Poeme : Le Préverbe
Le Préverbe
Le monde est submergé par un flot de livres savants.
Le signe de l’encrier a été galvaudé par l’abondance
Des jetons d’expressions rapides, peu encombrants.
On n’a plus de temps pour lire avec incandescence.
La génération contemporaine ne cesse de clavarder.
Trop de choses sont vite débitées, lues et partagées.
On est loin de l’époque des torchères, des messagers,
Celui des parchemins rédigés avec l’osselet bouchardé,
Le sang de l’anachorète voûté par le devoir de ramasser
La limaille des consonnes et des voyelles de la poussière
Des décombres, des ruines des constellations nourricières.
Le signe du stylet impérial, dans les mémoires, s’est effacé.
L’ère, pense-t-on, est à la vitesse, à la célérité et l’impatience.
Ce sont les jouets pour enfants qui sont aux centres d’intérêts.
Derrière cela, se trouve une faim d’images concrètes en béret,
En métal divin, en genre extraterrestre : le règne de la science.
Nous sommes admiratifs de la compétence de l’Esprit des eaux,
L’Onde primitive exerçant son intelligence unique par des fléaux.
La sagesse vivante a conçut, en effet, de mettre toute génération,
A l’épreuve, en suscitant pour chaque époque, un maitre tentateur,
Un illusionniste ayant le pouvoir de la berlue pour éblouir d’odeur,
De flatteries, les fils, et ainsi, éprouver par le feu toute conspiration.
Car lorsque vient le temps de sortir vers le champ pour vendanger,
C’est alors que les masques tombent, et toutes choses sont nues,
Exposées en plein soleil, et l’âme qui justifie sa langue promiscue,
Devant l’époux, en prétextant ne croire qu’à l’éclair, est en danger.
L’illusionniste a projeté son filet et a pris toutes sortes de poissons.
C’est alors que pour Nous est venu ce moment idéal pour scruter,
Mettre en exergue les fonds du cœur de chaque matériau amputé
Et le confiner à l’environnement le plus approprié pour ses leçons.
De fait, voici que Nous sommes de retour avec le signe du sang.
Celui de l’encre prélevé sous la peau des commandeurs vivants.
Qui donc parviendra à discerner sans l’ode d’un doute, le sceau
Ancien, qui en a forgé la mesure, bien avant que la terre ne soit ?
Qui donc est celui-là qui pourra vaincre la confusion et son poids
Pour s’emparer du pouvoir surgit dans le dos du grand imbroglio ?
Qui donc est-celui-là qui renoncera à son confort pour la chaine,
Car, en effet, c’est par une besogne spartiate qu’il y parviendra ?
Aucun signe de puissance, de dévoilement, si ce n’est la peine,
De laquelle ce rouleau a été engendré, ajouté en plus, ne sera.
Nous n’avons demandé à l’homme de croire en quelque amant.
Ceci est la question, et nous la posons avec une laisse à la main,
Car ce n’est ni avec des mots, des miracles, mais avec un burin,
Que Nous ferons sentir à l’homme la présence ancienne du sang :
« Est-tu capable ou pas de te concentrer sur le petit détail majeur
Que Nous avons pris une peine de fer à sculpter pour ton cœur ?
Car tu ne vins à la vie, doué de sens, que pour le scruter, te figer ;
Pour en étudier les traits et Nous offrir une belle réplique à ériger
Ceci est le Préverbe : l’important, lorsque, quelque chose, on dit
N’est point ce qu’on veut dire, mais pourquoi c’est tel qu’on le dit
Pour ne point autrement dire, et encore moins sous entendre rire
Ou sourire en ayant absolument pris toute la peine, d’ainsi, le dire »
Si donc il est un seul homme sage vivant parmi vous, qu’il n’oubli,
Jusque dans son sommeil, jusque dans son heure lasse, affaiblie,
Les paroles de ce commandement, pour autant que ce sera Nous,
Celui en face de qui il sera, dès lors, entrain de faire saillir son cou.
Je vous le dis, moi, le Verbe génésiaque, j’instaurerai la discipline,
Du verbe, qui sera telle qu’on n’en aura plus vu depuis mathusalem.
