Poeme : La Devise

Les barreaux de ce pays étaient les gardiens,
Impartiaux et sans cœur, de leur exempt esprit.
Bigornés sans justice, les débats comédiens
Enchaînent leurs âmes dans un obscur mépris ;
Révoltés, les mutins gueulent contre ces chiens
Tous ensemble leur force envers ces tromperies
Ébranlant le monde de leurs droits citoyens.
,
Élévation de voix, tout un peuple uni
Grogne sans pitié une fureur intense
A une oreille sourde, mais pas démunie
Les forts cris sans pitié de la résistance.
Ils remplissent les rues au teint rembruni
Tous ensemble en chœur contre l’incompétence
Égo d’un Etat aux desseins impunis
,
Fantassins de nos rues, ces émeutiers rétifs
Réclament d’une voix un peu d’honnêteté
A l’encontre des lois un avenir positif
Tempêtant des paroles d’ouvriers exploités.
Et bien abandonnés à un destin craintif,
Rassemblés tous ensemble, contre l’adversité ;
Nul rempart de papier à l’air provocatif
Irait les arrêter dans leur soif d’équité.
Toutefois, rien n’est vain, le temps pourtant chétif
Ébranlera dûment l’instable société.

lε baʁo də sə pεiz- etε lε ɡaʁdjɛ̃,
ɛ̃paʁsjoz- e sɑ̃ kœʁ, də lœʁ εɡzɑ̃ εspʁi.
biɡɔʁne sɑ̃ ʒystisə, lε deba kɔmedjɛ̃
ɑ̃ʃεne lœʁz- amə dɑ̃z- œ̃n- ɔpskyʁ mepʁi,
ʁevɔlte, lε mytɛ̃ ɡəle kɔ̃tʁə sε ʃjɛ̃
tusz- ɑ̃sɑ̃blə lœʁ fɔʁsə ɑ̃vεʁ sε tʁɔ̃pəʁi
ebʁɑ̃lɑ̃ lə mɔ̃də də lœʁ dʁwa sitwajɛ̃.
,
elevasjɔ̃ də vwa, tut- œ̃ pəplə yni
ɡʁɔɲə sɑ̃ pitje ynə fyʁœʁ ɛ̃tɑ̃sə
a ynə ɔʁεjə suʁdə, mε pa demyni
lε fɔʁ kʁi sɑ̃ pitje də la ʁezistɑ̃sə.
il ʁɑ̃plise lε ʁyz- o tɛ̃ ʁɑ̃bʁyni
tusz- ɑ̃sɑ̃blə ɑ̃ ʃœʁ kɔ̃tʁə lɛ̃kɔ̃petɑ̃sə
eɡo dœ̃n- əta o desɛ̃z- ɛ̃pyni
,
fɑ̃tasɛ̃ də no ʁy, sεz- emøtje ʁetif
ʁeklame dynə vwa œ̃ pø dɔnεtəte
a lɑ̃kɔ̃tʁə dε lwaz- œ̃n- avəniʁ pozitif
tɑ̃pεtɑ̃ dε paʁɔlə duvʁjez- εksplwate.
e bjɛ̃ abɑ̃dɔnez- a œ̃ dεstɛ̃ kʁɛ̃tif,
ʁasɑ̃ble tusz- ɑ̃sɑ̃blə, kɔ̃tʁə ladvεʁsite,
nyl ʁɑ̃paʁ də papje a lεʁ pʁɔvɔkatif
iʁε lεz- aʁεte dɑ̃ lœʁ swaf dekite.
tutəfwa, ʁjɛ̃ nε vɛ̃, lə tɑ̃ puʁtɑ̃ ʃetif
ebʁɑ̃ləʁa dyme lɛ̃stablə sɔsjete.