vers offers lots of possibilities… )

I hope it will please you (However i won’t provide any poetic traduction, my level in English is to bad to write unsatisfying poetry to my mind… )
Voilà Voilà.
Kisses…


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Poème en Phonétique

vwasi vəny lə tɑ̃ də paʁle dynə fablə,
dœ̃ kɔ̃ba etɔnɑ̃ e mεmə ɛ̃pitwajablə,
ki desida dy sɔʁ da la fwaz- albə e ʁɔmə,
e dɔ̃ lε vʁεz- esɔʁ fyʁe kaʃe dεz- ɔmə.

paʁmi tus lε ʁɔmɛ̃, ʁezidε lεz- ɔʁasə,
dε leʒɑ̃də kə ʁjɛ̃ navε tʁuve lodasə
də ʒamε mənase… ɔ̃n- ɑ̃ fəzε dε djø,
dε titɑ̃ kɥiʁase, dε ʒeɑ̃ viktɔʁjø…

ɑ̃-o dy palatɛ̃, ɔ̃ ʃwazi tʁwa dε lœʁ,
puʁ məne lεz- albɛ̃z- a dɛ̃fini dulœʁ.
sə myʁmyʁə də mɔʁ ʁəʒwaɲi lε kyʁjasə,
ki ʃεʁʃεʁe ʁɑ̃fɔʁ puʁ fɥiʁ sεtə ɛ̃pasə…
dɑ̃ lɔ̃bʁə də la nɥi, lœʁz- εspʁiz- avili,
eləvεʁe lε fʁɥi də lœʁ fytyʁ deli…

a la vεjə dε ʒø, œ̃n- etʁɑ̃ʒə kɔʁtεʒə,
apaʁy fastɥøz- avεk œ̃ flɔʁilεʒə,
dalkɔl a ɑ̃ pləvwaʁ, dεʁbəz- e ɑ̃sɑ̃swaʁ,
də mεt də tu teʁwaʁ e də myzəz- u seʃwaʁ.

e ʁɔmə fy ɡave kɔmə ɔ̃ pʁepaʁə ynə wa,
ynə nɥi depʁave e dɔʁʒiz- e də ʒwa…

su lε flo də likœʁ, livʁεsə sə sεzi,
e dy kɔʁz- e dy kœʁ dy plys ʒənə ʃwazi.
dy səɡɔ̃ dε titɑ̃, lε pɑ̃se ʃɑ̃səlεʁe,
lεspʁi sabɑ̃dɔnɑ̃ o mjasmə də la teʁə.
dεz- ɔʁasə lεne sykɔ̃ba a lilit,
də lyksyʁə ɑ̃vute, ɑ̃bʁasa sε delisə
e klotyʁa alɔʁ la dusə bakanalə,
ki aʃəvε dε lɔʁ, dεz- albɛ̃, la kabalə.

dε kə sɔl sə ləva dɑ̃ sɔ̃ puʁpʁə mɑ̃to,
laʁεnə kɔ̃vɔka lε ɡeʁjez- osito.

a lε, il sə tənε, lε desɑ̃dɑ̃ daskaɲə,
fjez- e dʁwaz- il vənε dy-o də lœʁ mɔ̃taɲə,
u il setε teʁe ʒyskə la silɑ̃sjø,
atɑ̃dɑ̃ dafʁɔ̃te dε matɛ̃ plys ɡlɔʁjø…

a luεst, il titybε, lε fis də ʒypite,
dɔ̃ tutə adʁεsə etε ɑ̃kɔʁə deletεʁə.
lə bɑ̃ʒamɛ̃ tənε sa tεtə dynə mɛ̃,
lə səɡɔ̃ syʁsotε, il sɑ̃blε inymɛ̃,
səl lεne paʁesε mεtʁə də sε pɑ̃se,
mεmə si lɥi nεkspjε pa sε pʁɔpʁə- peʃe,
il etε εɡzalte dε plεziʁ də la ʃεʁ,
e sɔ̃ kɔʁz- eʃofe detʁɛ̃tə e də kɔlεʁə,
ʁənεsε mɛ̃tənɑ̃ kɔmə lidʁə dεʁkylə,
sɔ̃ bʁa səʁε aʁde də lobə o kʁepyskylə…

lə kɔ̃ba kɔmɑ̃sa, lε dø kɑ̃ selɑ̃sεʁe,
kɑ̃ vɛ̃ lə dεʁnje pa, lε ɡlεvə sə ləvεʁe
e siflεʁe alɔʁ la makabʁə baladə
dy fεʁ ɑ̃ dezakɔʁ sɔnɑ̃ ɑ̃n- ɑ̃filadə…

mε lə ʃɑ̃ ʁezɔnε dεz- albɛ̃ lε desɛ̃
e deʒa pʁelydε dø dɑ̃tʁə øz- asasɛ̃
kɑ̃ lə tʁistə ɡεpje, də la vεjə initje,
vɛ̃ fεʁə tʁebyʃe lœʁz- ɔpozɑ̃ tʁuble.