Vous verrez, dans le sanctuaire, des hommes marqués d’anathèmes,
On aura dit à chacun : « tu n’a pas la qualité requise pour épeler » trine ".
Avant de prononcer un sujet, un verbe et son plus banal complément
Vous verrez l’homme déplier sa langue avec une prudence de dément…
On ne se tiendra pas devant moi pour parler de pain et de vin partagés,
Mais pour épeler selon la cadence d’une symphonie étrange et engagée.
Et il me faudra entendre les os de l’homme se broyer pour battre mesure,
Pour introduire un adverbe comme une note de musique construite en dur.
Le signe de l’encrier a été galvaudé par l’abondance
Des jetons d’expressions rapides, peu encombrants.
On n’a plus de temps pour lire avec incandescence.
La génération contemporaine ne cesse de clavarder.
Trop de choses sont vite débitées, lues et partagées.
On est loin de l’époque des torchères, des messagers,
Celui des parchemins rédigés avec l’osselet bouchardé,
Le sang de l’anachorète voûté par le devoir de ramasser
La limaille des consonnes et des voyelles de la poussière
Des décombres, des ruines des constellations nourricières.
Le signe du stylet impérial, dans les mémoires, s’est effacé.
L’ère, pense-t-on, est à la vitesse, à la célérité et l’impatience.
Ce sont les jouets pour enfants qui sont aux centres d’intérêts.
Derrière cela, se trouve une faim d’images concrètes en béret,
En métal divin, en genre extraterrestre : le règne de la science.
Nous sommes admiratifs de la compétence de l’Esprit des eaux,
L’Onde primitive exerçant son intelligence unique par des fléaux.
La sagesse vivante a conçut, en effet, de mettre toute génération,
A l’épreuve, en suscitant pour chaque époque, un maitre tentateur,
Un illusionniste ayant le pouvoir de la berlue pour éblouir d’odeur,
De flatteries, les fils, et ainsi, éprouver par le feu toute conspiration.
Car lorsque vient le temps de sortir vers le champ pour vendanger,
C’est alors que les masques tombent, et toutes choses sont nues,
Exposées en plein soleil, et l’âme qui justifie sa langue promiscue,
Devant l’époux, en prétextant ne croire qu’à l’éclair, est en danger.
L’illusionniste a projeté son filet et a pris toutes sortes de poissons.
C’est alors que pour Nous est venu ce moment idéal pour scruter,
Mettre en exergue les fonds du cœur de chaque matériau amputé
Et le confiner à l’environnement le plus approprié pour ses leçons.
De fait, voici que Nous sommes de retour avec le signe du sang.
Celui de l’encre prélevé sous la peau des commandeurs vivants.
Qui donc parviendra à discerner sans l’ode d’un doute, le sceau
Ancien, qui en a forgé la mesure, bien avant que la terre ne soit ?
Qui donc est celui-là qui pourra vaincre la confusion et son poids
Pour s’emparer du pouvoir surgit dans le dos du grand imbroglio ?
Qui donc est-celui-là qui renoncera à son confort pour la chaine,
Car, en effet, c’est par une besogne spartiate qu’il y parviendra ?
Aucun signe de puissance, de dévoilement, si ce n’est la peine,
De laquelle ce rouleau a été engendré, ajouté en plus, ne sera.
Nous n’avons demandé à l’homme de croire en quelque amant.
Ceci est la question, et nous la posons avec une laisse à la main,
Car ce n’est ni avec des mots, des miracles, mais avec un burin,
Que Nous ferons sentir à l’homme la présence ancienne du sang :
« Est-tu capable ou pas de te concentrer sur le petit détail majeur
Que Nous avons pris une peine de fer à sculpter pour ton cœur ?
