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Poeme : Mon Thé Pour Des Cendres



Mon Thé Pour Des Cendres

Les nuages roulent dans notre grand ciel gris
Obstruant le monde de ses maintes menaces ;
Pendant que dans notre nid, seuls on se prélasse,
S’élèvent en silence, de trop sordides cris.

J’entends des explosions de joie qui se dessinent
Dans ma si jolie tasse fumante et dorée ;
Pourtant je crois ouïr dans les bois à l’orée,
Des envolées de sang, qui toujours nous vaccinent.

Dans nos faibles logis, c’est un calme qui règne
Pour les aveugles et sourds des terribles carnages ;
Tant que leur ciel chéri ne se couvre d’orages ;
C’est de luxe et de thé, dans lesquels ils se baignent.

Son essence s’éteint, jamais ne reviendra
Nourrir tous ses petits désormais orphelins ;
Un habit de plumes ne défend plus des vilains
Que la chétive idée de râler sous des draps.

Les deuils s’accumulent et les pleurs retentissent
Dans les champs de repos où vivent les hommages ;
Ils ne sont pas tombés ces chiens remplis de rage ;
Or, voilà qu’en silence, toutes nos plaies guérissent.
Larme De Joie.

PostScriptum

Ce poème, datant d’il y a sept jours, est un message indirect. Comme vous le savez, j’aime réagir sur les événements, mais contrairement à la montée du FN aux régionales qui ne m’inspirent que du dégoût, le 13 Novembre m’avait autant énervé. Pourtant, cet événement morbide m’avait inspiré le titre du poème. Il m’a fallu deux semaines environ pour pondre le poème associé.
C’est juste pour faire remarquer que pendant que nous vivons notre petite vie paisible, buvons notre thé/café, à d’autres endroits, pleuvent le sang de gens innocents.
La dernière strophe est une remarque aux forces qui nous attaquent que, malgré nos morts, nous nous battons encore.
Je gâche la pertinence de vos commentaires potentiels par mon post-scriptum, mais je tenais à le faire remarquer. Voilà pour moi.
(Veuillez me pardonner ces tristes rimes pauvres trop présentes… ) : -)


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Poème en Phonétique

lε nɥaʒə ʁule dɑ̃ nɔtʁə ɡʁɑ̃ sjεl ɡʁi
ɔpstʁɥɑ̃ lə mɔ̃də də sε mɛ̃tə mənasə,
pɑ̃dɑ̃ kə dɑ̃ nɔtʁə nid, səlz- ɔ̃ sə pʁelasə,
selεve ɑ̃ silɑ̃sə, də tʁo sɔʁdidə kʁi.

ʒɑ̃tɑ̃ dεz- εksplozjɔ̃ də ʒwa ki sə desine
dɑ̃ ma si ʒɔli tasə fymɑ̃tə e dɔʁe,
puʁtɑ̃ ʒə kʁwaz- uiʁ dɑ̃ lε bwaz- a lɔʁe,
dεz- ɑ̃vɔle də sɑ̃, ki tuʒuʁ nu vaksine.

dɑ̃ no fεblə lɔʒi, sεt- œ̃ kalmə ki ʁεɲə
puʁ lεz- avøɡləz- e suʁd dε teʁiblə kaʁnaʒə,
tɑ̃ kə lœʁ sjεl ʃeʁi nə sə kuvʁə dɔʁaʒə,
sε də lyksə e də te, dɑ̃ lekεlz- il sə bεɲe.

sɔ̃n- esɑ̃sə setɛ̃, ʒamε nə ʁəvjɛ̃dʁa
nuʁʁiʁ tus sε pəti dezɔʁmεz- ɔʁfəlɛ̃,
œ̃-abi də plymə nə defɑ̃ plys dε vilɛ̃
kə la ʃetivə ide də ʁale su dε dʁa.

lε dəj sakymyle e lε plœʁ ʁətɑ̃tise
dɑ̃ lε ʃɑ̃ də ʁəpoz- u vive lεz- ɔmaʒə,
il nə sɔ̃ pa tɔ̃be sε ʃjɛ̃ ʁɑ̃pli də ʁaʒə,
ɔʁ, vwala kɑ̃ silɑ̃sə, tutə no plε ɡeʁise.