Poeme : Sonne Le Glas !

Sonne le glas ! la planète s’étouffe !
Dans une étuve, la voici piégée.
Par ses cônes rougeoyants, elle tousse
Et ses pleurs coléreux noient les cités

Ailleurs, la chaleur assèche son souffle ;
Des étendues arides plissent sa peau.
Ses démangeaisons brulent chaque touffe,
Transformant tout, en macabres oripeaux !

Ces fourmis besogneuses qui l’arpentent
Ont brisé l’équilibre naturel.
L’appât du gain, l’inconscience flagrante,
Provoquent déjà, des larmes de fiel !

Plus qu’urgent de régler ces distorsions,
Pour que la Terre reste hospitalière.
Gens puissants, pensez à vos rejetons,
Oubliez vos richesses, si précaires !

sɔnə lə ɡla ! la planεtə setufə !
dɑ̃z- ynə etyvə, la vwasi pjeʒe.
paʁ sε konə ʁuʒwajɑ̃, εllə tusə
e sε plœʁ kɔleʁø nwae lε site

ajœʁ, la ʃalœʁ asεʃə sɔ̃ suflə,
dεz- etɑ̃dɥz- aʁidə plise sa po.
sε demɑ̃ʒεzɔ̃ bʁyle ʃakə tufə,
tʁɑ̃sfɔʁmɑ̃ tu, ɑ̃ makabʁəz- ɔʁipo !

sε fuʁmi bəzɔɲøzə ki laʁpɑ̃te
ɔ̃ bʁize lekilibʁə natyʁεl.
lapa dy ɡɛ̃, lɛ̃kɔ̃sjɑ̃sə flaɡʁɑ̃tə,
pʁɔvɔke deʒa, dε laʁmə- də fjεl !

plys kyʁʒe də ʁeɡle sε distɔʁsjɔ̃,
puʁ kə la teʁə ʁεstə ɔspitaljεʁə.
ʒɑ̃ pɥisɑ̃, pɑ̃sez- a vo ʁəʒətɔ̃,
ublje vo ʁiʃesə, si pʁekεʁə !