Car tu ne vins à la vie, doué de sens, que pour le scruter, te figer ;
Pour en étudier les traits et Nous offrir une belle réplique à ériger
Ceci est le Préverbe : l’important, lorsque, quelque chose, on dit
N’est point ce qu’on veut dire, mais pourquoi c’est tel qu’on le dit
Pour ne point autrement dire, et encore moins sous entendre rire
Ou sourire en ayant absolument pris toute la peine, d’ainsi, le dire »
Si donc il est un seul homme sage vivant parmi vous, qu’il n’oubli,
Jusque dans son sommeil, jusque dans son heure lasse, affaiblie,
Les paroles de ce commandement, pour autant que ce sera Nous,
Celui en face de qui il sera, dès lors, entrain de faire saillir son cou.
Je vous le dis, moi, le Verbe génésiaque, j’instaurerai la discipline,
Du verbe, qui sera telle qu’on n’en aura plus vu depuis mathusalem.
Vous verrez, dans le sanctuaire, des hommes marqués d’anathèmes,
On aura dit à chacun : « tu n’a pas la qualité requise pour épeler » trine ".
Avant de prononcer un sujet, un verbe et son plus banal complément
Vous verrez l’homme déplier sa langue avec une prudence de dément…
On ne se tiendra pas devant moi pour parler de pain et de vin partagés,
Mais pour épeler selon la cadence d’une symphonie étrange et engagée.
Et il me faudra entendre les os de l’homme se broyer pour battre mesure,
Pour introduire un adverbe comme une note de musique construite en dur.
Beline
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Poème en Phonétique
lə mɔ̃də ε sybmεʁʒe paʁ œ̃ flo də livʁə- savɑ̃.
lə siɲə də lɑ̃kʁje a ete ɡalvode paʁ labɔ̃dɑ̃sə
dε ʒətɔ̃ dεkspʁesjɔ̃ ʁapidə, pø ɑ̃kɔ̃bʁɑ̃.
ɔ̃ na plys də tɑ̃ puʁ liʁə avεk ɛ̃kɑ̃desɑ̃sə.
la ʒeneʁasjɔ̃ kɔ̃tɑ̃pɔʁεnə nə sεsə də klavaʁde.
tʁo də ʃozə sɔ̃ vitə debite, lɥz- e paʁtaʒe.
ɔ̃n- ε lwɛ̃ də lepɔkə dε tɔʁʃεʁə, dε mesaʒe,
səlɥi dε paʁʃəmɛ̃ ʁediʒez- avεk lɔsəlε buʃaʁde,
lə sɑ̃ də lanaʃɔʁεtə vute paʁ lə dəvwaʁ də ʁamase
la limajə dε kɔ̃sɔnəz- e dε vwajεllə də la pusjεʁə
dε dekɔ̃bʁə, dε ʁɥinə dε kɔ̃stεllasjɔ̃ nuʁʁisjεʁə.
lə siɲə dy stilε ɛ̃peʁjal, dɑ̃ lε memwaʁə, sεt- efase.
lεʁə, pɑ̃sə tɔ̃, εt- a la vitεsə, a la seleʁite e lɛ̃pasjɑ̃sə.
sə sɔ̃ lε ʒuε puʁ ɑ̃fɑ̃ ki sɔ̃t- o sɑ̃tʁə- dɛ̃teʁε.
dəʁjεʁə səla, sə tʁuvə ynə fɛ̃ dimaʒə kɔ̃kʁεtəz- ɑ̃ beʁε,
ɑ̃ metal divɛ̃, ɑ̃ ʒɑ̃ʁə εkstʁateʁεstʁə : lə ʁεɲə də la sjɑ̃sə.
nu sɔməz- admiʁatif də la kɔ̃petɑ̃sə də lεspʁi dεz- o,
lɔ̃də pʁimitivə εɡzεʁsɑ̃ sɔ̃n- ɛ̃tεlliʒɑ̃sə ynikə paʁ dε fleo.
la saʒεsə vivɑ̃tə a kɔ̃sy, ɑ̃n- efε, də mεtʁə tutə ʒeneʁasjɔ̃,
a lepʁəvə, ɑ̃ sysitɑ̃ puʁ ʃakə epɔkə, œ̃ mεtʁə tɑ̃tatœʁ,
œ̃n- ilyzjɔnistə εjɑ̃ lə puvwaʁ də la bεʁlɥ puʁ ebluiʁ dɔdœʁ,
də flatəʁi, lε fis, e ɛ̃si, epʁuve paʁ lə fø tutə kɔ̃spiʁasjɔ̃.