ɑ̃n- efε, lo də vi deʁɑ̃ʒɑ̃ sa sεʁvεllə,
œ̃ dε ʁɔmɛ̃ peʁi dɑ̃ la ʃaʁʒə mɔʁtεllə.
sɔ̃ ʒyʒəmɑ̃ dy tɑ̃ lɥi avε fε defo,
si bjɛ̃ kɑ̃n- œ̃n- ɛ̃stɑ̃ il tʁuva leʃafo,
sɔ̃n- εnəmi lɥi mεmə ɑ̃ ʁεsta stypefε,
benisɑ̃ sɔ̃n- abstεmə e sə sɔ̃bʁə fɔʁfε…

dɑ̃ lə səɡɔ̃ dɥεl, la lytə fy bjɛ̃ bʁεvə,
lə suʁiʁə kʁyεl, eɡaʁe dɑ̃z- œ̃ ʁεvə,
bavɑ̃ ʒysko mɑ̃tɔ̃, ʁjɑ̃ dœ̃n- εʁ ɛ̃famə,
sεt- oz- εɡzalεzɔ̃ kil y vɑ̃dy sɔ̃n- amə,
sεt ɔʁasə modi ki fini tʁepane,
kɑ̃ dɑ̃ sa maladi il lɑ̃sa sɔ̃n- epe,
puʁ vəniʁ sə ʒəte syʁ œ̃ də sε ʁivo,
lε kʁo bjɛ̃ ɑ̃fɔ̃se dɑ̃ sɔ̃ ku ɑ̃ lɑ̃bo…

la twalə dy kɔ̃plo sɑ̃blε sə ʁəfεʁme
nə lεsɑ̃ kə sɑ̃ɡloz- o ʁɔmɛ̃z- akable.

mε setε sɑ̃ kɔ̃te sεt œf də kɔlɔ̃,
u lεspʁi ɛ̃dɔ̃pte dy dεʁnje apɔlɔ̃,
lə sova də la fɛ̃ paʁ œ̃ ku pø banal,
lɥi apɔʁtɑ̃ ɑ̃fɛ̃ sɔ̃ tʁjɔ̃fə final…

il avε ɑ̃n- efε pɑ̃dɑ̃ kil sə batε,
ɑ̃tɑ̃dy setufe lɔpozɑ̃ ki etε
lə plys lwɛ̃ də seziɡ e dɔ̃ la ɡɔʁʒə uvεʁtə
afiʃε la fatiɡ e liminɑ̃tə pεʁtə…

osi dœ̃ ʒεstə vif, il ɑ̃taja la tajə
dy ɡeʁje bjɛ̃ masif lə tənɑ̃ ɑ̃ tənajə
e sə mit a kuʁiʁ lwɛ̃ də sεtə avani.
lε vulɑ̃ akuʁiʁ sɑ̃z- okynə-aʁmɔni.

sɔ̃ vey fy εɡzose, œ̃ səl ɔmə sɥivε
lə səɡɔ̃ dezɔse kɑ̃ a lɥi nə tʁuvε
plys la fɔʁsə dale sɔ̃ vɑ̃tʁə deʃaʁne,
sɑ̃ kɔ̃te lə dεʁnje, ki navε plys buʒe,
ʁətənɑ̃ də sε mɛ̃ lε pɥisɑ̃ flo də sɑ̃,
ki seʃapε sɑ̃ fɛ̃ də sɔ̃ ku ʒemisɑ̃…

lɔʁasə saʁεta… e dynə vɔltə fasə,
əɡɔʁʒa lə sɔlda dε tʁwa lə plys pyɲasə,
il nə sə fʁεna pa e dɑ̃ lɛ̃stɑ̃ sɥivɑ̃,
apɔʁta lə tʁepa dy səɡɔ̃ puʁsɥivɑ̃…

ɑ̃fɛ̃ ʁalɑ̃tisɑ̃ kɑ̃t- il ɑ̃n- y fini,
il maʁʃa lɑ̃təmɑ̃ vεʁ lə plys demyni,
lə dezaʁma sudɛ̃ dœ̃ laʁʒə ku depe,
sεzi avεk dedɛ̃ sa tεtə ɑ̃sɑ̃ɡlɑ̃te,
e la tʁɑ̃ʃa alɔʁ dœ̃ ʒεstə nɔ̃ʃalɑ̃,
ʃɑ̃ʒɑ̃ lə movε sɔʁ ɑ̃n- œ̃ syksε bʁylɑ̃…

lεz- aməz- ɑ̃bʁaze, la fulə dε ʁɔmɛ̃
sə ləva ɑ̃flame e dɑ̃z- œ̃ ʃo ʁəfʁɛ̃,
desima lε vwazɛ̃, lε fʁεʁəz- e lε sœʁ,
ki puʁ œ̃ dεz- albɛ̃z- avε mɔ̃tʁe dε plœʁ.
lə syʁɔmə lɥi mεmə avεk œ̃ fø kʁyεl,
amɔʁsa sə batεmə ɑ̃ tɥɑ̃ sa ʒymεllə
delεsɑ̃ sə ʁesi dɑ̃z- ynə fɛ̃ fynεstə,
mεz- εksplikɑ̃ ɛ̃si kə dɑ̃ lε manifεstə,
ɔ̃ nə ɡaʁda kə pø də tutə sεtə istwaʁə,
lε suvəniʁz- afʁø kɔ̃damne dε memwaʁə…

il ε di səpɑ̃dɑ̃ kə ʒamε lεz- albɛ̃,
apʁε sεt ɛ̃sidɑ̃ nə tʁuvεʁe ʁəɡɛ̃,
e la site bjɛ̃to, kɔmə puʁ ʁepʁimɑ̃də,
dɑ̃z- œ̃ fʁwa lamɑ̃to, dispaʁy dε leʒɑ̃də…