kaʁ lɔʁskə vjɛ̃ lə tɑ̃ də sɔʁtiʁ vεʁ lə ʃɑ̃ puʁ vɑ̃dɑ̃ʒe,
sεt- alɔʁ kə lε mask tɔ̃be, e tutə ʃozə sɔ̃ nɥ,
εkspozez- ɑ̃ plɛ̃ sɔlεj, e lamə ki ʒystifi sa lɑ̃ɡ pʁɔmiskɥ,
dəvɑ̃ lepu, ɑ̃ pʁetεkstɑ̃ nə kʁwaʁə ka leklεʁ, εt- ɑ̃ dɑ̃ʒe.
lilyzjɔnistə a pʁɔʒəte sɔ̃ filε e a pʁi tutə sɔʁtə- də pwasɔ̃.
sεt- alɔʁ kə puʁ nuz- ε vəny sə mɔmɑ̃ ideal puʁ skʁyte,
mεtʁə ɑ̃n- εɡzεʁɡ lε fɔ̃ dy kœʁ də ʃakə mateʁjo ɑ̃pyte
e lə kɔ̃fine a lɑ̃viʁɔnəmɑ̃ lə plysz- apʁɔpʁje puʁ sε ləsɔ̃.
də fε, vwasi kə nu sɔmə də ʁətuʁ avεk lə siɲə dy sɑ̃.
səlɥi də lɑ̃kʁə pʁeləve su la po dε kɔmɑ̃dœʁ vivɑ̃.
ki dɔ̃k paʁvjɛ̃dʁa a disεʁne sɑ̃ lɔdə dœ̃ dutə, lə so
ɑ̃sjɛ̃, ki ɑ̃n- a fɔʁʒe la məzyʁə, bjɛ̃ avɑ̃ kə la teʁə nə swa ?
ki dɔ̃k ε səlɥi la ki puʁʁa vɛ̃kʁə la kɔ̃fyzjɔ̃ e sɔ̃ pwa
puʁ sɑ̃paʁe dy puvwaʁ syʁʒi dɑ̃ lə do dy ɡʁɑ̃t- ɛ̃bʁɔɡljo ?
ki dɔ̃k ε səlɥi la ki ʁənɔ̃səʁa a sɔ̃ kɔ̃fɔʁ puʁ la ʃεnə,
kaʁ, ɑ̃n- efε, sε paʁ ynə bəzɔɲə spaʁsjatə kil i paʁvjɛ̃dʁa ?
okœ̃ siɲə də pɥisɑ̃sə, də devwaləmɑ̃, si sə nε la pεnə,
də lakεllə sə ʁulo a ete ɑ̃ʒɑ̃dʁe, aʒute ɑ̃ plys, nə səʁa.
nu navɔ̃ dəmɑ̃de a lɔmə də kʁwaʁə ɑ̃ kεlkə amɑ̃.
səsi ε la kεstjɔ̃, e nu la pozɔ̃z- avεk ynə lεsə a la mɛ̃,
kaʁ sə nε ni avεk dε mo, dε miʁaklə, mεz- avεk œ̃ byʁɛ̃,
kə nu fəʁɔ̃ sɑ̃tiʁ a lɔmə la pʁezɑ̃sə ɑ̃sjεnə dy sɑ̃ :
« εst ty kapablə u pa də tə kɔ̃sɑ̃tʁe syʁ lə pəti detaj maʒœʁ
kə nuz- avɔ̃ pʁiz- ynə pεnə də fεʁ a skylpte puʁ tɔ̃ kœʁ ?
kaʁ ty nə vɛ̃z- a la vi, due də sɑ̃s, kə puʁ lə skʁyte, tə fiʒe,
puʁ ɑ̃n- etydje lε tʁεz- e nuz- ɔfʁiʁ ynə bεllə ʁeplikə a eʁiʒe
səsi ε lə pʁevεʁbə : lɛ̃pɔʁtɑ̃, lɔʁskə, kεlkə ʃozə, ɔ̃ di
nε pwɛ̃ sə kɔ̃ vø diʁə, mε puʁkwa sε tεl kɔ̃ lə di
puʁ nə pwɛ̃ otʁəmɑ̃ diʁə, e ɑ̃kɔʁə mwɛ̃ suz- ɑ̃tɑ̃dʁə ʁiʁə
u suʁiʁə ɑ̃n- εjɑ̃ absɔlymɑ̃ pʁi tutə la pεnə, dɛ̃si, lə diʁə »
si dɔ̃k il εt- œ̃ səl ɔmə saʒə vivɑ̃ paʁmi vu, kil nubli,
ʒyskə dɑ̃ sɔ̃ sɔmεj, ʒyskə dɑ̃ sɔ̃n- œʁ lasə, afεbli,
lε paʁɔlə də sə kɔmɑ̃dəmɑ̃, puʁ otɑ̃ kə sə səʁa nu,
səlɥi ɑ̃ fasə də ki il səʁa, dε lɔʁ, ɑ̃tʁɛ̃ də fεʁə sajiʁ sɔ̃ ku.
ʒə vu lə di, mwa, lə vεʁbə ʒenezjakə, ʒɛ̃stoʁəʁε la disiplinə,
dy vεʁbə, ki səʁa tεllə kɔ̃ nɑ̃n- oʁa plys vy dəpɥi matyzalεm.
vu veʁe, dɑ̃ lə sɑ̃ktɥεʁə, dεz- ɔmə maʁke danatεmə,
ɔ̃n- oʁa di a ʃakœ̃ : « ty na pa la kalite ʁəkizə puʁ epələʁ » tʁinə ɡjmε.
avɑ̃ də pʁonɔ̃se œ̃ syʒε, œ̃ vεʁbə e sɔ̃ plys banal kɔ̃plemɑ̃
vu veʁe lɔmə deplje sa lɑ̃ɡ avεk ynə pʁydɑ̃sə də demɑ̃…
ɔ̃ nə sə tjɛ̃dʁa pa dəvɑ̃ mwa puʁ paʁle də pɛ̃ e də vɛ̃ paʁtaʒe,
mε puʁ epəle səlɔ̃ la kadɑ̃sə dynə sɛ̃fɔni etʁɑ̃ʒə e ɑ̃ɡaʒe.
e il mə fodʁa ɑ̃tɑ̃dʁə lεz- os də lɔmə sə bʁwaje puʁ batʁə məzyʁə,
puʁ ɛ̃tʁɔdɥiʁə œ̃n- advεʁbə kɔmə ynə nɔtə də myzikə kɔ̃stʁɥitə ɑ̃ dyʁ.
lə siɲə də lɑ̃kʁje a ete ɡalvode paʁ labɔ̃dɑ̃sə
dε ʒətɔ̃ dεkspʁesjɔ̃ ʁapidə, pø ɑ̃kɔ̃bʁɑ̃.
ɔ̃ na plys də tɑ̃ puʁ liʁə avεk ɛ̃kɑ̃desɑ̃sə.
la ʒeneʁasjɔ̃ kɔ̃tɑ̃pɔʁεnə nə sεsə də klavaʁde.
tʁo də ʃozə sɔ̃ vitə debite, lɥz- e paʁtaʒe.
ɔ̃n- ε lwɛ̃ də lepɔkə dε tɔʁʃεʁə, dε mesaʒe,
səlɥi dε paʁʃəmɛ̃ ʁediʒez- avεk lɔsəlε buʃaʁde,
lə sɑ̃ də lanaʃɔʁεtə vute paʁ lə dəvwaʁ də ʁamase
la limajə dε kɔ̃sɔnəz- e dε vwajεllə də la pusjεʁə
dε dekɔ̃bʁə, dε ʁɥinə dε kɔ̃stεllasjɔ̃ nuʁʁisjεʁə.
lə siɲə dy stilε ɛ̃peʁjal, dɑ̃ lε memwaʁə, sεt- efase.
lεʁə, pɑ̃sə tɔ̃, εt- a la vitεsə, a la seleʁite e lɛ̃pasjɑ̃sə.
sə sɔ̃ lε ʒuε puʁ ɑ̃fɑ̃ ki sɔ̃t- o sɑ̃tʁə- dɛ̃teʁε.
dəʁjεʁə səla, sə tʁuvə ynə fɛ̃ dimaʒə kɔ̃kʁεtəz- ɑ̃ beʁε,
ɑ̃ metal divɛ̃, ɑ̃ ʒɑ̃ʁə εkstʁateʁεstʁə : lə ʁεɲə də la sjɑ̃sə.
nu sɔməz- admiʁatif də la kɔ̃petɑ̃sə də lεspʁi dεz- o,
lɔ̃də pʁimitivə εɡzεʁsɑ̃ sɔ̃n- ɛ̃tεlliʒɑ̃sə ynikə paʁ dε fleo.
la saʒεsə vivɑ̃tə a kɔ̃sy, ɑ̃n- efε, də mεtʁə tutə ʒeneʁasjɔ̃,
a lepʁəvə, ɑ̃ sysitɑ̃ puʁ ʃakə epɔkə, œ̃ mεtʁə tɑ̃tatœʁ,
œ̃n- ilyzjɔnistə εjɑ̃ lə puvwaʁ də la bεʁlɥ puʁ ebluiʁ dɔdœʁ,
də flatəʁi, lε fis, e ɛ̃si, epʁuve paʁ lə fø tutə kɔ̃spiʁasjɔ̃.
kaʁ lɔʁskə vjɛ̃ lə tɑ̃ də sɔʁtiʁ vεʁ lə ʃɑ̃ puʁ vɑ̃dɑ̃ʒe,
sεt- alɔʁ kə lε mask tɔ̃be, e tutə ʃozə sɔ̃ nɥ,
εkspozez- ɑ̃ plɛ̃ sɔlεj, e lamə ki ʒystifi sa lɑ̃ɡ pʁɔmiskɥ,
dəvɑ̃ lepu, ɑ̃ pʁetεkstɑ̃ nə kʁwaʁə ka leklεʁ, εt- ɑ̃ dɑ̃ʒe.
lilyzjɔnistə a pʁɔʒəte sɔ̃ filε e a pʁi tutə sɔʁtə- də pwasɔ̃.
sεt- alɔʁ kə puʁ nuz- ε vəny sə mɔmɑ̃ ideal puʁ skʁyte,
mεtʁə ɑ̃n- εɡzεʁɡ lε fɔ̃ dy kœʁ də ʃakə mateʁjo ɑ̃pyte
e lə kɔ̃fine a lɑ̃viʁɔnəmɑ̃ lə plysz- apʁɔpʁje puʁ sε ləsɔ̃.
də fε, vwasi kə nu sɔmə də ʁətuʁ avεk lə siɲə dy sɑ̃.
səlɥi də lɑ̃kʁə pʁeləve su la po dε kɔmɑ̃dœʁ vivɑ̃.
ki dɔ̃k paʁvjɛ̃dʁa a disεʁne sɑ̃ lɔdə dœ̃ dutə, lə so
ɑ̃sjɛ̃, ki ɑ̃n- a fɔʁʒe la məzyʁə, bjɛ̃ avɑ̃ kə la teʁə nə swa ?
ki dɔ̃k ε səlɥi la ki puʁʁa vɛ̃kʁə la kɔ̃fyzjɔ̃ e sɔ̃ pwa
puʁ sɑ̃paʁe dy puvwaʁ syʁʒi dɑ̃ lə do dy ɡʁɑ̃t- ɛ̃bʁɔɡljo ?
ki dɔ̃k ε səlɥi la ki ʁənɔ̃səʁa a sɔ̃ kɔ̃fɔʁ puʁ la ʃεnə,
kaʁ, ɑ̃n- efε, sε paʁ ynə bəzɔɲə spaʁsjatə kil i paʁvjɛ̃dʁa ?
okœ̃ siɲə də pɥisɑ̃sə, də devwaləmɑ̃, si sə nε la pεnə,
də lakεllə sə ʁulo a ete ɑ̃ʒɑ̃dʁe, aʒute ɑ̃ plys, nə səʁa.
nu navɔ̃ dəmɑ̃de a lɔmə də kʁwaʁə ɑ̃ kεlkə amɑ̃.
səsi ε la kεstjɔ̃, e nu la pozɔ̃z- avεk ynə lεsə a la mɛ̃,
kaʁ sə nε ni avεk dε mo, dε miʁaklə, mεz- avεk œ̃ byʁɛ̃,
kə nu fəʁɔ̃ sɑ̃tiʁ a lɔmə la pʁezɑ̃sə ɑ̃sjεnə dy sɑ̃ :
« εst ty kapablə u pa də tə kɔ̃sɑ̃tʁe syʁ lə pəti detaj maʒœʁ
kə nuz- avɔ̃ pʁiz- ynə pεnə də fεʁ a skylpte puʁ tɔ̃ kœʁ ?
kaʁ ty nə vɛ̃z- a la vi, due də sɑ̃s, kə puʁ lə skʁyte, tə fiʒe,
puʁ ɑ̃n- etydje lε tʁεz- e nuz- ɔfʁiʁ ynə bεllə ʁeplikə a eʁiʒe
səsi ε lə pʁevεʁbə : lɛ̃pɔʁtɑ̃, lɔʁskə, kεlkə ʃozə, ɔ̃ di
nε pwɛ̃ sə kɔ̃ vø diʁə, mε puʁkwa sε tεl kɔ̃ lə di
puʁ nə pwɛ̃ otʁəmɑ̃ diʁə, e ɑ̃kɔʁə mwɛ̃ suz- ɑ̃tɑ̃dʁə ʁiʁə
u suʁiʁə ɑ̃n- εjɑ̃ absɔlymɑ̃ pʁi tutə la pεnə, dɛ̃si, lə diʁə »
si dɔ̃k il εt- œ̃ səl ɔmə saʒə vivɑ̃ paʁmi vu, kil nubli,
ʒyskə dɑ̃ sɔ̃ sɔmεj, ʒyskə dɑ̃ sɔ̃n- œʁ lasə, afεbli,
lε paʁɔlə də sə kɔmɑ̃dəmɑ̃, puʁ otɑ̃ kə sə səʁa nu,
səlɥi ɑ̃ fasə də ki il səʁa, dε lɔʁ, ɑ̃tʁɛ̃ də fεʁə sajiʁ sɔ̃ ku.
ʒə vu lə di, mwa, lə vεʁbə ʒenezjakə, ʒɛ̃stoʁəʁε la disiplinə,
dy vεʁbə, ki səʁa tεllə kɔ̃ nɑ̃n- oʁa plys vy dəpɥi matyzalεm.
vu veʁe, dɑ̃ lə sɑ̃ktɥεʁə, dεz- ɔmə maʁke danatεmə,
ɔ̃n- oʁa di a ʃakœ̃ : « ty na pa la kalite ʁəkizə puʁ epələʁ » tʁinə ɡjmε.
avɑ̃ də pʁonɔ̃se œ̃ syʒε, œ̃ vεʁbə e sɔ̃ plys banal kɔ̃plemɑ̃
vu veʁe lɔmə deplje sa lɑ̃ɡ avεk ynə pʁydɑ̃sə də demɑ̃…
ɔ̃ nə sə tjɛ̃dʁa pa dəvɑ̃ mwa puʁ paʁle də pɛ̃ e də vɛ̃ paʁtaʒe,
mε puʁ epəle səlɔ̃ la kadɑ̃sə dynə sɛ̃fɔni etʁɑ̃ʒə e ɑ̃ɡaʒe.
e il mə fodʁa ɑ̃tɑ̃dʁə lεz- os də lɔmə sə bʁwaje puʁ batʁə məzyʁə,
puʁ ɛ̃tʁɔdɥiʁə œ̃n- advεʁbə kɔmə ynə nɔtə də myzikə kɔ̃stʁɥitə ɑ̃ dyʁ.